Le cadran fixé au mur blanc devant moi
Les aiguilles frétillent à intervalle régulierUN, tu as dix ans, tu t'impatientes d'entrer au collège
DEUX, tu as douze ans, on se moque de toi implicitement
TROIS, tu as quinze ans, bientôt le lycée, il faut s'accrocher, tout s'assombrit, ton monde n'était qu'une mascarade et personne ne te l'as dit
QUATRE, tu as seize ans, tu te demandes comment changer ce monde, mais aussi qui tu es et où tu dois aller
CINQ, tes dix-huit ans, tu les attends.Dans la salle d'attente, tu te sens épiée alors que personne ne te regarde. Je voudrais leur parler des rendez-vous que nous attendons tous.tes, mais je ne sais pas par quoi débuter la discussion. Je feuillette des magazines disposés sur la table basse de la pièce, un article indique comment se passer du rendez-vous.
Je regarde à droite, à gauche.
Aucune porte ouverte, que des visages découverts à découvrir. Envie de vomir. Je suis paralysée sur ma chaise raide, tellement raide que j'en ai mal,qu'elle transperce mon dos,
que je fatigue,
et rien ne se passe,
mais le temps me dépasse.
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Perdu.es
PoetryJ'ai écrit des lignes. D'abord pour tenir compte de chaque minute de mon existence, pour la forme, pour le style. Puis pour trouver une solution, déverser ma haine, ma tristesse, ma joie, mes opinions. Tout ce qui m'encombrait devant les autres et q...