Ma Serveuse (IzuOcha)

Chapitre 13 - Flashback

Izuku la regarda méfiant. Le quartier était tellement petit qu'il s'emblait mal fréquenté. La brune se rapprocha de la maison et chercha quelque chose dans un buisson. Il observa la maison : elle était dans un mauvais état, quelques murs étaient fissurés, ce qui ne la rendait point accueillante, à son avis, plus personnes ne vivaient ici. A vrai dire, plus personnes ne devaient habiter cette rue car toutes les maisons du lotissement étaient pareilles. On aurait dit un village fantôme...Enfin un quartier fantôme mais visiblement ça n'inquiétait pas Ochaco qui avait trouvé ce qu'elle cherchait. Des clés...

Ochaco l'observa et vu son air méfiant vis-à-vis du quartier.

"Avant, dans ce quartier, vivait tous les employés de la boite de mes parents. On vivait tous en une communauté heureuse mais un jour des ouvriers ont commencé à quitter la boite pour aller dans des plus offrantes, le quartier s'est mis à se désagréger et mes parents sont morts. Mon oncle a tout rachetés et normalement je ne devrais pas être là...Mais il n'a jamais su qu'un double des clés étaient cachées dans le buisson donc... Viens, on rentre ! " lui révéla la jeune femme.

Izuku la suivit sans rien dire, ils entrèrent et Ochaco alluma la lumière ce qui le surprit car en écoutant son histoire, il pensait que toutes les maisons étaient désaffectées. Il la regarda interrogatif.

"Ha mon avis, mon oncle n'a pas coupé l'électricité pour savoir quand je venais dans la maison car à cette époque, il voulait me récupérer mais je suis majeur, maintenant, alors je m'en fiche s'il débarque pour me récupérer, j'ai quand même le droit de faire ce que je veux. A vrai dire, je pense que si j'étais chez lui, je serai devenu le souffre-douleur de ma cousine sachant que je l'étais déjà...Bon installes-toi, fais ce que tu veux. T'as même le droit de regardé les vidéos supers secrètes que mes parents ont faites de moi" dit-elle en rigolant.

Izuku fit le tour de la petite maison : le salon et la cuisine étaient la même pièce puis il y avait une salle de bain au bout du couloir, à l'étage se trouvaient deux chambres sûrement celle d'Ochaco et l'autre celle de ses parents. A vrai dire, une fois avoir fait le tour, Izuku s'arrêta pour regarder toutes les photos dans l'escalier.

"J'aime pas trop mes têtes sur les photos" dit-elle. "Plus j'ai vieilli et moins j'ai souri...Oh tiens, ça rime"

"Pourtant t'es plutôt mignonne sur celle-là" lui fit remarquer Izuku.

"Tout le monde est mignon à cette âge...Regardes Eri ! Je te parie que toi aussi t'étais aussi mignon !" s'exclama la femme.

Izuku ignora sa remarque et continua à observer les photos.

"Tu ressembles énormément à ta mère" dit-il.

"Ça, on me la toujours dit..." acquiesça Ochaco en redescendant dans le salon.

"Moi, je te trouve vraiment belle mais visiblement, tu ne crois pas en toi..." marmonna-t-il en descendant lui aussi.

Il la suivit et ils s'assirent sur le canapé.

Ils restèrent là, en silence, quand Izuku décida de le casser.

"J'aimerais bien savoir toute ton histoire car je n'ai que quelques brides et je ne comprends pas très bien. Et j'aimerais savoir comment ça se fait que tu sois déjà rentrée à Yuei"

"Je ne te raconte toute mon histoire que si tu me promets de tout bien prendre et de me raconter la tienne après" imposa-t-elle.

Il lui fit signe de la tête.

"Ok...Heu...Je suis née un 27 décembre. A ce que ma mère m'a dit, cette année-là fut une des plus froides mais bon passons. J'ai grandi ici avec mes parents, quand j'étais plus jeune tout ce que je voulais c'était les aider car on n'a jamais vraiment été très riche. Puis j'ai eu trois ans et j'ai dû aller à l'école. Au tout début tout se passait bien j'avais des amies et j'étais heureuse. Puis je suis arrivée en primaire où on a commencé à me juger sur le fait que j'étais pauvre, à chaque fois que je me faisais des amies, elles m'utilisaient. Alors j'ai commencé à ne plus vouloir parler à qui que ce soit. En y repensant, je pense que c'est de la faute de ma cousine. Comme on était pauvre, on vivait beaucoup grâce à l'argent de mon oncle et j'étais souvent avec ma cousine. On écrivait des chansons ensemble mais au même moment où j'ai commencé à me faire harceler, elle a récupéré tout ce que j'avais créé et a dit que je lui avais volé. Ce que les autres ont pris pour un : « Attention à elle, en plus d'être pauvre, c'est une voleuse ». Mais bon...Je me souviens très bien qu'à cette époque, j'avais peur de faire de nouvelles rencontres alors je restais dans le coin le plus reculé de la cour et je lisais. Je demandais tout le temps à mes professeurs de me mettre au fond de la classe et je ne participait plus en cours, j'avais peur qu'on me juge pour une pauvre mauvaise réponse. Ça a beaucoup embêté les profs de me voir tomber au plus bas mais malgré tous les rendez-vous parents-prof qu'il y a eu, rien n'a changé. Jusqu'au jour au j'ai postulé pour entrer dans ce lycée que tu connais bien. Mon histoire devient encore plus triste à ce moment-là... Je me suis rendu à leur examen d'entrée, à vrai dire, j'étais très heureuse. Arrivé là-bas, j'ai vu un garçon aux cheveux verts assez pensif, il allait tomber alors je l'ai rattrapé. Je pense que je m'en souviendrais toujours, je lui ai parlé et tout ce qu'il a fait c'est bégayer, ce qui m'a bien faire rire. Après pendant cet examen, il m'a sauvé la vie et je lui en suis très reconnaissante. Je suis rentrée chez moi extrêmement heureuse mais arrivée là-bas, il n'y avait personnes. Plus tard dans la soirée, je reçus un appel d'un des ouvriers de mes parents m'annonçant que M et Mme Uraraka venaient de mourir. Je ne sus quoi dire mais en entendant cela j'ai compris que mon rêve ne serait jamais réalité. Le lendemain, je suis allée à Yuei et j'ai vu Present Mic. Je lui ai raconté mon histoire et lui ai dit que je retirais ma candidature, il a essayé de me retenir mais ma décision était prise. Je lui ai aussi demandé de donner mes points au jeune homme aux cheveux verts qui m'avait sauvée. Puis je suis retourné chez moi, seule...

Un jour, une dame de l'orphelinat est venue me voir et m'a amené là-bas. J'y ai vécu deux jours puis j'ai fait le mur. Je ne me sentais pas à ma place là-bas. Et j'ai erré, essayant que mon oncle ne me retrouve pas car je savais qu'il me cherchait. Je suis alors tombée sur le gérant du restaurant qui m'a prise pour employée et après tu sais ce qui s'est passé" finit-elle son récit.

Izuku la regarda avec tristesse.

"A ton tour" dit-elle gentiment sans laisser passer aucun sentiment dans sa voix.

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𝔅𝔬𝔫𝔧𝔬𝔲𝔯 / 𝔅𝔬𝔫𝔰𝔬𝔦𝔯 / 𝔅𝔬𝔫𝔧𝔞𝔪𝔟𝔬𝔫 !

𝔍'𝔢𝔰𝔭𝔢̀𝔯𝔢 𝔮𝔲𝔢 𝔠𝔢𝔩𝔞 𝔳𝔬𝔲𝔰 𝔞𝔲𝔯𝔞 𝔭𝔩𝔲 𝔢𝔱 𝔬𝔫 𝔰𝔢 𝔯𝔢𝔱𝔯𝔬𝔲𝔳𝔢 𝔟𝔦𝔢𝔫𝔱𝔬̂𝔱 𝔭𝔬𝔲𝔯 𝔩𝔞 𝔰𝔲𝔦𝔱𝔢 !

𝔒𝔫 𝔢𝔰𝔱 𝔞̀ 𝟷 𝟷𝟻𝟻 𝔪𝔬𝔱𝔰.

𝓩𝔞𝔦̈𝔯𝔦𝔱𝔥_𝔇𝔞𝔰 (𝓩𝔬𝔢́ G𝔞𝔪𝔢𝔰)