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Ses yeux bleus sont incroyablement perçants et profond comme un ocean sans fin, pratiquement comme ceux de Josh.

-Entrain de pleurer Queen!! me dit il les yeux plissés

Je ne me rendait même pas compte des larmes qui s'écoulaient sur mes joues, je les essuie rapidement en me redressant retirant ses mains qui me soutenait par la taille et qui m'ont empêchées il y'a quelque instants de heurter le sol.

-on dit que les jolies filles ne pleurent pas mais il semblerait que ce soit faux

Il remet une de mes tresses dans mon chignon pendant que je le regarde pleine d'interrogations. Cet homme est comme une boule de mystère, de danger, une montée d'adrénaline.

-qu'est ce que tu veux? demandais je un peu plus sérieuse; que fais-tu là?

Il me scrute quelque minutes puis affiche un autre sourire en mettant les mains dans les poches du pantalon de son smoking bleu de nuit.

-je passais par ici et comme par hasard je tombe encore sur toi

Ça ne m'a pas du tout l'air d'être une coincidence comme il essaie de me le faire croire, j'en arrive à penser qu'il m'observe souvent ou peut-être même qu'il me suit et le pire c'est que j'ai l'impression qu'il essaie de me le faire comprendre

-ton ami ne va pas tarder; me dit il avant de s'en aller

Il me fait un clin d'oeuil et s'en va, je le vois disparaitre au milieu des ambulances et des infirmières qui viennent d'arriver quand je sens une main se poser sur mon épaule. Je me retourne brusquement faisant face à Culhane qui me regarde d'un oeil intérrogateur. Il pose ses deux paumes sur mes joues en me regardant dans les yeux

-tu vas bien?me demande t-il; qu'as tu eu? tu te sens mal?

il s'inquiete!! pour moi!!

Il aurait dû le faire avant. Je me retourne directement en me dirigeant vers la voiture

-allons y; murmurais je

Je monte dans la voiture et serre ma ceinture quand je vois une dame vêtue d'une jupe et d'un blaser gris sortir de l'hopital avec la petite fille qui se trouvait en face de moi.

Elle l'emmene sans doute à l'orphelinat, c'est fou à quel point le monde qui nous entoure peut être si cruel. Culhane démarre et je regarde pour la dernière fois cet enfant monter dans une petite voiture avec la dîte dame.

J'espere qu'une famille aimante l'adoptera et prendra soin d'elle. Je regarde une fois de plus le paysage défiler alors qu'à l'intérieur de moi s'est formé un vide dans ma poitrine. J'avais oublié à quel point cette voix dans ma tête me rendait malade et me détruisait un peu plus à chaque fois qu'elle résonnnait mais on connait tous le fameux dicton " il n'y a que la vérité qui blesse "

Et je le sais, je sais que tous les murmures de mon moi intérieur ne sont que vérité mais je refuse, je refuse de l'accepter alors oui peut-être que je vis dans le déni mais si ça m'empêche de m'effondrer, de perdre pied je l'accepte volontier.

J'en arrive au point où je prefère un mensonge qui me rend heureuse qu'une vérité qui me blesse, j'ai envie de croire qu'il ne disparaitra pas à nouveau en me laissant derrière lui comme il l'a fait.

après tout on dit que l'espoir fait vivre

J'avais aussi gardé espoir qu'un jour mes parents reviennent, que ma mère dont je ne connais même pas le visage vienne me prendre dans ses bras et me dise qu'elle n'a jamais voulu m'abondonner à ma naissance ou que mon père pour qui je n'ai aussi aucun souvenirs soit désolé de m'avoir laissé entre les mains de sa mère mais aucun d'eux ne s'est jamais retourné, je n'ai jamais assez compté pour personne sauf pour mami et elle est morte.

Crush or CrashOù les histoires vivent. Découvrez maintenant