~𝑨𝒍𝒍 𝑰𝒔 𝑬𝒑𝒉𝒆𝒎𝒆𝒓𝒂𝒍~ {𝘖𝘣𝘢𝘯𝘢𝘪 𝘟 𝘖𝘤 𝘍𝘦𝘮𝘢𝘭𝘦}

Five

Yuna

  Nous sommes sur le chemin du retour. Je repense à Giyu et à Tengen - Obanai m'avait un peu briefé au restau - et ça m'écoeure ! Tengen je le déteste déjà. En plus vu ce que Giyu endure...

  Je suis sûre d'être la seule à avoir remarqué qu'il pleurait.

-Tengen fait beaucoup de mal à Giyu, je demande en toute innocence.

-Tengen est juste un gros con qui pense qu'il pourra toujours s'en sortir en comptant sur Giyu, Sanemi double une voiture. L'idiot par excellence, mais il ne lui fait rien d'autre.

-Il lui fait autre chose. Je suis la seule qui a remarqué qu'il pleurait ?

  Sanemi s'arrête brutalement. Sur l'autoroute.

-D'où tu te permets d'insinuer des trucs comme ça ? Crie t-il. Les klaxons de voitures derrière lui ponctuent ses propos.

-Il pleurait, Obanai écarquille les yeux.

-Il pleurait... Je réponds tristement

-Tu m'as pas répondu la mioche, mon tuteur frappe du poing sur le volant, décrochant un coup de klaxon, se mêlant aux autres. MAIS DE QUEL DROIT TU TE PERMETS DE DIRE QUE GIYU ME CACHE QUELQUE CHOSE ?

  Un blanc s'en suit. Eh il est sensible vis-à-vis de Giyu...

-Giyu me le dirais s'il y avait un problème, aboie t-il. Alors ne te mêle pas de sa vie !

  Il redémarre. Je me tais. Je suis toujours là pour foutre la merde ! Toujours ! J'en ai marre, je savais pas que Giyu devait pleurer sans qu'on en parle.

  Il a l'air d'être en dépression, le pauvre.

  Personne n'a parlé du reste du trajet. J'ai littéralement plombé l'ambiance. Même Obanai ne m'a pas dit au revoir en sortant.

  Je pensais qu'on était ami, eh bah même pas.

-Désolé de t'avoir crier dessus, marmonne Sanemi. Je déteste Tengen et son emprise sur Giyu...

-C'est rien... Je pensais bien faire...

-Giyu sait très bien qu'il pourra toujours venir me parler si ce salaud s'approche de lui. Ne t'en fait pas pour ça.

  Il continue de conduire.

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  Nous sommes arrivés à la planque. Après être descendu en toute discrétion, je contemple le bâtiment sous-terrain.

  Tout est recouvert de métal. Du sol au plafond. Le chemin est très lumineux, malgré le manque de fenêtres. On dirait un vaisseau spatial version prison.

  Je décide d'avancer. Sanemi ne m'a pas accompagné - il a une autre mission à faire - sans m'indiquer où je devais aller.

  C'est grand en plus, je ne vais pas m'en sortir...

-T'es nouvelle toi ?

  Je sursaute et me retourne. Une jeune femme me sourit et attend ma réponse.

  Elle me regarde, ses yeux violets perçants me troublent. Elle a de courts cheveux noirs se teintant de violet au bout. Elle a tout attaché avec une pince imitant un papillon, coiffure négligée contrastant avec ses habits chics tout droit sortis d'un magazine.