~𝑨𝒍𝒍 𝑰𝒔 𝑬𝒑𝒉𝒆𝒎𝒆𝒓𝒂𝒍~ {𝘖𝘣𝘢𝘯𝘢𝘪 𝘟 𝘖𝘤 𝘍𝘦𝘮𝘢𝘭𝘦}

Four

Giyu

-Ça fait une heure qu'on les attends, ils font quoi bordel ?!

  Je suis au restaurant avec Sanemi. Ce dernier est complètement nerveux, pour cause : les deux jeunes ne sont toujours pas là.

Et avec le temps j'ai appris qu'un Shinazugawa nerveux n'est jamais bon signe.

  Je rattrape mon verre qu'il a failli faire tomber en bougeant la table. Il l'a payé 16€ alors il n'a même pas intérêt à le foutre par terre à cause de son irritabilité.

  J'ai pas envie de le voir se ruiner pour une foutue Piña Colada.

-Tiens, mange, j'agite l'assiette sous son nez. Je sais que tu adores les ohagis !

-J'en veux pas, il aboie. J'EN AI DÉJÀ MANGÉ UNE CENTAINE EN ATTENDANT TENGEN !

  Je soupire d'agacement. Même pas pour le comportement de mon acolyte, mais pour celui de Tengen. Ah, celle-là il ne l'avait jamais faite. Frapper un policier, quelle bonne idée ! Il fait chier, avec une rescapée en plus !

  La gendarmerie les a mis en garde à vue. C'est normal, mais pas pour la pauvre fille qui n'a rien demandé ! Il ne lui avait rien dit au sujet de notre travail, elle a dû passer la nuit à pleurer, complètement terrifiée !

  Ce matin, en voiture

-Ne t'inquiètes pas, gamine. Sanemi se retournait pour réconforter la fille. Ça ne se reproduira plus.

  Je conduisais. Malgré ma concentration sur la route, je m'apercevais qu'elle pleurait à chaude larmes. La pauvre, elle n'avait rien demandé...

  Et Tengen ne levait même pas le petit doigt pour la réconforter.

-C'est pas ma faute si cet enfoiré voulait me retirer des points, ce dernier se plaignait. Il a eu ce qu'il méritait !

-Tu n'as pas à frapper un gendarme, je parlais d'une façon nonchalante. Si il voulait te retirer des points voire ton permis c'est que c'était bien mérité ! En plus avec ta cible... J'espère que la nuit là-bas t'as fait réfléchir. Monsieur Ubuyashiki doit être très mécontent...

-Ta gueule, Tengen criait. T'as même pas été foutu de me sortir de là, comme un incapable !

-J'ai fait ce que j'ai pu pour toi...

-C'est ce que je dis. Un incapable. Idiot qui plus est.

-Tu vas laisser Giyu tranquille, s'énervait Sanemi, le regard meurtrier. D'où tu te permets de lui parler comme ça ? Si on avait pas fait croire que ta mère était morte tu serais rester là-bas avec la femme pour une autre nuit, et il aurait louper son avion pour l'Iran. ON TRAVAILLE DUR EN SE METTANT À FEU ET À SANG POUR TOI ET TU OSES FAIRE LE MONGOLE ?!

-Calme-toi, souffle ledit mongole. J'arrête de m'attaquer à ton meilleur ami~ À un moment tu vas arrêter de prendre sa défense ?

-Quand tu auras décidé de moins jouer les crétins, abruti.

  Je tourne a droite, vers notre planque. Je suis le seul à ne pas me détacher, Sanemi a tenu à accompagner la protégée de Tengen.

  Ce dernier est d'ailleurs dehors, accoudé à ma fenêtre.

-Elle est belle la cohésion de groupe, il grognait.

-Je t'ai aidé comme j'ai pu, arrête de te lamenter.