Depuis deux jours, une ombre plane sur notre relation. Oumou Kalsoum, la personne qui illuminait mes journées par sa voix chaleureuse et son rire contagieux, a choisi le silence. Au début, j'ai pensé que c'était simplement une question de temps : peut-être traversait-elle une période de réflexion ou avait-elle besoin d'espace. Mais à mesure que les heures passaient et que les mots restaient bloqués dans l'air entre nous, l'inquiétude s'est installée en moi.
Je repasse dans ma tête les derniers échanges que nous avons eus. Était-ce quelque chose que j'ai dit ? Un malentendu que je n'ai pas su voir ? Le silence est devenu un poids lourd sur mes épaules, une mélodie incomplète qui me hante. Chaque minute sans nouvelle d'elle me semble une éternité, et chaque silence résonne comme un écho de mes doutes et de mes interrogations.
J'aimerais pouvoir apprivoiser ce vide en lui donnant un sens, mais l'incertitude le rend insupportable. Lorsque je pense à Oumou, je me rappelle non seulement de sa voix, mais aussi de sa présence réconfortante. Maintenant, je me sens perdu dans un désert de mots non prononcés. Tout ce que je désire, c'est qu'elle revienne vers moi, qu'elle rompe ce silence qui pèse sur nos cœurs et nos esprits.
Aujourd'hui, je prends l'initiative de lui écrire. Chaque mot que je couche sur le papier est imprégné d'espoir et de désir de réconciliation. Je veux qu'elle sache que je suis là, prêt à écouter, à comprendre et à partager. Car au fond, c'est ça qui est important : la communication. Un simple geste, un message, pourrait suffire à briser cet isolement.
Alors, je me lance, le cœur battant, et j'espère de tout cœur que mes mots pourront atteindre Oumou et l'inviter à revenir à notre dialogue. Car sans elle, tout cela n’a pas de sécurité...