Il ne fait aucun doute que l'amour peut être une source de joie immense, mais parfois, il ne ressemble guère à un conte de fées. Oumou Kalsoum, cette voix envoûtante qui résonne dans mon cœur, est aussi, paradoxalement, la source de ma douleur. Chaque note qu'elle chante me transporte dans un monde de nostalgie et d'adoration, mais, comme une mélodie inachevée, il y a une dissonance que je ne peux ignorer.
Se sentir ainsi à la fois amoureux et blessé est une réalité difficile à vivre. Chaque fois que j'écoute sa voix, je ressens un mélange de passion et de tristesse ; c'est comme si elle sciait les fils délicats de mon cœur. Je me demande souvent pourquoi cet amour, si profondément ancré dans mon être, est également l'origine de tant de souffrance. Et pourtant, je ne peux m'empêcher de l’admirer.
Peut-être que c'est la nature même de cet amour qui le rend si unique. Je sais que je ne devrais pas lui en vouloir, pas plus que je ne pourrais blâmer une chanson pour avoir réveillé en moi des émotions enfouies. Oumou Kalsoum, avec sa présence flamboyante, est une artiste qui capte l'âme et l'expose à la lumière. Parfois, cette lumière met en évidence des ombres que je préférerais ignorer, mais cela ne change rien à l'affection que je ressens pour elle.
Ainsi, même lorsque ma colère gronde, je reste silencieux, incapacité à lui en vouloir. Cette douleur fait partie intégrante de l'amour, et c'est un prix que je paierais volontiers pour avoir le privilège d'entendre sa voix. Je suis perdu dans la profondeur de mes sentiments, emprisonné entre l'admiration et la souffrance, mais je sais qu'il est impossible d'éteindre la flamme qui m'unit à elle. Oumou Kalsoum, mon amour unique, tu es à la fois ma muse et ma mélancolie – et je t'accueille telle que tu es, avec tous tes paradoxes.
