Blake
- Ava...
Je n'arrive pas à croire que je prononces ce nom après tant d'années.. Je hante les autres mais c'est elle qui me hante.Je fais un pas vers elle puis pose ma main sur sa joue douce et chaude. Elle me regarde abasourdie, les yeux écarquillés de surprise mais très vite son visage se froisse je vois de la haine et une grande colère dans son regard. Elle prend finalement la parole.
- Blake imbécile Mcliner..
Elle retire violemment ma main de sa joue et recule d'un pas.
- Je ne pensais jamais te revoir et j'espérais vraiment ne jamais te revoir. Tu es vraiment la définition même du culot., cracha t-elle.
Sa voix est remplie de frustration et de reproche, je soupire puis baisse les yeux un moment avant d'ancrer mon regard dans le sien.
- Écoute Ava je sais que tu m'en veux mais laisse moi t'expli-
- M'expliquer quoi? Comment tu es parti comme un putain de voleur sans me laisser le moindre mot? Comment tu t'es comporter comme le dernier des imbéciles alors que tu savais Blake, tu le savais que j'allais perdre la tête sans toi mais tu es parti. Tu as choisi de m'abandonner.
Je sens un gros sentiment de culpabilité m'envahir, c'est vrai, j'ai choisi de la laisser partir alors qu'elle avait besoin de moi. Et j'avais aussi besoin d'elle.
Ava a toujours été ma meilleure amie et ma moitié. Elle et moi on était comme deux moitiés d'une même âme, on se complétait, on se comprenait sans mots. Juste un regard suffisait pour qu'on comprenne la souffrance intérieure de l'autre, sa douleur, sa tristesse. On laissait parler nos âmes dans un silence que peu comprendraient, un silence qui constituait un échange, un échange non pas de mots, mais d'émotions et de sentiments..Mais je suis parti malgré ce lien qui nous unissait et je sais qu'elle m'en veut. C'est légitime et je m'en veux aussi. Je ne sais comment me sortir de cette merde. Ces retrouvailles ne faisaient pas partie de mon plan.
Fais chier!Ava
Il est là, devant moi, après trois années d'absence. Il est enfin là devant moi. Ce moment j'en ai rêvé tous les jours depuis son départ, depuis que ces monstres reviennent me hanter. Il etait le seul à pouvoir les chasser, le seul qui pouvait me réconforter, le seul que j'aimais...
On se connaissait chacun mieux que soi-même, on se ressentait. Je ressentais ses émotions en moi, il faisait parti de moi, plus qu'un simple lien entre deux personnes normales, nous étions plus que des âmes sœurs. On était une seule et même âme dans deux corps différents.
Il a tellement changé, physiquement. Avant il etait mince avec de longs cheveux noirs fins qui lui arrivaient aux épaules et maintenant c'est un beau jeune homme à la carrure imposante et aux muscles bombés, des cheveux courts décoiffés, environ un mètre quatre-vingt. Mais s'il y a une chose qui n'a pas changée en lui c'est son regard, il a le même regard noir intense et perçant, des yeux noirs qui reflètent parfaitement son passé sombre.
Une vague d'émotion me submergea lorsque mon esprit entreprit un voyage à travers nos souvenirs. Tout ces moments heureux passés ensembles comme les moments de tristesse et d'angoisse. On partageait vraiment tout. On avait une connexion inébranlable. Nous étions inséparables. Je me rappel encore toutes ces fois où je me suis battue du peu de force que je possédait pour le protéger. Les autres le traitaient de monstre, l'ombre du diable.. Mais moi je le voyais comme l'ange qui avait sauvé mon être et mon âme. Celui en qui j'avais abandonné cœur, corps et âme. Je l'idolâtrais parce que je le connaissais, je n'avais jamais vu quelqu'un d'aussi fort, il arrive à faire en sorte d'être un mur de glace sans émotion alors qu'au fond il a vécu les pires horreurs. Tandis que moi j'étais sensible et très expressive quant à mes émotions, on était différents mais en même temps si similaires.
VOUS LISEZ
The devil's shadow
RomanceBlake Mcliner... le nom que personne ne prononce a haute voix de peur de l'invoquer, les yeux que personne n'ose croiser de peur de se perdre dans la noirceur de ceux-ci, la voix que tous craignent d'entendre de peur que ça soit la derniere qu'on en...