Chapitre 4

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Elle entra dans la chambre.

- Madame Buroni, commissaire cassandre.

- J'ai déjà tout dit à vos collègues, je sais pas où il est, je sais pas comment il a fait. Je sais pas. S'il vous plait laissez moi.

Florence s'approcha d'elle.

- A d'autres. Il y a forcément quelque chose que vous ne dites pas. Comment vous avez su où trouver votre père au café?

- Il m'a téléphoné pour que je le rejoigne. C'est la vérité. Je voulais pas qu'il se passe tout ça...

- C'est trop tard pour chialer là dessus. Elle était violente et commençait à ne plus se maîtriser dans ses propos. Des innocents ont été blessés, par votre faute autant que la sienne. Alors je répète ma question: Où se trouve votre père? Comment il a fait pour se barrer de la voiture ?

Florence s'approcha d'elle et la fille Buroni prit peur

- Le médecin a dit que je devais me reposer.

- Pas avant que je sache ce que vous me cacher.

- Rien, rien je vous jure.

- Votre père en a rien à foutre de vous, il a voulu vous tuer, vous comprenez pas ça ? Vous ne lui servez plus à rien. Lui cria Florence. Ça sert à rien de protéger votre père, il en ferait pas autant pour vous. Il vous a laissé pour morte dans cette voiture.

La fille Buroni se mit à pleurer, et la machine qui contrôlait sa tension augmenta significativement, elle commença alors à convulser. Florence quitta la chambre et dit aux collègues en tenue d'appeler un médecin. Elle disparut avant l'arrivée de ce dernier et sortit rapidement vers l'hôpital. Elle se colla au mur. Elle respirait fort, mais qu'est-ce qu'il lui avait pris d'aller faire pression comme ça sur la fille Buroni? Si un de ses collègues l'avait fait, elle l'aurait démoli. Elle avait complètement perdu les pédales. Mais ça avait plus fort qu'elle, après avoir vu Jules elle avait senti cette haine monter en elle, haine qu'il fallait qu'elle déverse. Elle croisa les doigts pour que les collègues en tenue ne parle pas de sa présence. Mais elle était leur cheffe, et elle avait le droit de voir le témoin. Elle se reprit tant bien que mal et se dirigea vers le commissariat, tentant de faire bonne figure.

Tout le monde était là. Chacun fit un point de l'avancée.

- Un truc nous échappe dit Pascal

- Buroni a grandi ici, même s'il en est parti pendant des dizaines d'années. Il connaît sans doute mieux la région qu'on ne le pense, dit Florence

-Vous pensez qu'il avait un complice ou qu'il a mis en scène l'accident?

- Et pourquoi pas? Il a bien failli sacrifier sa fille pour sa fuite. Il ne pense qu'à sa gueule ce type, peu importe les dégâts. Il a foncé comme un malade dans une foule, et tout ça pour quoi? Sauver sa peau?

Les collègues se figèrent face à sa dureté et le ton employé.

- Pardon, pardon, je suis fatiguée. Mais vous voyez ce que je veux dire. Bon, il faut qu'on rejette un œil au café ou sur le trajet. Il y a forcément un truc qui nous a échappé. Jean-Paul et Nicky vous vous y collez s'il vous plait. Merci

Elle repartit dans son bureau, regardant les collègues partir. Pascal partit de son côté refaire le parcours emprunté par Buroni, quelque chose lui échappait et il n'aimait pas ça. Il était présent au moment où la voiture avait fait sa sortie de route et il n'avait rien vu, rien. Ca lui semblait impossible. Il espérait retrouver quelque chose, mais rien.

Une heure s'écoula lorsque Florence qui était à l'accueil avec Kerouac vit débarquer le procureur Chappaz. Il avait l'air particulièrement énervé et sa présence ici n'augurait rien de bon... Elle se figea, sachant qu'elle allait se faire engueuler, vu qu'elle ne l'avait tenu au courant de rien.

L'espoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant