Boxing Troubles

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 13

L'amour tue bien plus qu'il ne fait vivre et à moindre cause, des cicatrices laissant des douleurs qu'ont à peine à survivre...

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3h37

 J'ouvre discrètement la porte en espérant qu'elle ne m'entende pas et la referme en faisant le moins de bruit possible.

 Je me précipite vers la voiture de ma mère avec les clés en main, mais n'appuie pas sur le bouton. En ouvrant la portière pour vérifier, je comprends mon erreur. La porte de la voiture s'est ouverte...  

Je me retourne instinctivement et le vois adossé contre le mur à me regarder, toujours cet air sévère.

Je me colle contre la voiture, pensant que cela va me protéger.

Idiote.

- Tu comptais aller où comme ça ? Demande-t-il d'une voix calme.

Je me pince les lèvres pour ne pas répondre, il déteste quand je parle, mais il m'oblige toujours à le faire.

Il se décolle du mur et fait un pas, mon corps ne m'obéit plus, je reste là sans bouger alors que je pourrais prendre la voiture et partir.

- Je t'ai demandé où tu allais comme ça ! S'écrit-il en frappant sur la vitre de la voiture juste à côté de moi, je sursaute.

J'ai peur, j'ai peur, j'ai peur, j'ai peur, me crie ma conscience en boucle.

-Je...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase, car il me frappe dans le ventre et je me plie en deux en toussant et tremblante.
Il me relève la tête en tirant mes cheveux, ce qui me fait crier intérieurement.

- À vrai dire, je ne veux pas savoir, tu n'es qu'une bonne à rien comme ta m-

- N'ose mê-même pas parler d-d'elle. J'articule sans faire exprès.

Oh non, j'ai fait une bêtise...

Je me prends un coup de poing dans la côte, puis une gifle qui me fait tomber par terre.

Je me frotte la côte douloureusement.

- Tu m'as répondu et en plus de ça, coupé la parole, ta mère ne t'a donc pas éduquée ?!

Je déteste qu'il parle de ma mère, je déteste que ce monstre se permette de parler d'elle, je le déteste... mais je suis faible devant lui.

Il me redonne des coups dans le ventre, puis avec le pied, j'essaye tant bien que mal de me protéger avec les mains.

Il continue en frappant n'importe où sauf au visage. La trace de la gifle finira par disparaître, mais pas les hématomes sur mon corps.

Il continue jusqu'à ce que ça l'ennuie ou que je sombre dans l'inconscience.

Il continue, car pour lui, c'est drôle de briser quelqu'un jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien d'elle.

- N'essaye plus JAMAIS de t'enfuir, d'accord, bébé ?! Hurle-t-il en me mettant le coup final puis prend sauvagement mon poignet en main.