5. 𝐋𝐀 𝐃𝐈𝐒𝐏𝐀𝐑𝐈𝐓𝐈𝐎𝐍

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« Take me back to the night we met »
« Ramène moi à la nuit où nous nous sommes rencontrés »

Ryatt
Toit de Los Angeles

Cela faisait maintenant 24 heures que j'avais tiré sur Aria, je m'en voulais tellement... mais je me devais de la faire. John m'avait promis de m'aider pour l'enterrement de mon père. Mais au final c'était encore Aria qui avait raison, que des belles paroles dans le vides.

Quel père cruelle, comment a t'il put faire toute ces choses horribles à sa fille ?... elle n'avait que 6 ans...

Et puis, ne parlons même pas de moi... je lui ai menti, jouer avec ses sentiments, j'ai tout gâcher. Je ne peut plus retourner en arrière. Et puis ? peut être qu'à l'heure d'aujourd'hui elle me déteste.

J'observe Aria depuis le toit, elle est dans le seul hôpital encore potable, l'apocalypse a détruit tout les autres. Elle avait des machines autour d'elle, on dirait qu'elle se repose... sa respiration lente et régulière. Elle était redevenue comme avant.

Comme une guerrière.

- Repose toi mon ange... Je chuchote même si elle ne va pas m'entendre de là où je me trouve.

Pendant quelque instants, je reste là à la regarder avant de m'asseoir sur le bord du toit où je commence alors à écrire sur un petit bout de papier.

Lettre de Ryatt
Aria, je t'écris cette lettre pour m'excuser. Cette fois ci je ne te ment pas. Ton père, John m'avait promis de m'aider pour l'enterrement de mon père, tu sais combien c'est dur de perdre son père n'est ce pas ?...
même si j'ai eu un passé difficile avec lui, je veux faire tout ce que je peux pour qu'il puisse se sentir bien. Je te laisse te reposer, je pense que tu voudras plus jamais me voir après ce que je t'ai fais mais je veux que tu sache que je serais toujours là pour veiller sur toi mon ange. R.

Flashback, Ryatt, 16 ans
Maison des Voss

- T'es qu'une merde Ryatt ! Crie mon père en assommant un coup de poing dans mon ventre, puis un dans mes côtes et un autre en plein milieu de mon visage.

Sur mon corps, tout ce que j'avais c'était que de s bleus, des bleus et encore des bleus. Au lycée je disais la phrase : C'est rien, je suis juste tomber en faisant du skate. J'avais tellement honte, honte de me faire rejeter juste parce que mon père était violent avec moi.

- J'ai jamais voulu t'avoir ! T'es une erreur ! Continue t-il en balançant sa canette de bière contre le mur juste à côté de moi. Il me prend par le col de mon pull et me jette au sol de nerd.

Je commence à pleurer tout en me disant que j'aurais aimé sa présence sans violence, que j'aurais aimé pouvoir aller vers lui quand ça va pas sans qu'il me mette des gifles. J'aurais aimé faire des activités père-fils...

On m'avait toujours appris qu'un père protège sa famille, donne de l'amour à son enfant et fais en sorte de donner le sentiment de sécurité, d'affection et de bonheur.

Mais mon père a moi ? Pourquoi le mien n'était-il pas comme les autres ?

- Tu sais quoi Ryatt ? Débrouille toi tout seul comme un clochard ! Tu trouvera de l'argent et tu payera ! Je ne veux plus aider un garçon que je ne considère plus comme mon fils.

A ces paroles prononcés c'était le déclic... comme si ce soir là mon "père" avait déclenché quelque chose de spécial en moi.

- Tu oublié trop souvent d'aller te faire foutre, je trouve ça hyper dommage... J'annonce en souriant, j'ai repris confiance en moi. J'ai réussi à tenir tête à mon propre père violent !

Mon père me regarde avec un regard plein de rage, je crois qu'il a pas trop digérer mes paroles, mais bon ? qu'est-ce que j'en est à foutre maintenant ?

- Je ne suis pas le prince de mon soit disant père, tu sais qu'est-ce que je suis ? hein papa ? Je suis le guerrier de ma mère.

A ces mots, je disparais complètement de sa vie et a jamais.

Ryatt
De retour sur le toit

- Si j'avais sût que quand il avait dit « Tu sais quoi Ryatt ? Débrouille toi tout seul comme un clochard, tu trouvera de l'argent et tu payera » Il parlait de sa mort... bien sûr je ne travaillais pas... alors je ne pouvais pas payer l'enterrement.

La douleur ne disparaît jamais, on apprend à vivre avec...

Et maintenant, entre l'apocalypse, les radiations qui vont bientôt arriver, Aria qui était dans le coma, John qui me manipulait. Plus rien ne va aujourd'hui.

J'ai tout abandonné, comme dirait papa.. T'es un con Ryatt.

19h30
Maison des Voss

Ma main, sur la poignée. J'y vais ? J'y vais pas. J'y vais ? Je rentre.

Je rentre alors dans ma maison d'enfance, là où tout avait basculé en un seul soir. Je marche un peu avant d'arriver devant la chambre de mes parents.

J'ouvre la porte et je regarde toutes les photos de familles... moi, ma mère et mon père sur un banc dans le jardins, on était tous les trois heureux. C'était dur, très dur.

Je décide d'aller voir la mienne, ma chambre. A peine j'ai ouvert la porte, je vois un désastre...
tout était cassée, les fenêtres ouvertes en milles morceaux, le lit qui n'était même plus un lit, mon bureau mangé par les zombies, tout avait était bouffé merde ! QUEL MERDE !

Je claque la porte d'énervement et je marche vers la porte d'entrée pour partir loin, loin d'ici.

Sauf que j'entends un souffle juste derrière moi, très près de mon oreille gauche, je m'arrête brutalement de bouger en essayant de deviner qui se tenait comme un con derrière moi.

Je me retourne vite et je recule en arrière quand je vois : UN ZOMBIE. Il se jette sur moi à toute vitesse en ouvrant la bouche pour me mordre. Il était tout vert, les yeux rouges, avec des veines noirs de partout, surtout sur le cou et les bras.

J'essaye de la repousser mais il était bien trop fort pour moi, je prend alors mon arme sur ma hanche gauche et j'essaye de tirer sur lui.

Et merde ! Plus de balles !

Je le pousse fortement au sol et me leva. Je me met en position de défense en souriant.

- Bon, on va faire avec les moyens du bord, vas-y vient corps à corps.

Il me regarde en laissant un petit bruit sortir de sa bouche avant de foncer sur moi, je ne bouge pas du poil en attendant qu'il soit plus proche de moi.

Je lui balance un coup de pistolet dans sa tête, il s'effondre au sol avant de se relever avec un peu de forces restantes. Je le prend par la tête et l'envoie par la fenêtre. Il s'écrase au sol. Beurk.

The SurvivorsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant