21. La Mort

2 1 0
                                    

La Mort

À la mort, on revoit toute sa vie, mais en arrière : des événements les plus récents aux événements les plus anciens.

Alors nous nous jugeons ; cela, c'est l'Enfer.

La mort n'est en réalité qu'une apparence, une formalité
dans le grand mouvement d'ensemble. Elle n'a même pas,
dans le visible, plus d'importance que d'aller au guichet d'une
gare pour prendre le billet permettant d'accéder au train que
nous attendons puisque nous devons, à temps marqué, tous le
prendre.

Aussi nos préoccupations inquiètes sont en cela un manque de confiance nous empêchant de ressentir ce qui se passe déjà à la naissance, et forcément plus encore au départ.

Le défunt retrouve ses parents et amis pour l'accueillir.

Quelquefois, c'est le Maître Lui-même qui vient pour recevoir
notre âme et la diriger vers l'endroit où, rendant ses comptes, elle doit, sous une autre forme, continuer à œuvrer puisque vous savez que l'action ne cesse pas.

Quant à pouvoir expliquer l'aspect, tout autre, de la vie passé le voile, c'est d'autant plus impossible que les modes d'activités ont un rythme différent et, n'ayant plus les limites de nos trois pauvres dimensions terrestres, toutes nos comparaisons
restent vaines.

La mort ne peut attrister, au contraire, nous devrions
aspirer et nous prêter à ces heureuses périodes de changement.

Il vaut mieux enterrer qu'incinérer, employer un cercueil de bois et non de plomb, le mettre dans la terre et non dans un sépulcre, entourer le corps de ouate pour qu'il ne souffre pas du froid. Mais tout ceci n'a aucune importance que celle que
l'on veut y attacher, laisser la Nature faire sa besogne est mieux d'une façon générale.

La seule mort, c'est la perte de la lumière.

Pour les êtres exceptionnels, il reste quelque chose dans leur tombe plus ou moins longtemps. (À propos de l'influence post-mortem de Monsieur Philippe.)

Ne demandons rien aux morts, ils ont leur travail, on ne peut pas communiquer avec eux. Après la mort on souffre encore tant que la matière n'est pas tombée en poussière.

La mort ne délivre pas des souffrances, la preuve c'est que
si l'on meurt avant d'avoir fini ce que l'on doit souffrir, lorsqu'on revient au monde, on commence à souffrir dès la première heure de la naissance.

Laissez les morts où ils sont et ne cherchez jamais à les déranger, car l'Évangile dit : « Laissez les morts enterrer les morts. »

Ne vous tourmentez donc pas l'esprit pour savoir ce qu'un mort est devenu, car nul ne sait d'où il vient ni où il va.

Dans le monde nouveau, on se souviendra des existences
antérieures, la douleur de la mort des proches sera atténuée, ce sera comme un départ pour un voyage.

Enseignements D'un Sage TOME 2 •Mysticisme•Où les histoires vivent. Découvrez maintenant