Chapitre 9 : Famille Garnier

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Les larmes coulent depuis bien trop longtemps sur mes joues

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Les larmes coulent depuis bien trop longtemps sur mes joues.
Les manches de mon pull me servent de mouchoir, je les utilise pour essuyer mes larmes.
Les yeux rouges et le nez qui coule, on dirait une vraie tarée.
Cela fait une heure que j'ai quitté l'appartement, et il devient trop difficile pour moi de supporter tout ça. Je ne souhaite plus y retourner tant que cet idiot est dans les parages. J'aimerais ne jamais l'avoir rencontré.
D'accord, c'est moi qui l'ai cherché mais ce mec m'attire comme un aimant, je n'ai pas pu m'en empêcher.
Il me semblait tellement différent des autres garçons. J'avais essayé de repousser cette attirance, mais chaque sourire, chaque regard échangé n'a fait que renforcer mon désir.
Et puis, le mystère qui l'entoure est tellement captivant.
Je savais que c'était interdit, que c'était mal, mais il y avait une alchimie entre nous que je ne pouvais pas ignorer. C'était à la fois excitant et terrifiant, et je pense que c'est ça qui m'attirait encore plus.
J'avais conscience que je trahissais ma tante, mais hier soir avait été tellement bien.
C'était comme si Sandra n'avait jamais existé, comme si Pierre était fait pour moi.
Ce matin, il a été tellement méchant, comme s'il n'était pas le même homme que la veille. Ses mots m'ont frappée comme un coup de poing, il a tout brisé en un seul coup.
Je me sens trahie, non seulement par lui, mais aussi par moi-même. Comment ai-je pu croire qu'engager une relation aussi dangereuse était une bonne idée ? Je sens mon cœur se serrer à cette idée. Au final, je ne connais même pas ce garçon...
Je me dirige au Garfield Park, c'est un bel endroit à visiter et tant pis je profiterai de la beauté de la nature plutôt que de celle de Pierre.
Après avoir franchit les grilles du parc, j'aperçois qu'il y a des fleurs, des arbres, des plantes, des magnifiques choses à regarder.
Une brise légère m'accueille emportant avec elle les senteurs florales.
Je pars m'asseoir sur un banc et je regarde les gens défiler, ils défilent aussi vite que les heures qui passent depuis que je suis arrivée ici.
Il y a beaucoup d'amoureux dans ce parc, ça me donne envie de gerber l'amour.
C'est bien trop beau, mais ça peut être vite le drame et là ça fait beaucoup trop mal.
Je décide d'enfouir ma capuche sur la tête et d'enfoncer mes écouteurs au fond de mes oreilles.
La musique se déclenche et laisse place à Breathe me de Sia, cette chanson est bourrée de sens.
C'est ça ma vie en fait, j'avais besoin de Pierre car il pouvait m'aider à m'évader, c'était bien plus que de l'attirance, j'en suis persuadée entre lui et moi ça allait au delà de ça. Il m'aidait à me faire oublier les problèmes de la maison, parce qu'il était détaché de la situation et ma vie n'avait pas l'air de le peiner et c'est ça dont j'avais besoin, pas d'entendre à longueur de journée des gens s'excuser quand je leur raconte ma vie ou encore pire, faire de la peine aux gens.

« Aie, je me suis encore perdue
Complétement perdue et personne ne pourra me sauver
Ouais, je suis tellement fragile
Je me suis encore égarée et je vis dans un état de peur permanente »

Je crois que j'ai passé la journée dans ce parc à pleurer et à contempler le paysage et penser à Pierre...Ma tête me fait mal, non pas à cause de l'alcool d'hier cette fois-ci mais à cause des sanglots.
Alors que le soleil commence à se coucher.
Mes yeux sont attirés par un couple de personnes âgées qui sont assis sur le banc en face de moi, leurs doigts entrelacés.
J'ai souvent ressenti la peur de l'engagement, je pense que c'est ça à cause du fait que j'ai vu mon père battre ma mère.
Mais en les regardant, là devant moi, je réalise à quel point l'amour véritable est beau et puissant, que chaque relation est différente.
Je me lève lentement, le cœur léger par leur bonheur.
En les regardant une dernière fois, je me promets de ne jamais abandonner, d'être toujours forte quoi qu'il arrive.
Je veux croire qu'il existe quelqu'un pour moi, quelqu'un avec qui je pourrai partager les joies et les épreuves, quelqu'un avec qui je pourrai devenir cette vieille dame assise sur un banc, main dans la main avec l'homme de ma vie, regardant le monde avec sérénité.
Je quitte ce parc et rejoins la maison de Chiara.

Un amour sans limite - Pierre Garnier Où les histoires vivent. Découvrez maintenant