Chapitre 13 : Mon premier choix

118 11 13
                                    

Je sors des toilettes, la main sur le ventre, encore très barbouillée par les événements

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


Je sors des toilettes, la main sur le ventre, encore très barbouillée par les événements.
Je me dirige vers la salle de bain de ma chambre.
Chaque pas me semble lourd, comme si le poids de la trahison pesait sur mes épaules.
Je sens qu'ils chuchotent entre eux dans le salon, leurs voix étouffées par la porte, et une vague de dégoût m'envahit encore une fois à l'idée de les voir ensemble.

Tout ce que je veux maintenant, c'est partir, m'éloigner d'eux.

Je regarde mon reflet dans le miroir, et je ne reconnais presque plus la personne que je suis, qui avait les yeux pétillants de joie il y a quelques minutes.
Mes yeux sont rougis, mon visage marqué par le chagrin. J'ouvre le robinet et laisse l'eau couler.

-Qu'est-ce que t'as été conne, Paola. Je murmure à moi-même, réalisant à quel point j'ai été naïve de croire que tout cela était réel, que Pierre était sincère.

Je trempe mes mains dans l'eau froide et me frotte le visage, essayant d'éliminer les traces de larmes et de dégoût.
L'eau fraîche me fait un bien fou, comme si elle était magique et qu'elle allait me remettre les idées en place.
Je prends une profonde inspiration pour me calmer.
Je me redresse, me regardant une dernière fois dans le miroir. Je suis forte, je sais que je peux surmonter ça.
J'ai vécu pire et il le sait. Il n'est rien comparé à l'enfer que mon père m'a fait vivre.
Je refuse de me laisser abattre par un homme qui ne mérite pas ma confiance ni mon respect.

En sortant de la salle de bain, je prends mes affaires et décide de partir quelques jours.
Je ne peux pas rester ici, dans cet environnement toxique.
Je me dirige vers l'armoire, cherchant quelques affaires que je prends soin de poser dans mon sac.
Je glisse mon téléphone dans ma poche et attrape mon sac, prête à quitter cet endroit où je me sens de trop.
Mes pas se précipitent vers l'entrée.
Quand je rentre dans la pièce leur conversation s'estompe.

-La pizza t'as retourné l'estomac ? La voix de Sandra me stoppe dans ma lancée.
Je suis dos à eux et c'est mieux ainsi, j'ai pas envie de croiser le regard de l'autre.
-Non, c'est pas ça. Ma voix est à deux doigts de céder.
-Regarde moi Paola. C'est la première fois depuis que je suis ici que j'entends Sandra parler avec tant de gravité, presque comme si elle était ma mère, avec une once d'inquiétude dans sa voix.

Je prends une profonde inspiration, essayant de rassembler mes forces.
Je me tourne lentement vers elle, mais je garde mes yeux baissés, évitant de croiser son regard à lui.

-Paola, tu sais que tu peux me parler, n'est-ce pas, si quelque chose ne va pas ? Je suis là pour toi. Non je ne sais pas que t'es là pour moi.
- J'apprécie, vraiment, mais j'ai besoin d'un peu de temps seule. Je murmure, essayant de maintenir ma voix stable. Je ne vais pas rester ici, en tout cas pas ce soir. Dis-je, un sourire forcé se dessine sur mes lèvres.
-Tu veux découcher ? Me demande Sandra surprise. Paola tu ne serais pas en train de me mentir pour aller rejoindre ce fameux Caleb ? Si tu savais Sandra que je veux juste fuir l'homme qui se tient à ta gauche.

Un amour sans limite - Pierre Garnier Où les histoires vivent. Découvrez maintenant