Chapitre 14 : Le plan

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*Point de vue Paola*

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*Point de vue Paola*

La nuit est sombre, mais les lumières des lampadaires éclairent le bitume.
Je ferme les yeux un instant, essayant de repousser les larmes qui menacent de couler.
Chaque souvenir avec lui ne fait qu'accentuer la douleur.

J'essaie de me convaincre que je suis mieux sans lui, mais c'est difficile. J'ai investi tant d'espoir et de confiance en lui. Je pensais qu'il était celui qui me comprendrait, celui avec qui je pouvais envisager un avenir.

Les passants continuent de marcher, tandis que moi, je me sens comme l'ombre de moi-même, une spectatrice de la vie.
Je ne veux pas être ici, j'ai envie de retourner au Texas avec ma mère, mon Dieu si je pouvais.
Je ne sais même pas où aller ici.
Chiara est là, mais je ne peux pas lui parler de ma tristesse et de ma colère. Elle est seulement au courant d'un quart de l'histoire.

-Pourquoi ? Murmuré-je, autant pour moi-même que pour l'univers. Pourquoi lui, pourquoi maintenant ? Je sais que je mérite mieux que cela, mais le savoir ne rend pas la douleur moins vive.

En m'enfonçant dans les rues de Chicago mes pas me mènent devant un petit hôtel qui ne paie pas de mine au vue de la façade.
C'est un bâtiment ancien, avec des briques mal peintes et des fenêtres qui ont vu de meilleurs jours.
Une lumière clignote faiblement et laisse apparaître le nom de l'enseigne, cela ajoute une touche de nostalgie.
Je m'arrête un instant, hésitante.
Cet endroit semble tranquille, loin du quartier de Sandra et de tout ce qui me ramène à Pierre.
Je vais piocher dans mon argent de poche pour passer quelques nuits ici et peut-être que passer un moment seule me permettra de me ressourcer.

Je pousse la porte, et un petit carillon retentit, annonçant ma présence.
L'intérieur est modeste, décoré avec un style ancien qui respire le passé.
Un comptoir en bois sombre occupe une partie de la pièce, et derrière, un vieillard, avec des lunettes à monture épaisse, lève les yeux de son livre pour poser son regard sur moi.

-Bienvenue. Dit-il chaleureusement.
-Bonsoir. Ce serait possible d'avoir une chambre pour trois nuits ? Je lui demande.

Il sourit et se met immédiatement à remplir un registre, tandis que je jette un œil autour de moi.
Le lieu fera l'affaire.

-Eh bien du coup ça fera 36 dollars. C'est vraiment rien du tout, me dis-je intérieurement. Chambre 12 au deuxième étage. La salle de bain est partagée, mais tout est propre. Dit l'homme en me tendant une clé et moi lui tendant l'argent.
Je prends la clé avec un sourire de remerciement.

Je monte les escaliers, le bois grinçant sous mes pas.
En arrivant à ma chambre, je l'ouvre et pénètre dans un espace simple mais accueillant.
Un lit simple, une petite commode et une fenêtre donnant sur la rue.
Je dépose mon sac sur le lit et m'asseois près de la fenêtre.
De là, je peux voir la rue, les gens qui déambulent, rient, et vivent.
En regardant cette vue, je réalise que la vie continue, même lorsque mon propre monde s'effondre.

Un amour sans limite - Pierre Garnier Où les histoires vivent. Découvrez maintenant