Chapitre 18 : Départ imminent

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Nous arrivons dans l'appartement de Pierre, celui que j'ai quitté quelques heures avant le drame

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Nous arrivons dans l'appartement de Pierre, celui que j'ai quitté quelques heures avant le drame.
Je pars m'affaisser sur le canapé, le corps lourd et l'esprit en tourmente. Le coussin m'accueille, mais ne parvient pas à m'apaiser.

-Paola ? La voix de Pierre m'interpelle. Je lève les yeux et le vois se tenir là, inquiet. Il regarde autour de lui, comme s'il cherchait les mots justes, mais je sens à quel point il est aussi perdu que moi.
-Mh ? C'est le seul son qui parvient à s'échapper de ma bouche.

Pierre s'approche lentement, se penchant sur le dos du canapé et moi je ferme les yeux, essayant de repousser les images de la tragédie.

-Je m'en veux tellement, je ne voulais pas que tu viennes dans cet endroit, je ne voulais pas que tu vois ça. Car ces images je les connais. Dit-il en tapant sur sa tempe. Ces images elles partiront jamais de ta tête. Dit-il en référence, à la scène de crime de ses parents.
-Tu sais quoi ? Dis-je doucement, la voix tremblante. Tu n'as pas à t'en vouloir, Pierre. S'il te plaît, ne t'en veux pas pour moi. C'est moi qui ai décidé de venir te rejoindre dans cet endroit. C'est moi qui ai poussé les garçons à me dire ce qu'il était en train de se passer derrière mon dos.

Le visage de Pierre s'assombrit à mes mots, et je peux voir la lutte qu'il endure en lui.

-Paola...Commence-t-il, mais je l'interromps, déterminée à lui faire comprendre.
-Non, écoute-moi. Dis-je, un peu plus forte cette fois. Tu ne m'as rien dit et tu es parti de l'appartement, tu as fait ce qu'il fallait. Seulement moi, j'ai été têtue et j'ai poussé les garçons à m'emmener dans cette maison car je ne voulais pas que tu tue Caleb. Je ne voulais pas que tu sois celui qui ait du sang sur les mains.

Je vois la douleur dans ses yeux, mais aussi une lueur de compréhension. Il prend un moment pour digérer ce que je viens de dire.

-Mais je n'aurais jamais dû t'envoyer Jasper et Ian. Dit-il finalement, sa voix pleine de regret. Je suis désolé, je voulais te protéger, et au lieu de ça, je... je t'ai entraînée dans cette histoire.

Je secoue la tête, ne voulant pas qu'il continue à se blâmer.

-Non, tu ne comprends pas. Je ne regrette pas d'être venue et même si je suis mêlée à cette histoire, tant pis nous sommes mêlés à deux. La seule chose dont j'ai peur c'est de Raoul, qu'il fasse mal à quelqu'un d'ici.
-La peur est normale. Répond Pierre, sa voix pleine de réassurance. Le principal dans tout ça c'est que nous sommes tous les deux. C'est notre force.

À cet instant, la porte vitrée du salon s'ouvre brusquement, et Davis entre, le visage très fermé.

-Allumez la télé. Dit-il d'un ton autoritaire, balayant la pièce du regard.
-Pourquoi ? Dis-je subitement, surprise par son intervention.

L'atmosphère dans l'appartement est devenue pesante, presque suffocante.

-D'après mes gars, l'info à propos de la disparition de Caleb tourne déjà partout.
-Essaie d'appeler Ian et Ty pour savoir où ils en sont. Propose Pierre, tout en allumant les chaînes d'information.

Un amour sans limite - Pierre Garnier Où les histoires vivent. Découvrez maintenant