lundi 2 septembre 2024

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Le 2 septembre. Une date gravée dans l'esprit de Sidjil, synonyme de changement, mais aussi d'angoisse. Aujourd'hui marquait son premier jour en classe de première, après avoir sauté une classe en troisième. Il se tenait devant les portes imposantes du lycée, son sac serré contre lui. Chaque fibre de son corps l'incitait à faire demi-tour, mais il savait que c'était impossible. Il n'avait pas le choix.

Le hall d'entrée du lycée était déjà bondé de monde. Les élèves se saluaient, formant des groupes dispersés. Les anciens retrouvaient leurs amis, échangeraient les souvenirs de leurs vacances. Sidjil, lui, se sentait étranger à tout cela. Il avança, cherchant sa salle de classe parmi les listes affichées sur les murs. Première L1. Son nom était bien là, en bas de la liste. Il avala sa salive et se dirigea vers l'escalier menant au premier étage.

La salle de classe se trouvait au fond du couloir. Sidjil entra timidement, son cœur battant à tout rompre. La pièce était déjà presque pleine, les élèves ayant pris place à leurs bureaux. Un silence s'installa brièvement à son entrée, les regards se tournant vers lui. Il baissa les yeux, cherchant une place libre. Au fond de la salle, un bureau isolé semblait l'attendre. Il s'y installa rapidement, espérant se fondre dans le décor.

La cloche sonna, marquant le début de la première heure de cours. Le professeur principal, un homme d'âge mûr aux cheveux grisonnants, entra dans la salle avec un dossier sous le bras. Il s'appelait Monsieur Dupont et enseignait l'histoire-géographie. Après un rapide bonjour, il commença à distribuer les emplois du temps tout en expliquant les grandes lignes de l'année à venir. Sidjil essayait de rester concentré, mais il avait du mal à détacher son attention des chuchotements autour de lui. Chaque petit rire, chaque murmure semblait dirigé contre lui.

Monsieur Dupont entama ensuite un tour de présentation. Chaque élève devait se lever, dire son nom, d'où il venait et ce qu'il aimait faire. Les présentations s’enchaînaient, certains élèves parlant avec assurance, d’autres se contentant de quelques mots. Lorsque ce fut au tour de Sidjil, il se leva maladroitement.

« Euh... Je m'appelle Sidjil... J'ai 15 ans... J'aime lire et... et les jeux vidéo. »

Sa voix était à peine audible. Il se rassit rapidement, le visage en feu. Il sentit les regards peser sur lui, et il n’osait pas relever les yeux.

« Merci, Sidjil. » Le professeur hocha la tête avant de passer au prochain élève.

L'heure suivante se déroula dans un silence studieux. C'était un cours d'histoire, et Monsieur Dupont commença directement avec un chapitre sur la Première Guerre mondiale. Sidjil prit des notes, essayant de se concentrer sur les dates et les faits, mais son esprit dérivait constamment vers l'inconnu qui l'entourait. Tout ici semblait étranger, hostile.

Vers 10h, la sonnerie annonça la récréation. Sidjil hésita à sortir, préférant rester dans la salle, mais il savait qu'il attirerait encore plus l'attention en restant seul. Il rangea donc ses affaires et suivit le flot d'élèves vers la cour.

La cour du lycée était un espace immense, bordé d'arbres et de bancs. Les élèves se dispersaient, formant des groupes distincts. Sidjil se dirigea vers un coin isolé, près du mur de l'école, essayant de se faire aussi petit que possible. Il observa les autres de loin, reconnaissant quelques visages de la classe, mais sans oser s'approcher. Soudain, il aperçut un visage familier : Mathis, un garçon qu'il connaissait vaguement du collège. Ils n'avaient jamais été proches, mais dans cette mer d'inconnus, Mathis représentait un point de repère. Il hésita un instant, puis se dirigea vers lui.

« Salut, Mathis... »

Le garçon se retourna, un sourire surpris aux lèvres.

« Sidjil ! Salut ! T'es en première L1, toi aussi ? Je t'es vu dans ma classe si je ne me trompe pas bien sûr »

L'Étincelle du Lycée ~Djilxime~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant