jeudi 5 septembre 2024

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Le jeudi 5 septembre après-midi, la lumière douce du soleil pénétrait dans la chambre de Sidjil à travers les rideaux tirés. Sidjil ouvrit lentement les yeux, ses paupières lourdes et douloureuses après avoir tant pleuré. Il se sentait engourdi, vidé de toute énergie, comme si le monde s'était arrêté de tourner pendant qu'il dormait. Ses yeux étaient rouges et gonflés, sa gorge sèche, et une lourdeur pesait encore sur son cœur.

Le souvenir de la veille lui revint brutalement. Maxime. Ses paroles cruelles. L'humiliation devant toute la classe. Un frisson de honte traversa Sidjil, et il enfouit son visage dans l'oreiller, tentant de repousser ces pensées. Mais c'était inutile. Les images, les mots, tout revenait sans cesse, comme un mauvais rêve dont il ne pouvait se réveiller.

Il resta allongé un long moment, fixant le plafond, perdu dans ses pensées. Il ne voulait pas retourner au lycée, il ne voulait pas affronter le regard des autres. Comment pourrait-il ? Maintenant que tout le monde savait, il se sentait exposé, vulnérable. Sidjil se demandait même s’il pourrait affronter Nicolas, Ben ou même Mathis. Que devaient-ils penser de lui maintenant ?

Alors qu’il se redressait lentement dans son lit, une douleur sourde dans ses muscles lui rappelait combien son corps était épuisé par les événements. Il jeta un coup d'œil à l'horloge sur sa table de chevet. Il était déjà 15 heures. Les cours de l’après-midi battaient leur plein, et lui, il était ici, enfermé dans sa chambre, incapable d’affronter la réalité.

Un léger coup retentit à la porte de sa chambre. C’était sa mère, Amel. Elle entra doucement, un regard inquiet posé sur son fils.

« Sid, mon chéri... » commença-t-elle avec une douceur infinie. « Comment tu te sens ? »

Sidjil haussa les épaules sans vraiment répondre. Il ne voulait pas parler, pas même à sa mère. Amel s'approcha doucement et s'assit sur le bord du lit, posant une main réconfortante sur son épaule.

« Je t'ai entendu rentrer hier. Tu n'as rien mangé… Je m'inquiète, Sidjil. Est-ce que tu veux en parler ? »

Le jeune garçon secoua la tête, les larmes menaçant de refaire surface. Il ne voulait pas inquiéter sa mère plus qu’elle ne l’était déjà. Et surtout, il ne voulait pas qu'elle sache ce que Maxime lui avait fait. C’était trop honteux, trop difficile à expliquer.

« D’accord... » murmura Amel, respectant son silence. « Mais sache que je suis là si tu as besoin de moi. »

Elle resta assise quelques minutes de plus, caressant tendrement les cheveux de son fils avant de se lever pour quitter la pièce. « Je te laisse te reposer, mais si tu as faim, la cuisine est toujours ouverte pour toi, mon cœur. »

Lorsque la porte se referma doucement derrière elle, Sidjil soupira profondément, ramenant ses genoux contre sa poitrine. Son estomac gargouillait légèrement, mais il n’avait aucune envie de manger. Il se sentait vidé, physiquement et émotionnellement.

Soudain, son téléphone vibra sur la table de chevet. Le bruit secoua le silence pesant de la pièce. Sidjil hésita un instant avant de tendre la main pour attraper l’appareil. C’était un message de Nicolas.

De Nicolas 🍿 :Hey Sid, je sais pas ce qu’il s’est passé, mais t’étais pas en cours aujourd’hui. Ça va ? Tu veux en parler ?

Sidjil lut le message plusieurs fois, le cœur serré. Il ne savait pas quoi répondre. D'un côté, il avait envie de tout lui dire, de vider son sac, mais d'un autre côté, il avait peur de paraître faible ou ridicule. Finalement, après un long moment d’hésitation, il tapa quelques mots.

L'Étincelle du Lycée ~Djilxime~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant