Un bunker. Une porte seulement me sépare de ma vengeance. Une seule porte. Un bout de métal. J'ai attendu ce moment pendant tellement de temps, je vais enfin avoir ma vengeance. Après tant d'années de torture psychologique. Je vais le buter. Je vais le saigner. Je vais lui faire regretter ses erreurs commises au passé. Car oui, on n'échappe pas à son passé. Et on en subit les conséquences.
Mes mains et ma mâchoire se contractent. Je sens le manche du marteau dur dans ma main. Je suis parti précipitamment. Je n'ai qu'un couteau et un marteau. J'ai bien pris un flingue mais pas de munitions. Je n'ai aucun self contrôle sur mes émotions, je m'emporte totalement. Je suis un coeur mort, un pantin. Ce jour là, quelque chose est mort à l'intérieur de moi, je suis mort psychologiquement et j'ai été remplacé par quelque chose de noir et fort. Une force sombre, une rage froide qui alimente mon désir le plus profond : la vengeance. Maintenant je ne vis que dans un seul but : Traquer et Tuer ce fils de pute.
Et Jimin tu l'oublies?!...
Je fronce les sourcils et secoue la tête. J'ai passé des années à m'entraîner pour ce jour. Je ne peux pas me permettre de rebrousser chemin. Pas maintenant. Pas après tout ça. Stan est là, je le sais et je vais le tuer. Chaque nuit, je repense à sa mort. À ses gémissements de douleur, au bruit de la balle et à la résonance de son corps qui s'étend à terre. Je cauchemarde toujours, tout le temps, toutes les nuits.
Toutes sauf celles où je suis avec Jimin...
Non... Je cauchemarde jour et nuit. Je me sens vide et triste. Je dois le tuer, je dois me venger! Je ne peux pas fuir maintenant! Je dois le faire pour mon père! Je respire rapidement et pose ma main sur ma poitrine. J'ai mal au coeur. J'ai peur. Je veux le revoir un jour, et pas dans l'au-delà. Je l'aime, c'est vrai. Non. Je ne l'aime pas. Je suis fou amoureux de lui. Je pourrais tout faire pour lui, sauf abandonner. Il faut que je m'en sorte, pour lui, pour nous...
Ma main tremblante pousse la porte et je passe la tête à l'ouverture de celle-ci. Il n'y a rien ni personne. Le bunker est en fait vachement moderne. Les murs sont d'un noir intense mais le sol est tapissé d'une moquette bordeaux avec des meubles en bois rouge foncé. J'ouvre en grand la porte et fais quelques pas dans ce nouvel environnement. Stan est seul, tout les autres WLF sont morts à la base. J'ai juste à le dénicher et à le tuer. J'avance prudemment dans la pièce habillée d'une télé écran plat et d'un canapé rouge foncé en cuir. Il y a une porte face à moi, j'attrape la poignée, la tourne et ouvre délicatement la porte. Elle grince fortement et un frisson me parcours. Je me sens épié, ce sentiment est plus que désagréable. Ma respiration s'accélère, je me tourne à nouveau pour regarder derrière moi mais rien. Je scrute la pièce puis me tourne vers la porte ouverte précédemment. Mon regard croise celui d'un homme au milieu de la pièce sombre. Je sursaute et recule de quelques pas. C'est lui. Il me fixe avec un regard noir et je remarque qu'il ne marche que sur une jambe. Il boîte fortement. Néanmoins, il a dans sa main un pistolet prêt à me tuer. Je déglutis fortement et recule de quelques pas. Si il tire, je suis foutu. Je fixe ses traits, il fronce les sourcils, il a l'air enragé. Je serre le manche du marteau dans ma main. Nos regards s'échangent. Je bous intérieurement. Je vais le tuer.
Nos deux silhouettes se font faces. Nous sommes à dix mètres l'un de l'autre mais nos regards trahissent une haine bien plus grande que cette distance. Le néon au dessus de moi clignote, nous laissant partiellement dans le noir avant de se rallumer. Je le fixe bouillant de haine. Stan contracte les muscles de son bras droit dans lequel il tiens ce pistolet. Il va tirer! Je m'apprête à me tourner pour fuir mais il tire. La balle entaille ma joue. Je grimace et cours vers la première porte qui me tombe sous le nez. Je la franchit d'un coup d'épaule et court à travers les couloirs du bunker.
Ces couloirs sont interminables où mes pas précipités raisonnent comme des tambours de guerre. Je m'arrête quelques secondes et prends part de l'obscurité froide de mon environnement. Ma respiration saccadée trahit mon état de stress. Derrière moi, l'écho des pas lourds de Stan se font entendre. Il me suit, mais impossible de le voir. Ses pas sont boiteux mais déterminés. Ce combat sera le plus compliqué. Je l'entends se rapprocher dangereusement. Stan ne va pas me lâcher. Il connaît cet endroit comme sa poche comparé à moi.
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The doll. [Jikook]
FanfictionDe toutes ces chiennes, il était la plus gracieuse. Comme une poupée de cire sculptée à la perfection, à la peau laiteuse et aux formes généreuses. Je l'ai donc acheté mais je crois que je vais le regretter.