Héléna (Tome 1)

Chapitre7: Mort Subite

       Ils étaient tous les deux allongés l'un au dessus de l'autre. Ce fut un moment très gênant pour Héléna sans compter les regards interrogateurs de Frances et Layla. La jeune fille se releva rapidement tout en proclamant.

-ce n'est pas ce que vous croyez.
      Ken se releva ensuite en contredisant les mots de la brune.
-c'est exactement ce que vous croyez. Dit-il avec un sourire malicieux.
-Qu'est ce que tu racontes ? Pas du tout. Se renfrogna-t-elle.
-si. Continua-t-il d'affirmer toujours ce sourire malicieux aux lèvres.

     Héléna s'énerva face à son comportement de gamin. Elle le poussa dans la chambre et enferma celui-ci à clé. Ken toqua à plusieurs reprises pour qu'elle le laisse sortir mais ceci ne semblait pas avoir un effet sur elle puisqu'elle ne faisait que rigoler à cette situation accompagnée de sa marraine face aux incompréhensions de Layla qui se demandait ce qui pouvait bien se passer.
-Layla je suis contente que tu sois venue, tu m'as tellement manqué. Déclara Héléna en prenant la concernée dans la bras. Celle-ci chauffait un peu ce qui surprit tout de même notre belle Brune. Tout va bien pour toi, j'ai l'impression que tu chauffes un peu. J'espère juste que tu n'as pas attrapé un rhume parce que tu sais moi et les rhumes... Rajouta-t-elle en se décalant légèrement de l'étreinte.

-Je sais que tu déteste avoir un rhume. Affirma Layla en rigolant légèrement face aux dires de son amie qu'elle considérait presque comme une sœur. Ne t'inquiètes pas c'est juste un petit coup de chaleur mais à part ça je me sens plutôt bien.

-ouf. Je suis mieux rassurée maintenant. Déclara Héléna en soufflant un bon coup comme ci elle venait d'apprendre qu'elle était épargnée d'une grave maladie.

-Au fait Layla, aimerais-tu prendre le dîner avec nous. J'ai fait de la soupe, tu vas adorer. Proposa Frances à Layla bien que sa proposition ressemblait plus à une invitation.

    Layla accepta sans hésitation. Mais elle s'inquiétait tout de même pour Ken . Elle se demandait s'il allait vraiment rester comme ça, enfermé dans cette chambre. Elle se rendit alors compte qu'elle avait pensé un peu trop fort lorsque Héléna se retourna pour la regarder.

-Ne t'en fait pas pour lui, comme ça prochainement il réfléchira à deux fois avant de dire n'importe quoi. Déclara-t-elle tout simplement à Layla. Celle-ci ne put s'empêcher de penser qu'elle avait l'air d'une mère qui réprimendait son enfant.

     C'est ainsi qu'elles descendirent prendre le dîner. Elles discutèrent à propos du père de Héléna, son état, sa santé... Après un bon moment, la discussion se tourna subitement sur Layla.
-Et toi Layla, pourquoi es-tu revenue vivre avec nous d'une manière aussi... Soudaine. Demanda la marraine voulant en savoir plus sur la situation de Layla. C'est vrai que depuis qu'elle a rencontré Héléna, elles sont très proches toutes les deux. Sauf que Layla restait toujours à distance dans une autre ville. Les rares fois où elle venait rendre visite à Héléna, elle s'en allait aussi tôt. Frances se disait tout de même qu'elle voulait juste passer plus de temps et être présente pour sa filleule après la terrible épreuve qu'elle a dû traverser. Mais elle voulait quand même se rassurer des raisons.

-Mon club de surf a décidé de rester ici pour organiser le championnat. Vous savez, celui auquel je participe. Finis par avouer Layla.

-Mais c'est super ça, tu pourrais vivre ici en attendant. Qu'en dis-tu ? Suggéra Héléna avec extase s'imaginant déjà cohabiter avec celle qu'elle considérait comme sa propre sœur.

-En fait, j'ai déjà pris un appart et mes affaires y sont déjà installés. Répondit Layla entre deux cuillerées de soupe. Elle déposa sa cuillère au fond du bol ce qui signifia qu'elle avait terminé sa soupe.

-Oh d'accord je vois. La déception se sentait dans la voix de Héléna. Layla pouvait aussi le sentir.

-Mais ne t'en fais pas, je viendrai ici à chaque fois que j'en aurai le temps. Et en plus tu sais surfer non ? Pourquoi tu ne t'inscriverais pas au club de surf ?

-J'ai arrêté de surfer depuis bien longtemps déjà. Je ne pense même plus que je suis encore capable de tenir sur une planche. Déclara Héléna en rigolant en chœur avec les autres.

   Elles finirent le dîner puis firent la vaisselle. Frances décida d'aller se reposer tandis que Héléna voulait plutôt aller voir son père. Elle demanda Layla si celle-ci pouvait l'accompagner et bien sûr elle ne refuta pas la proposition de son amie. Toutes les deux prirent donc la voiture de Layla et partirent en direction de l'hôpital où se trouvait le père de Héléna.

À l'hôpital

   George, le père de Héléna était allongé dans son lit. Il se reposait tranquillement quand soudain une personne se faufila dans sa chambre. La personne en question avança tout doucement vers le lit où était allongé le père de Héléna.

-Tout ceci est la faute de ta fille. Dit-elle.
    Elle injecta une sorte de sérum dans la perfusion du patient. Après quelques secondes, tout son corps se mit alors à trembler. Il avait l'air de faire une crise. La personne ressortit en douce, de la même façon qu'elle est entrée. Une infirmière n'entra que quelques instants après et constata alors ce qui n'allait pas. Elle s'approcha du patient et remarqua que son électrocardiogramme était entrain de baisser. Elle s'empressa de prévenir le docteur, il s'agissait là d'une urgence. En arrivant à l'hôpital, Héléna sentit que quelque chose se passait. Elle entendit alors un infirmier demander à ce que l'on prépare une salle d'urgence pour le patient de la chambre quarante-deux. La chambre quarante-deux, c'était celle de son père. Layla était tout autant inquiète que Héléna. Elle ne comprenait pas vraiment ce qui se passait. Elles virent des infirmiers tirer une civière vers la salle d'urgence. Héléna s'approcha pour voir de qui il s'agissait. Elle espérait tout au fond d'elle que ce ne soit pas lui mais hélas, c'était bien et bel son père. Elle supplia le docteur de la laisser entrer, qu'elle voulait voir comment allait son père. Mais c'était impossible. Les larmes coulaient à flots sur ses joues. Elle ne pouvait pas encore perdre son père, pas une deuxième fois. Layla vînt la prendre dans ses bras pour essayer de la calmer après avoir informé Frances de la situation.