Chapitre 7 : Partie 3

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Emmitouflée dans mon manteau d'hiver, je me dirige vers l'arrière du château, là où le lac s'étend paisiblement, loin des regards indiscrets. Cet endroit est idéal pour retrouver son amoureux en secret... enfin, son flirt. L'air glacial mord ma peau malgré les épaisseurs de pulls que je porte. La nuit est déjà tombée, enveloppant tout dans une obscurité scintillante où les étoiles brillent comme mille feux. Quelques lanternes parsèment le chemin enneigé, laissant apparaître des traces de pas qui se dispersent ça et là. Je garde les yeux fixés sur le sol pour éviter de glisser, avant de reconnaître une silhouette familière au loin.

Adrian m'attend sur un banc, vêtu de sa cape et emmitouflé dans une écharpe aux couleurs rouge et or de Gryffondor. Il se tourne vers moi, un sourire se dessinant sur ses lèvres, alors que j'approche doucement pour ne pas le surprendre.

" Te voilà... " dit-il, sa voix légèrement tremblante sous l'effet du froid.

" Me voici... " je réponds en souriant, avant de m'asseoir à côté de lui et de l'embrasser doucement. Ses lèvres sont froides au début, mais la chaleur qui émane de lui me réchauffe instantanément, créant un contraste réconfortant avec l'air hivernal qui nous entoure.

Nous restons blottis l'un contre l'autre, discutant de notre semaine et de tout ce qui a pu se passer d'intéressant. Adrian me parle des stratégies qu'il envisage pour le prochain match de Quidditch contre Serdaigle. Il évoque avec passion les différentes tactiques qu'il compte mettre en place avec son équipe, et enchaîne avec une anecdote amusante sur un incident en cours de botanique avec son meilleur ami. Sa voix est animée, pleine d'énergie, et je fais de mon mieux pour rester attentive.

Mais à mesure que les minutes s'égrènent et que la nuit s'épaissit, mon esprit commence à vagabonder. Je me demande ce que font les autres à Pré-au-Lard en ce moment. Je les imagine rire, profiter de la chaleur d'une bonne boisson dans un des pubs du village. Et puis, il y a Matteo... Pourquoi est-ce que je pense à lui maintenant? Même dans ce moment où je devrais être pleinement présente avec Adrian, son image s'impose à mon esprit, me troublant, me distrayant.

" Qu'est-ce que t'en dis ? " La voix d'Adrian me ramène brusquement à la réalité.

Je cligne des yeux, un peu déconcertée, ne sachant pas ce à quoi il fait référence. Il me regarde avec un mélange de curiosité et de tendresse. Mais au lieu de se moquer ou de me faire une remarque, il glisse sa main sur ma joue, sa paume chaude contre ma peau froide.

" Qu'est-ce que tu es belle... " murmure-t-il, son regard doux se perdant dans le mien. Avant que je puisse répondre, il se penche et m'embrasse à nouveau. Ses lèvres capturent les miennes avec une tendresse qui fait fondre mes pensées confuses. Pour un instant, Matteo disparaît, laissant place à ce moment de douceur avec Adrian.

Le doux baiser que nous échangions se transforme peu à peu en quelque chose de plus passionné, presque féroce. La langue d'Adrian s'immisce dans ma bouche, ajoutant une nouvelle cadence, plus insistante, plus sauvage. Ce que je pensais être un simple baiser prend rapidement une tournure que je ne m'attendais pas, comme s'il avait attendu ce moment depuis le début. Ses mains s'emmêlent dans mes cheveux, m'attirant encore plus près de lui, rendant l'échange d'autant plus intense. Mais malgré l'ardeur de ce baiser, un blocage monte en moi, une barrière invisible que je ne parviens pas à surmonter.

Bien que ce baiser soit de loin l'un des meilleurs que j'aie jamais eus, quelque chose m'empêche de me laisser aller pleinement. Après quelques secondes, il délaisse mes lèvres pour s'attarder sur mon cou, mordillant ma peau avec une sorte de dévotion. Des gémissements s'échappent de ma bouche, bien que je ne sois pas certaine qu'il s'agisse de plaisir... Peut-être est-ce la douleur ou simplement la confusion qui me fait réagir ainsi. Ses mains glissent sous les épaisseurs de mes vêtements, et le froid de ses doigts sur mes côtes me fait frissonner violemment. Je n'arrive pas à me détendre, surtout pas lorsqu'il remonte ses mains dangereusement vers ma poitrine.

Slytherin BoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant