Slytherin Boy

Chapitre 2 : Partie 3

Dès l'annonce de Mme Longbottom sur l'imminente arrivée de Mr. Wilkins, une exclamation furieuse s'échappe des lèvres de Mattéo. Son murmure chargé d'agacement résonne à mes côtés, tandis que je reste silencieuse, absorbée par mes propres pensées. Mme Longbottom réagit promptement, rappelant à Mattéo de surveiller son langage, une pointe d'avertissement perceptible dans sa voix.

"Surveillez votre langage, Riddle," réprimande-t-elle, fixant Mattéo d'un regard sévère teinté d'autorité. Son ton laisse entendre qu'une heure de colle ne serait que le début des ennuis s'il décidait de défier son avertissement.

Mattéo réplique rapidement, apaisant la situation en niant tout désir d'aggraver leur peine déjà imposée. Sa réponse brève indique clairement qu'il n'a aucune intention de voir cette heure de colle prolongée.

"Oui, madame..." répond-t-il, son ton étant à la fois résolu et conciliant.

Mme Longbottom, après avoir lancé un dernier avertissement sur le comportement attendu, nous laisse en attente de l'arrivée de Mr. Wilkins, espérant sans doute que cette expérience nous serve de leçon. Pendant ce temps, je reste en retrait, observant la scène se dérouler sans participer activement à la conversation.

Les derniers mots de Mme Longbottom résonnent dans la salle, créant une tension palpable alors que nous attendons l'arrivée de Mr. Wilkins. Je soupire intérieurement en pensant à tout ce que j'aurais pu faire de mieux avec cette heure perdue. Mais bon, c'est à moi de porter la responsabilité de mes actes, même si je ne peux m'empêcher de jeter un regard accusateur à Mattéo. Il semble presque détaché de la situation, comme si cela ne le dérangeait guère. Pourtant, je sais que c'est en grande partie à cause de lui que nous nous retrouvons dans cette situation.

Assis avec une nonchalance décontractée, Mattéo me lance un regard amusé, comme s'il trouvait un certain plaisir dans notre désagrément commun. Son sourire malicieux me fait froncer les sourcils, mais je retiens tout commentaire. Après tout, je ne suis pas d'humeur à me disputer avec lui pour l'instant. Pourtant, ses mots résonnent dans ma tête, me faisant réfléchir à la manière dont nos interactions ont pu nous mener ici. Je le fixe, un soupçon de perplexité mêlé à une pointe d'irritation.

"Tu comptes pas t'excuser?" me lance-t-il, un sourire en coin.

Je le regarde, incrédule. "Pardon? M'excuser de quoi?"

Un rire lui échappe, accentuant son expression taquine. "C'est à cause de toi si je suis là."

Je roule des yeux, secouant la tête. "La blague. Tu t'es invité tout seul, je ne t'ai pas demandé d'intervenir."

Il me fixe, son sourire s'élargissant. "Pourtant, tu le voulais."

"Certainement pas," je réplique, réprimant une pointe d'agacement.

"Jamais j'aurais pensé ça de toi, Berkshire," dit-il avec amusement.

"J'ai un prénom, tu sais," je réponds, un brin d'exaspération perçant dans ma voix.

"Il est vrai," concède-t-il, avec un air joueur.

Soudain, la porte s'ouvre avec un grincement distinctif, révélant la silhouette imposante de Mr. Wilkins. Son entrée dans la salle est marquée par un pas ferme, et son regard scrutant attentivement chaque recoin de la pièce semble nous évaluer. Sa présence seule semble suffire à remplir l'espace, imprégnant l'atmosphère de son autorité incontestable.

Vêtu d'un costume sombre et impeccablement ajusté, Mr. Wilkins arbore son air sérieux et impénétrable habituel. Ses lunettes à monture épaisse reflètent la lueur des lampes suspendues au plafond, ajoutant à son aura intimidante.