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Monet

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Monet

«  C'est flou pourtant c'est si clair, j'suis pas sûre d'être prête à multiplier les erreurs »

Je suis rentrée chez Maxime, furieuse, incapable de chasser cette situation absurde de mon esprit. Comment est-ce possible ? Sérieusement, qui pourrait bien être assez fou pour s'inventer une vie avec une fille qu'il connaît à peine ? Je suis belle, d'accord, mais il y a des limites ! Tu t'imagines des trucs avec Rihanna, pas avec moi !

Maxime me lance un regard amusé, à peine dissimulé derrière son ironie.

— Ton pilote t'a déposé ? fait-il en haussant un sourcil, moqueur.

Je serre les poings, la colère montant encore d'un cran.

— Non, j'ai marché ! répliqué-je, cinglante.

— Ouh là, quelqu'un n'est pas de bonne humeur, constate-t-il, toujours avec cet air de légèreté.

Je me retourne brusquement vers lui, les yeux brillants de frustration.

— Pas de bonne humeur ?! Tu plaisantes j'espère ! Tu te rends compte ? Ce mec ment carrément sur moi, à la télé en plus ! Et je le connais même pas ! Je suis même sûre qu'il ne sait même pas qui je suis... finis-je, exaspérée, ma voix se brisant presque sous le poids de la contrariété.

Maxime me scrute avec son calme habituel, une étincelle d'amusement dans le regard.

— Qui te dit qu'il ne sait pas qui tu es ? Il connaît ton prénom, non ?

Je pousse un soupir agacé en me dirigeant vers le frigo. Mes mouvements sont nerveux, saccadés, comme si l'acte d'ouvrir la porte du réfrigérateur pouvait, d'une manière ou d'une autre, calmer l'agitation qui bouillonne en moi.

— Je lui ai dit au bar, marmonné-je entre mes dents, frustrée que Maxime ne prenne pas la situation au sérieux.

Maxime me regarde en silence pendant que je fouille nerveusement le frigo, visiblement amusé par ma réaction. Je sens son regard sur moi, et cela ne fait qu'amplifier ma frustration. Je finis par refermer la porte sans rien prendre, mon agacement palpable.

— Franchement, c'est pas possible, ce mec se croit tout permis parce qu'il est pilote ou quoi ? Je lâche, les bras croisés, le regard perdu dans le vide.

Maxime sourit légèrement, visiblement sur le point de dire quelque chose d'important, mais il hésite une seconde avant de parler.

— Tu sais, il y a un moyen simple de le confronter, dit-il enfin, son ton plus sérieux maintenant.

Je fronce les sourcils, un peu surprise par le changement de ton.

— Comment ça ? demandé-je, sceptique.

Maxime prend une gorgée de sa boisson, me laissant mariner quelques instants avant de continuer.

— Ce soir, je bosse au club, et devine quoi ? Le collègue d'écurie de Charles a fini deuxième aujourd'hui. Tu imagines bien qu'ils vont fêter ça. Avec un peu de chance, Charles sera là aussi. Tu veux te défouler ? Viens ce soir. Tu pourrais lui dire ce que tu penses en face.

Je le fixe, un peu perplexe. Mon cœur rate un battement à l'idée de croiser Charles. C'est ridicule, mais malgré ma colère, une part de moi est curieuse, tentée par cette confrontation. Mon esprit tourbillonne, partagé entre l'envie de fuir et celle de régler mes comptes.

— Et si... Et s'il n'était pas là ? soufflé-je, moins sûre de moi tout à coup.

Maxime éclate de rire, comme si ma question était absurde.

— Ça m'étonnerait. Son pote va célébrer sa place sur le podium, tu crois vraiment qu'il va rater ça ? Allez, viens. Au pire, tu passes une bonne soirée, et au mieux, tu obtiens des réponses. Et puis, même s'il n'est pas là, ce sera l'occasion de te changer les idées. T'as bien besoin de te détendre, Monet.

Je mordille ma lèvre inférieure, réfléchissant à sa proposition. La perspective de me retrouver dans un club bondé avec une chance de tomber sur Charles, ce menteur arrogant, m'effraie autant qu'elle m'attire. Et puis, Maxime a raison, j'ai besoin de lâcher prise, de m'éloigner un peu de cette colère qui me ronge.

— D'accord, finis-je par dire en haussant les épaules, mais uniquement pour lui dire ce que je pense.

Maxime esquisse un sourire, clairement satisfait de m'avoir convaincue

***

J'avais opté pour une tenue simple et sobre, ne voulant pas attirer l'attention sur moi ce soir au club. J'étais au bar avec Maxime, et nous discutions de tout et de rien. Les gens étaient encore survoltés après la soirée d'hier soir. Je ne comprenais pas comment ils faisaient pour tenir, car une chose était sûre pour moi : ce soir, je me contenterais d'eau.

Je chantais avec Maxime au bar, et il avait réussi à faire venir Ninho. C'était dingue ! À un moment, j'aperçois le pilote entrer dans le club. Mon regard le suit, et il ne tarde pas à croiser le mien. Il s'avance alors vers moi.

— Je te laisse, me dit Maxime.

J'acquiesce, et le pilote vient se poster près de moi, l'air visiblement nerveux.

— Salut, lance-t-il.

— Salut, réponds-je, déjà un peu agacée.

— Euh... est-ce qu'on pourrait parler dans un endroit plus tranquille ? me demande-t-il à l'oreille.

Je hoche la tête et lui fais signe de me suivre jusqu'au bureau de Maxime.

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