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« Elle va se calmer avec du shopping chez   Gucci »

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« Elle va se calmer avec du shopping chez Gucci »

Monet

En traversant une des rues bordées de boutiques de luxe à Monaco, je me sentais déjà frustrée. Je cherchais désespérément quelque chose à porter pour Montréal, quelque chose de chic, de classe, qui serait à la hauteur de l'événement et à la hauteur de lui. Mais pour l'instant, rien ne me plaisait vraiment, sauf peut-être les sac, j'avais un faible pour eux. Mais ce n'était pas des sacs qu'il me fallait. Je soupirai, lasse.

J'entrai dans une boutique. L'atmosphère était presque intimidante des mannequins portant des robes plus sublimes les unes que les autres. Des créations impeccables, des tissus fluides, des coupes qui semblaient sortir tout droit d'un rêve.

Je continuais de scruter les robes, essayant de rester concentrée malgré l'ambiance un peu oppressante de la boutique. J'avais repéré une pièce noire, sublime, qui semblait parfaite pour Montréal. Mais avant même que je puisse m'approcher, la vendeuse me coupa la route.

— Vous cherchez quelque chose de particulier ? demanda-t-elle d'un ton un peu trop mielleux pour être honnête.

Elle me jugeait des pieds à la tête, s'attardant, bien sûr, sur mes Crocs. Je vis dans ses yeux qu'elle m'avait déjà cataloguée.

Oui, cette robe noire, je voudrais l'essayer, répondis-je calmement, en désignant la pièce du doigt.

Elle haussa les sourcils, surprise, et jeta un regard méprisant vers la robe avant de me fixer à nouveau, l'air faussement désolée.

— Hmm... cette pièce est assez spéciale, exclusive même, et je ne suis pas certaine qu'elle soit... pour vous. Sa voix traînait sur les derniers mots, comme si elle essayait de les enrober d'une fausse courtoisie. Peut-être que vous devriez regarder quelque chose d'un peu plus... accessible. Vous voyez, Zara, c'est juste là-bas, ajouta-t-elle, en pointant vaguement vers la sortie.

Je restai figée un instant, choquée par sa condescendance. Elle venait vraiment de m'envoyer chez Zara ? Je sentis la colère monter en moi, mais je la maîtrisai. Cette situation n'était pas nouvelle pour moi, Monaco pouvait parfois être un terrain de jugement brutal, surtout quand on ne jouait pas le jeu des apparences.

— Pardon ? fis-je, calmement mais avec une pointe d'irritation.

— Ne le prenez pas mal, mademoiselle, reprit-elle en forçant un sourire, mais nos robes sont un peu... au-dessus de certains budgets. Je ne voudrais pas vous mettre mal à l'aise.

Je plissai les yeux, sentant mon pouls accélérer. Ce type de mépris déguisé en fausse gentillesse était tout bonnement insupportable.

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