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Monet

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Monet

« J'la vois comme un trophée »

Nous étions dans l'avion, ou plutôt dans un jet privé en direction de Montréal. L'excitation de ce voyage était palpable, mais je tentais de rester concentrée, plongée dans ma routine capillaire. Je m'étais préparée à un vol tranquille, persuadée que nous serions seuls à bord, mais à ma grande surprise, l'avion était rempli de membres de l'équipe de Charles. Tous me regardaient avec une curiosité amusée, peut-être un peu envieux, alors que je prenais soin de mes cheveux en plein vol. Le bruit feutré de leurs conversations et leurs regards discrets ne faisaient qu'ajouter à mon malaise, mais je tâchais de garder contenance.

Charles, assis juste en face de moi, ne me quittait pas des yeux. Il observait chacun de mes mouvements avec cette attention silencieuse qui le caractérisait. Je sentais son regard peser sur moi, une étrange mixture d'amusement et de curiosité dans ses yeux. Son sourire en coin trahissait un intérêt qui me mettait presque mal à l'aise, mais je faisais mine de rien.

— Tu fais quoi ? demanda soudainement le pilote en retirant un de ses AirPods, son ton à la fois intrigué et amusé.

— Ma hair care, répondis-je en souriant légèrement, amusée par son ignorance.

— Ta quoi ? répéta-t-il, visiblement perplexe.

— Je prends soin de mes cheveux, expliquai-je, sans me départir de mon sourire.

Il fronça les sourcils, cherchant à comprendre, mais toujours avec ce petit air de défi amusé.

— Ma mère est coiffeuse et je l'ai jamais vue faire tout ça, lança-t-il en riant doucement.

Je haussai les épaules, un peu provocatrice. Il est dans le monde de la musique lui ?

— C'est normal. Ta mère doit coiffer majoritairement des femmes qui n'ont pas la même texture de cheveux que moi, expliquai-je avec douceur.

Il acquiesça, visiblement conscient que notre monde ne fonctionnait pas tout à fait de la même façon.

— Sûrement, dit-il en laissant retomber la conversation, un léger silence s'installant entre nous.

Ce n'était pas un silence pesant, mais il y avait quelque chose dans l'air, une tension latente. Le pilote semblait vouloir continuer à discuter, et j'étais presque certaine qu'il cherchait un prétexte pour relancer la conversation.

— Et toi, ta maman ? demanda-t-il soudainement, brisant le calme.

Je fronçai les sourcils, surprise par sa question.

— Elle fait quoi dans la vie ? précisa-t-il.

— Ah... Elle est chercheuse, répondis-je simplement, tout en continuant à m'occuper de mes cheveux, tentant de ne pas laisser paraître mon étonnement.

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