The stealer

Chapitre 10

Je ne sais pas comment je me suis laissé convaincre. Je regarde par le fenêtre du bus. Le paysage défile à toute vitesse. Je me rends comme toujours chez Jisung. Ils avaient décidé d'organiser une soirée pour célébrer le début des vacances. Mais après avoir fini ma journée la dernière chose que je voulais s'était sortir. Pour mon plus grand malheur, Jeongin arrive à être un peu trop persuasif. Normalement, c'est le rôle de Minho. Mais depuis notre dispute de la dernière fois, on ne s'est plus parlé. Même si on est assis face à face à table presque tous les midis. Cela fait plus de deux semaines que ça dure. Mais on a tous les deux trop de fierté pour s'excuser. Donc j'imagine que cette soirée est aussi une excuse pour nous réconcilier.

Après avoir rendu ma toile, je n'ai plus du tout d'énergie. Je soupire, essayant de ne pas m'endormir. J'ai déjà fini plusieurs fois à l'autre bout de la ville parce que je ne me suis pas réveillé à temps. Je descend au prochain arrêt. Je salue le chauffeur avant de me retrouver dans les rues de Séoul. Je frissonne à cause du vent. L'automne est arrivé plus vite que je ne le pensais. J'étais mieux dans la chaleur du bus. Je me mets à marcher en direction de l'immeuble de Jisung. Comme à son habitude la porte est ouverte. Je souffle quand je vois ce même papier sur l'ascenseur annonçant qu'il est toujours en panne. Je monte les marches plus lentement. J'ai l'impression de sentir mes cuisses tirer à chaque marche. Je ne sais pas dire si c'est à cause du manque d'entraînement physique ou à cause de toute la fatigue accumulé dans mon corps.

Quand j'arrive à son étage, je m'aperçois que sa porte n'est même pas fermer correctement. Le fait que ce type ne se soit jamais fais cambrioler reste un miracle pour moi. Je pousse la porte. Une forte odeur flotte dans l'appartement. Cela ressemble à de la pizza. Je fait attention à bien refermer la porte derrière moi. C'est quand j'enlève mes chaussures que Jisung remarque enfin ma présence.

— J'y crois pas tu es venu !

Je sursaute au volume de sa voix. Jeongin sort de la cuisine.  Il me sourit avant de disparaître de nouveau dans la pièce.

— Ouais, vous m'avez littéralement harcelé pour que je vienne. Tu es vraiment surpris que je sois là ?

Il s'approche de moi, passant son bras autour de mes épaules. Je le suis jusqu'au salon. Je peux voir Minho assis sur le fauteuil du diable. Il se contente de fixer son téléphone sans m'adresser un regard.

— Felix nous avait prévenu que tu étais un peu à cran à cause de monsieur Park et du travail supplémentaire qu'il t'a donné.

J'hoche la tête. Bien sûr que Felix leurs a dit. Il s'est sûrement ce qu'il s'est passé avec Minho. Je suis même surpris qu'il ne m'ai pas encore harceler de message. Je me laisse tombé sur son canapé, reconnaissant qu'il soit moins dur que le mien.

— Vous avez juste de la chance d'avoir Jeongin avec vous.

Le plus jeune du groupe repasse sa tête par la porte de la cuisine. Seungmin sort à son tour de la pièce un plateau remplie de nourriture entre les mains.

— Tu ne caches même plus ton favoritisme.

Il me jette un regard noir. J'hausse les épaules comme réponse. Il est vrai que j'ai souvent aimé plaisanter sur le fait que Jeongin est mon petit préféré. Je ne peux pas dire que ce n'est pas vrai. Tous mes amis comptent pour moi d'une manière différente.

— Je ne l'ai jamais caché. J'ai pratiquement éduqué cet enfant. Bien sûr que je l'aime plus.

Avant que je n'ai le temps de le voir venir, je me prends une boite de mouchoirs dessus. Je me tourne en direction de Jeongin qui vient de me jeter l'objet. Où est ce qu'il à trouvé ça même ?