CHAPITRE 4

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Raya

Je me réveille en sursaut, la tête encore lourde de sommeil, à cause d'une sonnerie insupportable qui résonne dans la chambre. Il est six heures du matin, et ce n'est même pas mon téléphone qui fait tout ce boucan. Je l'attrape sur la table de chevet, un appareil qui ne m'appartient pas. En me redressant, je réalise que je ne suis pas sur le canapé où j'avais dormi, mais allongée sur le lit. Comment est-ce que je me suis retrouvée ici ?

Je regarde autour de la chambre et me rends compte que je suis seule. Djallal n'est pas là. Il n'y a aucun signe de lui,Je me lève du lit, laissant derrière moi les draps froissés. Le silence de la chambre me paraît soudain moins oppressant, presque apaisant.Je me dirige vers la salle de bains, soulagée à l'idée de me rafraîchir un peu.

Soudain, les doutes m'envahissent. Et si Djallal était parti, me laissant seule dans cette chambre d'hôtel ? L'idée m'effraie. Mon père a juré de rendre ma vie infernale si jamais je revenais, et cette menace résonne dans ma tête comme un écho terrifiant. La panique commence à monter, une boule d'angoisse se forme dans mon ventre.

Je me sens comme étranglée, chaque respiration devient un effort. Mon cœur s'emballe, battant dans ma poitrine comme s'il voulait s'échapper. C'est une sensation déstabilisante, comme si je n'arrivais plus à contrôler mon propre corps. Je me demande ce qui m'arrive, Je m'assois sur le carrelage froid de la salle de bains, les mains plaquées sur mes genoux, essayant de reprendre mon souffle. L'air autour de moi semble plus léger que je ne le pensais, et je me concentre sur chaque inspiration et expiration, cherchant à calmer le chaos qui règne dans ma poitrine. Le carrelage contre ma peau est glacé, mais il m'ancre dans le présent, m'aidant à me recentrer alors que la panique se dissipe lentement.

"Ça va? qu'es qui t'arrive ? tu vas bien?" résonne la voix de djallal au dessu de ma tête

Je lève les yeux et le vois, trempé, avec une serviette drapée sur les épaules et vêtu d'un simple short de bain. Sa présence, aussi inattendue soit-elle, me surprend alors que je suis encore assise sur le carrelage froid, le cœur encore battant la chamade, il répète sa question mais je ne réponds toujours pas, alors il s'approche et s'agenouille devant moi.

"Raya répond moi, qu'est ce qui se passe"

"je vai bien"dis-je d'une voix tremblante qui trahissait mon mensonge

Je ne lui laisse pas le temps de répondre et je fais un effort surhumain pour me relever sans vaciller. Chaque mouvement est un défi, mais je me redresse lentement, cherchant à regagner un semblant de stabilité malgré le tourbillon d'émotions qui continue de m'envahir.

"Où étais- tu?"

"Eh....a la piscine,j'aime bien nager de bon matin"

"D'accord"

"je vais prendre ma douche et on descend petit déjeuner?"

Je hoche la tête doucement en signe de réponse et sors de la salle de bains, redoublant d'efforts pour chaque pas. Mon corps semble lourd, chaque mouvement demande une concentration maximale, mais je me force à avancer, cherchant à échapper à la vague d'angoisse qui me submerge.

J'ouvre ma valise en espérant trouver quelque chose à porter, mais je ne trouve que des robes, toutes des putain robes de lune de miel. C'est forcément un coup de ma mère. Une vague de frustration m'envahit, mêlée à une colère à peine contenue, Pourquoi me fait-elle ça ? Chaque robe semble être une moquerie de plus, un rappel cruel de ce que je ne veux pas affronter. La colère monte en moi, mêlée à un sentiment d'impuissance.

j'essaie tant bien que mal de trouver une tenue convenable. Finalement, je choisis de mettre une robe bleu canard, fermée sur le devant et légèrement dénudée à l'arrière. Pour masquer cette partie exposée, je laisse mes cheveux détachés, les laissant retomber en cascade pour dissimuler les zones qui me mettent mal à l'aise. La robe est élégante, mais elle ne fait qu'accentuer mon inconfort, J'ajoute des sandales à talon carré couleur cuir, qui complètent la tenue. Puis, je m'installe sur le canapé, essayant de me détendre en scrollant mon téléphone. Chaque mouvement me rappelle à quel point je suis loin d'être à l'aise, mais la distraction de l'écran m'aide à échapper un peu à la tension qui persiste.

Les mots que je n'ai pas ditsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant