CHAPITRE 1

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Raya:

La lumière non pas ça, ce n'est pas possible ce jour ne peut pas arriver pas aussi vite pas aujourd'hui, j'ouvre les yeux doucement par peur d'agresser mes pupilles vert émeraude avec cette lumière aveuglante, je perçois une silhouette qui se retourne ver moi, c'est ma mère qui s'est donné pour mission d'ouvrir toutes les fenêtres de cette minuscule chambre.

"Debout princesse ton programme est particulièrement chargé aujourd'hui"

"tuez moi s'il vous plait, j'ai assez vécu je ne veux pas vivre plus que ca"

Soudain, son visage se figea, plus sérieux, mais sans la moindre trace de colère. Non, ce n'était pas de la colère, mais plutôt une tristesse profonde qui émanait d'elle, une ombre douce et résignée. Je savais que ma mère n'avait jamais été enthousiaste à l'idée de ce mariage arrangé, une union entièrement orchestrée par mon cher père. Pourtant, elle n'avait jamais élevé la voix contre lui, ni prononcé un mot pour me défendre. Elle avait suivi, silencieuse et impuissante, acceptant sans protester les décisions qui m'étaient imposées.

"Lève toi raya on a beaucoup à faire, dit elle en quittant ma chambre"

Je déteste ma vie,

Je me lève avec une lenteur empreinte de résignation, mes pas résonnant faiblement sur le sol tandis que je me dirige vers la salle de bain. Face au miroir, je me retrouve seule avec mes réflexions anxieuses, chaque facette de mon visage reflétant un tourbillon d'incertitudes. Que m'apportera cette nouvelle vie sous le toit d'un étranger dont je ne sais rien, sinon que son existence s'étend au-delà de la simple surface de mes craintes ?

Je scrute chaque détail de mon reflet, comme si en me plongeant dans ces yeux hagards je pouvais entrevoir un fragment de l'avenir qui m'attend. Dieu seul peut détenir les secrets de cet homme : sera-t-il violent, égocentrique, ou manifestera-t-il des traits qui échappent à toute prévision ?

La vérité, aussi banale qu'elle puisse paraître, est que cette inconnue me bouleverse au plus profond de mon être. Je ne ressens pour lui aucune affinité, aucun élan de confiance. La simple idée de vivre avec quelqu'un que je n'aime pas, que je ne connais pas, fait naître en moi une terreur viscérale. Une peur si profonde qu'elle semble engloutir tout ce que j'ai pu croire en moi jusqu'à présent, me laissant face à une angoisse implacable qui ronge mon âme.

Je prends une douche, l'eau chaude dévalant le long de ma peau comme une tentative vaine de dissoudre mes angoisses. Lorsque je termine, je me prépare avec une lenteur presque rituelle, chaque geste semblant empreint d'une solennité calme. Enfin, je descends pour prendre mon petit déjeuner. Ce moment quotidien, si banal et pourtant chargé d'une signification étrange, me semble à la fois réconfortant et déconcertant. Le simple acte de m'asseoir à table pour manger, en dépit de la turbulence intérieure, offre un répit fragile avant de plonger à nouveau dans l'incertitude qui m'attend.

"Tu croi que les gens sont à ta disposition,bouge toi ou tu vas être en retard"

"Bonjour cher père, j'ai très mal dormi mais j'imagine que vous vous avez endormi sur vos deux oreilles."

"Ta fille devient de plus en plus agaçante, j'espère qu'elle ne nous reviendra pas divorcer a cause de sa grande gueule", dit il a l'intention de ma mère

"Je vous présente mon père", murmurai-je dans ma barbe

J'ignore ses dernières paroles et me dirige vers la cuisine me servant mon petit déjeuner qui se résume à une tasse de thé, ma mère s'approche et me tend une tartine beur et miel mes préférés mais je la refuse car je n'est pas vraiment d'appétit.

"Tu dois manger, mourir de faim n'est pas une solution", me dit ma mère en me regardant avec une lueur de tristesse qui met de l'ambre a ses iris émeraude identique aux mien

Les mots que je n'ai pas ditsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant