CHAPITRE 15

1 0 0
                                    


Raya:

Je suis là, dans les bras de ma mère, mais même sa chaleur réconfortante ne parvient pas à apaiser la tempête qui fait rage en moi. Je me sens étouffée, comme si je m'enfonçais lentement sous des montagnes de mensonges, me laissant engloutir par le poids de la réalité.

" Je ne peux plus respirer..." murmuré-je, ma voix tremblante. Chaque mot est un cri étouffé, un appel à l'aide que je ne peux pas crier plus fort.

Je ferme les yeux, essayant de trouver un semblant de calme, mais toutes les pensées qui tourbillonnent dans ma tête me submergent. Je repense à chaque moment où j'ai cru que tout cela était réel. À Djallal, à ce que je pensais être notre amour. Mais maintenant, tout semble être un mirage, un tourbillon de tromperies.

"Rien de cela n'a jamais été réel..." Je me rends compte que chaque sourire échangé, chaque promesse murmurée semblait si authentique, mais je sais maintenant que c'était une façade.

La vérité me frappe comme une vague froide. Mes pensées me hantent : est-ce que j'ai vraiment été si aveugle ? Était-ce tout un mensonge ? Je ne peux pas supporter cette pensée, et je m'accroche à ma mère, espérant qu'elle puisse me protéger de ces ombres qui m'assaillent.

Mon cœur s'emballe, une nouvelle vague d'angoisse me traverse, mais dans ce moment de vulnérabilité, je sais que je dois retrouver ma force. Je ne peux pas laisser ces mensonges me détruire. Je regarde ma mère dans les yeux, cherchant réconfort, et je réalise que je dois affronter cette vérité, peu importe à quel point elle est douloureuse.

"Maman..." Je parviens enfin à articuler, ma voix est à peine audible. "J'ai besoin de toi...ne me laisse pas toute seul"

"Tu n'es plus seul ma chérie ton mari est là et moi aussi"

"Non c'est toi que je veux et seulement toi"

Ma mère me serre plus fort dans ses bras, comme pour me protéger des tempêtes de confusion qui tourbillonnent en moi. Elle caresse doucement mes cheveux, me murmurant des mots d'amour et de réassurance.

Je réalise alors que, peu importe les mensonges et les manipulations, l'amour que je ressens pour ma mère est réel, indéfectible. Et même si tout semble s'écrouler avec Djallal, il y a une vérité que je peux encore embrasser : la force que ma mère me donne.

Je reprends mes esprits lentement, un peu comme si je sortais d'un rêve troublant. La présence réconfortante de ma mère me donne la force de parler.

— « Maman, est-ce que tu peux rester avec moi cette nuit ? » La demande sort avec une fragilité que je n'avais pas prévue.

Elle acquiesce sans hésitation, un sourire doux sur les lèvres. Je me blottis contre elle, trouvant du réconfort dans son étreinte chaleureuse. Elle pense que je m'endors, mais en réalité, mon esprit est en ébullition. Des pensées tumultueuses m'assaillent, les émotions s'entrechoquent comme des vagues déferlantes.

Je me souviens de Djallal, de ses promesses, de ses baisers passionnés, mais tout cela me semble désormais teinté de trahison. Une douleur sourde envahit ma poitrine à la pensée de ce qu'il m'a fait vivre, et la colère commence à s'insinuer en moi.

Je veux lui faire ressentir ce que j'ai ressenti, la déception, la trahison, la douleur d'un cœur brisé. Il m'a manipulée, et il est temps que cela cesse. Je n'ai jamais voulu que ma vie prenne ce tournant, mais je ne peux plus rester passive.

Les décisions que je dois prendre se dessinent lentement dans mon esprit. Je ne peux pas laisser Djallal continuer à jouer avec mes sentiments. Je veux briser son cœur, tout comme il a brisé le mien.

Les mots que je n'ai pas ditsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant