Le roi Saïd

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Le goût métalique du sang dans ma bouche me tire de mon inconscience, le froid et l'humidité me fait trembler, de l'eau coule sur mon corps nu, ils m'ont retiré mon armure et mes habits ces sales porcs.

La pierre contre mon dos est crasseuse, l'odeur est nauséabonde, elle me rappelle celle sous le plancher de l'auberge, ce mélange d'urine, de terre mouillée et d'éscréments.

Je ne rends pas compte depuis combien de temps je suis ici, une heure, une journée, mon corps est endolori par les coups reçus au moment de ma capture.

Mes bras sont attachés au dessus de ma tête par de lourdes chaînes de métal, comme il n'y a pas de lumière je ne sais pas si je seule ou pas dans cette pièce et inutile d'usé de la salive pour appeler à l'aide, personnes ne viendra dans ce trou à rat pour m'aider.

Quelle folle idée d'attaquer le roi Saïd dans son château, mais je ne pouvais pas restée à rien faire pendant que son peuple meurs de faim, les femmes et les jeunes filles violées par ces soldats, les réserves pillées.

Bon faut dire que sa garde personnel est très efficace, je n'ai pu en tuer seulement une bonne vingtaine, avant que cette sorcière me pièges avec ces maléfices, après c'est un peu le trou noir.

Un bruit sourd me sort de mes pensées, le plafond bien haut au-dessus de ma tête s'ouvre, les chaînes grincent à leurs tour et me souleves comme une plume, la lumière plonge vers moi et m'éblouies.

De l'eau froide sort des trous de différentes endroits des murs leur puissance me lave cela me fait du bien et me revigore, murs qui se resserrent autour de moi, je m'accroche solidement au chaînes pour ne pas glisser.

La lumière aveuglante me fait fermer les yeux quelques instants, le bruit de la trappe qui se ferme sous mes pieds.

Ma montée est stoppée net, je tombe sur le sol, je grimace de douleur, les chaînes me remettent debout d'un coup sec, les mains toujours au dessus de ma tête en équilibre sur la pointes des orteils, mon corps dégoulinant d'eau.

J'ouvre les yeux, la pièce est immense, les murs sont couverts de tentures aux couleurs de la famille royale, il y a des grandes tables sur les qu'elles de généreuses victuailles sont disposées.

Je me retourne pour faire face au roi, derrière lui des immenses vitraux laissent passer la lumière du jour, les motifs sont tous à la gloire du roi, qui gagne des guerres, vu son physique actuel cela doit remonter à des temps immémoriaux, je ris intérieurement.

La cour entière est présente aux côtés du roi Saïd et de sa femme, ils portent tous des somptueux habits pendant que le peuple meurt de froid, il y a aussi sa garde rapprochée d'une trentaine d'hommes en armure.

Un garde qui fait bien trois têtes de plus que moi vient vers moi, il passe sa main gantée sur mon corps de ma cuisse à la hanche, il effleure mon sein, passe sur ma clavicule, sur mon cou, ma joue, le long de mon bras, jusqu'à mes poignets, je lui crache dessus, il me libère de mes entraves, je reprends pieds au sol et l'injure dans un vieux dialecte.

Et en même temps je passe mes mains sur mes cheveux, j'attrape mon bracelet que j'avais fixé comme un serre cheveux et mon collier.

"Pour qui tu travailles pauvre folle ?"

À la question du roi Saïd je rigole.

"Tu oses te moquer de moi, gardes fouettez-la."

Dans sa colère le roi ne voit pas que je transforme mon bracelet en une fronde, d'un geste rapide et précis je propulse un grain de riz dans sa direction.

"Tu penses me blesser avec ce ridicule grain de riz ?"

"Non, pas vous."

D'un revers de la main, le roi dévie le grain sur la gauche mais son corbeau d'un mouvement tout aussi précis l'attrape et le mange.

Durant cette fraction de seconde, je pose le bracelet à mon poignet, passe mon collier dessus et mon armure recouvre mon corps en un instant, je dégaine mon wakizashi et prend une position de combat.

Le corbeau tombe au sol, se tord de douleur, ces plumes tombent de son corps et il grandit pour prendre une forme humaine, celle de la sorcière Hellning, sur la peau blanche de son ventre une lueur rouge toujours plus vive lui brûle la chair, un trou se forme et dans d'horribles cris de douleurs, elle meurt consumée par le feu de son corps il ne reste que des cendres.

Le roi Saïd comprend qu'il n'a plus de protection maléfique pour le protéger, il ordonne à ses soldats de m'attraper et de me tuer, ils restent un moment sans bouger car sans les pouvoirs de la sorcière, ils craignent l'ombre que je suis.

En à peine quelques minutes, le sol, les murs, la cour se retrouvent couverts de sang et c'est pas le mien, le premier que je tue est celui qui m'avait toucher avec mon sabre, je lui tranche le bras pour prendre son épée.

Je pose l'épée que j'ai pris au premier soldat que j'ai tué sur le cou du roi, je remonte le long de la joue, coupe une oreille par inattention et fait basculer la couronne et laisse l'épée du soldat avec.

Je tourne le dos au roi pour quitter la salle du trône, c'est à ce moment qu'il se saisi de l'épée, plonge dans mon dos, lame en avant, d'une rapide rotation mon sabre viens sur son cou, il perd l'équilibre et se décapite sur Fanlaï, sa tête roule...

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Je tourne le dos au roi pour quitter la salle du trône, c'est à ce moment qu'il se saisi de l'épée, plonge dans mon dos, lame en avant, d'une rapide rotation mon sabre viens sur son cou, il perd l'équilibre et se décapite sur Fanlaï, sa tête roule à mes pieds.

Dans la salle le silence est troublé par le bruit que fait le corps gras et flasque du roi en tombant sur le sol, les derniers soldats qui sont vers les grandes portes les ouvrent et le peuple rentre dans l'immense pièce, profitant du brouhaha je me fais un passage jusqu'à l'extérieur.

Je passe le pont levis, cours jusqu'à la forêt, remonte le long de la rivière jusqu'à la cascade où je retrouve mon campement et mes affaires, mon fidèle cheval Furia et ma louve Luna.

Je passe mon collier sur mon bracelet et mon armure de combat disparaît, je plonge nue dans l'eau froide pour me laver, Luna plonge vers moi pour me gicler.

Ce soir là près du feu, je me sens soulagée d'avoir pu aider ce peuple.

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