Chapitre 11 : Regarde-moi ✿

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Tous les invités étaient fin arrivés.

La fête tant attendu par les anciens, pouvait commencer. Marie avait prévu un apéro dînatoire, pour le côté simple et pratique. Elle refusait catégoriquement tout coup de main pour faire la vaisselle, ou même débarrasser la table, car selon elle, personne ne ferait mieux quelle.

un vrai discours de daronne.

Il était déjà onze heures et la plupart des mioches étaient soit couché, soit endormie dans des endroits improbables. J'en aperçu même un dormir sur deux chaises de jardins.

Vers minuit passé, je me déhanchais avec ma mère sur la piste de danse, me libérant des tensions de la journée, j'adorais danser avec maman c'était, nôtre bulle à nous.

Dès qu'un adulte avait le dos tourné, je vidais le contenu de leurs verres dans le mien. J'illustrais alors, parfaitement l'expression « bouffer à tout les râtelier ».

Un des frères, cousin ou je ne sais quoi de Sam, s'improvisait DJ, passant des chansons des années préhistoriques à des chansons plus récentes. Les adultes étaient déjà pratiquement tous saouls, et moi je commençais sérieusement à manquer de discernement.

Je n'avais pas parlé à Ethan depuis ce qui s'était passé dans la piscine. Sa capacité à souffler le chaud et le froid commençait sérieusement à m'énerver. J'étais tout à fait consciente que la relation que nous avions, n'était pas seulement une relation de frère et sœur à con, mais bien plus, et j'aimais ça. J'avais besoin de sa présence, sans trop vraiment savoir quel sentiment je pouvais ressentir à son égard, tout ce que je constatais était ce manque qu'il laissait en moi quand il n'était pas là, et ce besoin de toujours être proche de lui. Peut être est-ce ça finalement d'avoir un grand frère ? Avoir l'impression que l'ont vous ampute d'un membre, lorsque vous êtes loin d'un de l'autre ? Je détestais me sentir aussi vulnérable pour quelqu'un, je détestais ce sentiment d'être complètement paumées sur ce que je pouvais ressentir, alors rien que pour ça Ethan James Williams ; vas au diable !


Ma tête commença à tourner, mélanger autant d'alcools différent n'avait peut être pas été une si bonne idée. Je m'assis sur une chaise qui était contre le mur, et bu d'une traite le fond de mon verre.

Je l'observais, il était là, devant moi, discutant avec un petit groupe d'anciens. Son t-shirt blanc mettait parfaitement ses épaules carrés et son bronzage en valeur. Et sa gueule d'ange..cette putain de gueule d'ange! ses grains de beautés parfaitement asymétriques, ses fossettes quand il sourit, ses pommettes si parfaitement marquées. Pourquoi était il si parfait ? NON NON NON.

Je sortis volontairement de mes pensées, et je regagnais la piste de danse.

Tendis que je m'abandonnais au rythme sensuelle de la musique qui passait.

Regarde-moi, le suppliai-je intérieurement.

Il ne le fît pas, et je me haïssais de lui porter autant d'importance, et d'autant me contredire.

J'attrapais le shot de vodka que le barman lui servit, et le porta à mes lèvres. Il me dévisagea l'air surpris, et je m'assis sans pudeur sur ses genoux.

-Ca va mon frère ? Lui demandai-je hébétée.

-Tes complètement torchée.

-Je vois pas de quoi tu parles, répondis-je en jouant avec une mèche ses cheveux. Je n'ai bu qu'un verre, et...c'était le tien, fis-je en désignant son verre vide.

-Ce n'est pas ce que j'ai cru voir, dit-il en repoussant ma main.

-Tu m'espionnes ?

Il fronça les sourcils.

Je t'aime, moi non plus.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant