Au fond d'un train

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Pourquoi faire tant d'histoires

C'est juste un quai de gare

Des gens qui courent en retard

Pour ne pas rater le départ


Je marche au hasard

Dans la valse des au revoir

J'avance dans le long couloir

Vers la fenêtre du désespoir


Ce n'est rien pourtant

Un moment récurrent

Qui se veut insistant

Fatalement angoissant


Rester encore un peu

Pour écrire quand je veux

Dans ce pays venteux

Et fuir en sauve-qui-peut


Ce n'est pas la fin du monde

Juste une amertume nauséabonde

Qui m'oppresse et qui m'inonde

Comme une liqueur moribonde


Je reviendrai bientôt

Emmitouflée dans un manteau

J'ai des rêves de moto

Comprimés dans un étau


J'ai l'âme pathétique

Et le cœur électrique

Plus rien n'est poétique

Dans ces vers en plastique


Ma peine est dérisoire

Elle court dans le noir

Des ombres illusoires

Auxquelles il ne faut croire


Je regarde les paysages

Les gens de passage

Et la course des nuages

J'ai les idées volages


Je ne veux pas rentrer

J'essaie de me raccrocher

À la montagne en pensée

Jusqu'au prochain été

Poèmes pour personneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant