Chapitre 14

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Je m'assis à côté d'elle, sans un mot, sans un bruit. Elle tourna la tête vers moi, les yeux rougis, les pommettes humides, les cheveux ébouriffés. Elle portait juste un gros pull, trop grand pour elle et un short de pyjama. Elle tourna son regard vers le lac, puis posa sa tête sur mon épaule. Je passa mon bras derrière elle afin de la serrer tout contre moi. Elle fut surprise, mais se colla encore plus à moi qu'elle ne l'était déjà, et se remit à pleurer silencieusement. Je lui fit un bisous sur le front, et posa ma tête sur la sienne. On resta longtemps comme ça. Très longtemps. Trop longtemps. Il faisait nuit, et je n'avais pas mangé de la journée !! Elle non plus d'ailleurs. Pas une fois elle n'avait bougé. Moi non plus. Mon père m'a toujours dit « Si elle pleure ne fais rien. Fais lui juste un câlin. » C'est ce que je me contentait de faire depuis maintenant plus de 10 heures.... Meurt de faim, je décida qu'il était temps de se bouger les fesses.

- Aller ma belle, on a pas bougé de la journée, faut qu'on rentre manger... lui dis-je

Elle me regarda longuement pour finalement me sortir « Je n'ai pas faim. » Je m'en doutais. Je plaça ma main sous ses cuisses et la deuxième dans son dos et la porta en « mode princesse ». Je l'installa sur ma moto et me mis devant elle. N'ayant toujours pas réagit, je pris ses deux bras et les entoura autour de ma taille. Première réaction, elle resserra ses mains. Deuxièmes réaction, elle s'avança pour se coller à moi. Troisième réaction elle me chuchota quelque chose,et sa voix me fit frissonner. Elle m'avait dit qu'elle ne voulait pas retourner chez elle tout de suite. Sa marche princesse. Dernière réaction, elle calla sa tête sur le haut de mon dos et je démarra. Direction chez moi !! Je me gara dans mon garage et voyant que Norah avait deux de tension, je la repris dans mes bras et l'amena à l'intérieur, sur mon canapé. Ma maison était très moderne. Elle avait été décorée par ma mère qui était décoratrice d'intérieur. Oui, était. On va dire que depuis que mon père à une maîtresse, ma mère est présente uniquement physiquement. Elle passe ses journée dans sa chambre, me calcule presque pas, et ne sort plus. Résultat : plus de travail, plus de potes, plus de vie. Bref. Revenons en à Norah ! Depuis que je l'avais assise sur le canapé, elle ne faisait que regarder la décoration, passant du sol au plafond, du plafond au meubles ... Je m'assis en face d'elle et attendis qu'elle fixe son regard dans le mien. Une fois cela fait, je détailla ses yeux. Putain ses yeuuuux !!!! Elle a des yeux magnifique ! C'est un bleu océan qui pars en bleu ciel vers l'intérieur (un dégradé de bleu quoi). Une couleur envoûtante qui donne envie de se perdre dans cet océan bleu... Whouah ! Avec tout sa j'avais oublié que je la fixais mdr. Elle me regardait maintenant bizarrement...Héhé...

- Tu veux manger quoi sinon ? Lui demandais-je pour changer de sujet.

- Euh rien merci. Me répondit-elle hésitante.

- Faut que tu mange ma belle, sinon tu vas tomber dans les pommes.. Je tentais de la convaincre.

- Bon...d'accord.

- Pizza ?

- Pizza.

Je sortis mon téléphone, appela la pizzeria et commanda deux pizza : une bolognaise pour la demoiselle, et une paysanne pour moi. Les pizzas arrivée, j'engloutis littéralement la mienne. Quoi ? J'avais faim ! Norah avait mangé la sienne presque aussi vite que moi.

- Je savais que t'avais faim. Je lui souris.

Elle me rendit mon sourire. Le premier de la journée !! Je récupéra les boîtes vides et les jeta dans la poubelle de dehors. En revenant, je vis mon frère totalement étalé sur Norah. Il était mort de rire et Norah riait également. Quelqu'un m'explique ?

PDV Norah :

Je regarda Johann se diriger vers la cuisine, et lorsque je voulu détourné le regard, un truc lourd s'abattit sur moi. Euh ouais ?

- SALUUUUUT !!! Moi c'est Maquias et j'ai crois zan !!

- Coucou Matthias. Moi c'est Norah

- T'es la zopine à mon rère ?

- Euh.... Je suis une amie à ton frère oui, pas sa copine. Je lui souris

Il me rendit mon sourire, puis, plus il me regardait, plus son sourire s'agrandissait. Sa lui faisait une de ses bouilles ! J'ai pas pu me retenir de rire. Du coup il m'a suivie, et rigola à s'en pisser dessus mdr. Lorsque Johann rentra, il avait un air perdu sur le visage. Cette vision de lui me fit rire encore une fois, et je repartis dans mon fou rire, suivie par Matthias, puis Johann. Je passa environ 1h à parler avec Matthias et Johann. Enfin, surtout Matthias en fait mdr. Quel bavard mon dieu ! Il me racontait pleiiins de truc qui n'avait aucun sens, évidemment, il à 4 ans. Genre à un moment donné, il m'a dit que si les écoles étaient des limaces à pattes, il les mangeraient.... D'accord Matthias, d'accord ! Après avoir couché son frère (qui ne voulait pas partir), Johann me raccompagna chez moi. Je n'en avais pas envie, j'étais bien avec lui, mais comme on dit, toute bonne chose à une fin. Arrivée devant chez moi, il me fit un bisous sur le front et me murmura « Bonne nuit princesse ». Ces trois mots me firent frissonner de bonheur, ne me demandez pas pourquoi. Après m'être remise de mes émotions, j'ouvris la porte de chez moi. Sois la maison était vide, soit tout le monde dormait. Je pencherais plus pour la deuxième option. Ne voulant pas dormir seule, j'ouvris la porte de la chambre d'Ethan et m'y engouffra. Je m'allongea dans son lit, et à peines mes fesses posées, il me tira vers lui d'un geste brutal et doux à la fois.

- Je t'aime nounours !

- Je t'aime tamtam !

- Me refais plus une peur pareille, jten supplie...

- J'suis désolée mon cœur, j'avais vraiment besoin de penser à autre chose.

- Je sais poupée. Tu devrais allé voir Aiden, je pense pas qu'il réussira à dormir sinon.

- J'y vais.

- Mais tu reviens après hein, jte veux dans mes bras.

J'adore mes frères. Ils représentent, avec ma mère, ce pour quoi je me bas tout les jours depuis plus de 17 ans contre la vie. Cette chienne qui, après t'avoir fait découvrir le bonheur, te montre ce qu'es exactement le malheur. Je suis moins proche de ma mère que de mes jumeaux, mais je l'aime quand même. Je rentra dans la chambre de mon second frère, mais à peine je posa le pieds à l'intérieur, que j'entendis mon prénom, suivit de pas rapides. Très rapides. Trop rapide. Je me retrouva à terre avec Aiden sur moi me broyant les os dans son « câlin ».

- Je suis désolée. M'excusais-je

- Si tu savais comme j'ai eu peur.

- J'suis désolée bébé, mais je devais réfléchir, penser à autre chose....

- Je sais. T'es allée voir Ethan ?

- Oui, il m'a dit que je devais retourner dormir avec lui. Tu viens ? Lui demandais-je sourire aux lèvres

- Comme avant ... ?

- Comme avant

Quand on était petits, mes frères et moi avions l'habitude de dormir tout les trois dans le lit d'Ethan. C'était pendant les orages ou les moment de tristesses, ou quand mes parents n'étaient pas là. Je le pris par la main et l'entraîna chez bro numéro 2. Je me casa dans le lit, ou dans les bras d'Ethan, c'est la même chose, puis en même temps dans ceux d'Aiden. En gros il me tenaient tout les deux dans leurs bras, mais ne se touchaient presque pas. Oui, c'est possible. Je me réveilla le lendemain dans les bras de mes deux fr-... Ah ben nan. J'étais solo en fait. J'allais me lever, quand je vis Ethan arriver, clé USB et télécommande à la main, suivit d'Aiden, un énorme plateau dans les mains. Youpiii ! Ptit dej au lit devant la télé !! Le bonheur ! Après avoir passé la matinée dans le lit avec mes frères chéris, je décida qu'il était temps qu'on se bouge le cul. Je pris mes deux frères par les mains, et les traîna dehors. Je ferma ma veste et commença à sortir de la rue quand j'entendis le moteur d'une Yamaha r1, suivit d'un deuxième vrombissement. Je me retourna d'un coup sec, des étoiles pleins les yeux.

- Pourquoi on marche ? Me demanda Ethan, sourire aux lèvres

AirwavesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant