Dans les bassins de Paris

Chapitre 14 : Le dilemme

Le soleil transperce les rideaux, m'indiquant que la journée est déjà bien avancée. La chaleur du début de mois d'Août chauffe mon appartement et la température élevée est accentuée par un poids lourd qui repose sur mon ventre. Mon esprit est embrumé suite à la longue nuit que je viens de faire mais mes idées s'éclaircissent peu à peu et la soirée d'hier soir me revient rapidement en mémoire. Un sourire se dessine sur mon visage lorsque je me rends compte que le poids sur mon ventre n'est autre que le bras d'Adam qui me sert contre lui. Je sens son souffle dans mes cheveux et sa respiration lente m'indique qu'il est encore endormi. Je n'ai pas envie de bouger mais ma vessie n'est pas du même avis et une folle envie d'aller aux toilettes me force à me lever. J'essaie d'être la plus délicate possible et j'arrive à m'extraire des bras d'Adam sans le réveiller.

J'ouvre délicatement la porte de la salle de bain avant de me précipiter sur mes toilettes. J'enchaîne sur une douche froide qui permet à mon corps de retrouver une température normale. Je passe la tête sous l'eau pour finir de me réveiller et je savoure le fait d'être chez moi pour encore quelques heures. Je me savonne avec mon shampoing à l'amande et profite de la pause de mon masque hydratant pour effectuer un gommage au sucre sur tout mon corps. Lorsque je sors de la douche, mes idées sont claires et je suis contente d'avoir pu prendre soin de ma peau après cette semaine de compétition intense. Une fois sèche, je tartine mon corps de crème au monoï, qui me donne une sensation de vacances, avant d'enfiler des vêtements propres et de me laver les dents.

Lorsque je retourne dans la pièce principale, Adam émerge lentement de son long sommeil. Je souris devant son air ensommeillé et le détaille. Il ne s'est pas encore rendu compte de mon retour car son bras est posé sur ses yeux. Il est torse-nu et ses muscles sont tendus, accentués par l'aspect sec de son corps. Il est en boxer et ses jambes sont emmêlées dans le drap couleur crème. Il s'agite un peu et son regard croise le mien lorsqu'il dégage son visage de son bras. Instantanément, un sourire illumine son visage le rendant encore plus beau. Ses cheveux sont en batailles sur le sommet de son crâne et ses yeux verts, portant encore les marques du sommeil, lui donnent une expression craquante. Je ne réfléchis que quelques secondes avant de le rejoindre sur le lit et il m'enveloppe de ses bras avant de me faire tourner pour que je me retrouve sous lui. Il me détaille quelques secondes avant de venir déposer un léger baiser sur mes lèvres. Lorsqu'il commence à se détacher de moi, je passe mes bras autour de son cou et l'attire pour approfondir notre baiser. Ses mains sont partout sur mon corps et j'adore la sensation que me procure son contact. Une chaleur sereine se développe en moi et je me sens à l'aise et en confiance.

- Salut toi, dit-il en s'écartant de mes lèvres et en cessant de faire danser ses mains sur mon corps. Tu as bien dormi ?

- Comme un loir. Je crois que ce n'est pas la peine de te poser la question de ton côté, dis-je en rigolant et en caressant les traces laissées par le drap sur sa joue. Je crois que mon oreiller t'a marqué au fer rouge.

- Je crois que je n'ai jamais dormi dans un lit aussi confortable, me répond-il en se retournant pour s'allonger à côté de moi.

- C'est surtout parce que tu partageais ton lit avec une personne exceptionnelle je pense, je blague en calant ma tête sur son torse.

- J'avoue que ton doudou est vraiment super sympa.

J'explose de rire en lui frappant le torse avant de relever la tête et de venir déposer un baiser sur ses lèvres. La chaleur grimpe rapidement entre nous et je me retrouve à califourchon sur lui, le surplombant de toute ma hauteur. Je m'arrête quelques secondes pour l'admirer une fois de plus. Ses joues sont légèrement rouges ce qui contraste avec ses yeux teintés d'une étincelle de désir. Sa bouche est légèrement ouverte et ses lèvres pulpeuses m'appellent. Je passe ma main dans ses cheveux pour essayer d'y mettre un peu d'ordre mais ses boucles rebelles se replacent de manière aléatoire dès que je retire ma main.