Une famille qui s'agrandit

L'arriver

Lili était tranquillement en train de mettre de l'ordre dans son salon quand elle sentit de l'eau couler le long de ses jambes. Elle baissa doucement la tête et vit une flaque à ses pieds. Commençant à légèrement paniquer, elle comprit que c'était l'arrivée de son bébé. Elle prit son téléphone et appela Jules.

-Jules ! Il faut que tu rentres, j'ai perdu les eaux !

-Ok ma chérie, ne bouge pas, reste tranquille, j'arrive.

Jules sortit le plus rapidement possible du journal, prit sa voiture et fila chez lui. Arrivé, il alla s'assurer que Lili allait bien, puis fila dans la chambre de leur bébé pour prendre le sac de maternité et la valise de Lili, prêts depuis quelque temps déjà. Il aida Lili à s'installer dans la voiture, ce qui était difficile avec son ventre bien arrondi. Il chargea le coffre des bagages et prit la route vers le centre hospitalier d'Annecy.

-Bonjour, ma femme Lili Rouselle a perdu les eaux.

-Bonjour, c'est au 3ème étage, monsieur.

-Merci.

Il prit Lili et l'emmena jusqu'à l'ascenseur. Elle commença à avoir des contractions et appliqua la technique de respiration apprise pendant les cours de préparation à l'accouchement, ce qui l'aida à se calmer un peu, mais les contractions devenaient de plus en plus régulières.

Lili et Jules furent pris en charge par des sages-femmes. Lili se déshabilla et enfila une blouse pendant que Jules était à ses côtés, lui parlant et étant prévenant, aux petits soins.

Rapidement, le travail s'accéléra : Lili avait déjà le col ouvert à 5 centimètres. Une sage-femme vint 20 minutes plus tard pour vérifier que tout se passait bien. En effet, tout se passait bien, mais cette fois-ci, c'était vraiment l'heure pour le petit bonhomme d'arriver.

Lili accoucha en 15 minutes, les 15 minutes les plus longues selon Jules.

ཉཉཉཉ

Lili était sur le lit avec son nouveau-né, observée par le papa en totale admiration.

-Je vais prévenir les grands-parents, ma chérie, dit Jules en embrassant le front de sa femme.

Il sortit dans le couloir et envoya un message à Pascal et à sa mère.

« Lili a accouché, vous êtes officiellement grands-parents !! 🥳 »

Pascal et Florence, qui étaient en plein débriefing dans l'open space au milieu de leurs collègues, reçurent en même temps un message, loin d'imaginer que Lili avait donné la vie.

À la lecture de ce message, ils se sautèrent dans les bras l'un de l'autre, sous l'œil interrogatif du reste de l'équipe. Pascal s'éloigna un peu de Cassandre et l'embrassa sans se soucier du monde autour. Quand ils se séparèrent, ils prirent soudainement conscience de l'endroit où ils se trouvaient. Florence s'empressa de se justifier.

-C'est Jules, Lili a accouché !

-Oh, mais c'est génial ! s'exclamèrent Jean-Paul et Nicky, sans relever le baiser échangé quelques minutes plus tôt par leurs supérieurs.

Cassandre et Roche attendaient de finir leur service pour aller à l'hôpital ensemble.

Ils arrivèrent à l'hôpital et se rendirent au 3ème étage, où se trouvait Jules devant la porte de la chambre de Lili.

-Salut les grands-parents !

Florence se précipita dans les bras de son fils.

-Mon grand garçon, je suis si fière de toi.

-Merci, maman.

-Allez, on va voir Lili.

Ils passèrent la porte. Lili était dans le lit, le bébé dans les bras.

Florence fit un câlin à Lili et laissa la place à son papa.

-Ma fille, dit Pascal en serrant Lili dans ses bras.

-Ça va, papa ?

-Oui, et toi, ça s'est bien passé ?

-Oui, t'inquiète pas.

-Je suis si fière de toi, Lili, dit Florence, les larmes aux yeux.

-Moi aussi, merci, Florence.

Pascal et Florence se dirigèrent ensuite vers le lit du bébé et l'admirèrent avec des étoiles dans les yeux. Pascal passa son bras autour des épaules de Florence et déposa un baiser sur sa tempe.

-Il a tes yeux, mamie Flo, lui chuchota-t-il à l'oreille. Elle redressa la tête et l'embrassa.

-Regarde, on dirait que ce sont eux les parents, dit discrètement Jules à la mère de son fils. Lili rigola.

-Je t'ai entendu, Jules, répondit Florence avec un grand sourire.

-Aïden, vous l'avez appelé Aïden, dit Pascal, remarquant l'étiquette du berceau.

-C'est magnifique ! dit Florence.

-Oui. Aïden Pascal Cassandre, prononça Lili.

Pascal se précipita dans les bras des enfants.

-Merci, les enfants, c'est le plus beau des cadeaux.

C'est normal, papa.

Pascal ouvrit ses bras pour inviter Florence à se joindre à eux, ce qu'elle fit.

Une fois le câlin collectif terminé, Jules demanda :

-Un de vous veut le prendre ?

Florence se tourna vers Pascal en l'interrogeant du regard.

Ah non, il est trop fragile pour moi, je vais le casser, dit Pascal, peu sûr de lui. Tout le petit monde éclata de rire.

-Mais non, voyons, mon cœur. Allez, je vais le prendre.

Florence prit son petit-fils dans les bras et s'assit dans le fauteuil.

-J'avais oublié que c'était si petit, un bébé.

Tout le monde était en totale admiration. Jules et Lili se tenaient la main, pendant que Pascal jouait les photographes.

-Allez, viens là au lieu de prendre des photos.

-C'est pour les souvenirs ! se défendit Pascal.

-Viens, je te dis.

Pascal s'avança près du fauteuil. Florence se leva et fit asseoir Pascal.

-Allez, papi, à ton tour. Elle mit Aïden dans les bras de son grand-père, qui, lui, n'était pas rassuré.

-Décrispe-toi, papa, il n'est pas en porcelaine, se moqua Lili.

-Peut-être que si, on ne sait pas.

-Pfff, n'importe quoi, dit Jules en riant.

C'était au tour de Florence de jouer les photographes.

Ils passèrent 2 heures ensemble dans la bonne humeur, puis Florence et Pascal décidèrent de rentrer, car les jeunes parents étaient fatigués.

Devant l'hôpital, les deux amoureux se tenaient la main. Pascal se tourna vers sa belle.

-Je t'aime, mamie Flo.

Florence, surprise de cet aveu encore jamais prononcé, eut les larmes aux yeux.

-Tu n'es pas obligé de répondre, ne t'inquiète pas.

-Si, si, dit-elle, soufflant et répondant.

-Moi aussi, je t'aime, papi. Ils rigolèrent, s'embrassèrent et repartirent du parking de l'hôpital, amoureux et très très heureux.