Chapitre 26

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ALEXANDER

Melbourne (Australie) 5 mois plus tard.

Je me gare devant le club, retire mon casque et le dépose sur le guidon. Je lève les yeux vers le bar, plus précisément vers le dernier étage du batiment, là où se trouve mon appartement. Cela fait maintenant trois semaines que nous sommes partis en rodéo, laissant derrière nous plusieurs personnes. Et pour moi, une en particulier...

J'entre dans le bar, suivi de près par Tips, Garry et Django. À cette heure-ci, il est plein à craquer. C'est toujours après les journées de travail que le bar fait le plus d'entrées. Derrière le comptoir, ma mère m'observe, appuyée contre le meuble. Son regard glacial exprime clairement son mécontentement.

— Trois semaines, et pas un coup de fil. T'as perdu ton portable ? lance-t-elle sèchement.

— Bonjour maman, la salué-je en levant la main vers le novice qui me sert une bière. Ça s'est bien passé en notre absence ?

Elle se contente de hausser les épaules. Tips va la voir pour l'embrasser, et je roule des yeux en voyant cet homme laisser ses mains traîner sur ma mère.

— Où est-elle ? demandé-je en balayant la salle du regard.

— À l'étage, mais ne t'attends pas à un bon accueil.

Je soupire, puis me dirige vers mon appartement. Je monte les marches d'un pas rapide et ouvre la porte d'un geste brusque. À cet instant, une gifle monumentale me frappe au visage. Je serre la mâchoire et plante mon regard dans le sien. Elle tente de me frapper à nouveau, mais je lui attrape le poignet. Je la tire vers moi et plaque mes lèvres sur les siennes avec ferveur. Elle me mord et me repousse avant de reculer.

— Trois putain de semaines ! Tu m'as laissée ici toute seule avec ta mère, trois semaines ! crie-t-elle, furieuse.

— Bébé... calme-toi, dis-je en fermant la porte d'un coup de pied. Elle n'a pas dû être si terrible que ça, quand même.

Alannah croise les bras sur sa poitrine la faisant gonfler. Je lorgne dessus retirant mon blouson que je jette sur le canapé avec une certaine précipitation. Ma langue glisse sur mes lèvres, faisant comprendre à ma belle brune ce dont j'ai envie, maintenant !

- Tu ne t'imagines pas quand même que je vais me mettre à genoux pour toi, déclare-t-elle fermement, penchant légèrement la tête sur le côté.

- Non bébé, soufflé-je, c'est moi qui vais me mettre à genoux pour toi.

Elle sourit malicieusement. Cette fille, je lui appartiens, et elle le sait. Elle se recule allant prendre appui sur la table. Elle attrape l'élastique de son short qu'elle fait glisser le long de ses interminables jambes que j'aime tant, accompagné de son bas de dentelle. Elle s'installe sur le rebord, et vient m'offrir une vue imprenable sur son intimité. Et je m'en délecte d'avance.

-Qu'est-ce que tu attends dans ce cas ? murmure-t-elle, me lançant une provocation à laquelle elle sait que je vais répondre.

J'esquisse un sourire en enclenchant le verrou, m'assurant que nous ne serons pas dérangés. Tout en avançant doucement, je retire mes chaussures, puis mon tee-shirt, avant d'arriver à sa hauteur. J'empoigne sa nuque avec assurance.

Je veux l'embrasser, sentir le contact de ses lèvres, ce goût de fraise que j'aime tant, mais elle m'en empêche. Ses sourcils se froncent, et une désapprobation claire se dessine sur son visage, tandis qu'elle secoue la tête de gauche à droite.

-Pas tout de suite, chuchote-t-elle. Tu dois avant tout te faire pardonner.

Mes mains glissent le long de ses cuisses, et tout en levant les yeux au ciel, je la vénère comme ma reine. Je lui ai promis de me faire pardonner pour ce que je lui ai fait. Cette fausse mort, cette vie à laquelle je l'ai arrachée et qu'elle ne retrouvera jamais. Je lui ai juré de l'aimer jusqu'à ce que la mort m'emporte.

Tainted LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant