𝐀𝐔𝐑𝐀 𝟏𝟖

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De retour chez moi, je m'empare de la carafe d'eau filtrante et verse le contenu du fluide cristallin dans le gobelet en plastique rouge

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De retour chez moi, je m'empare de la carafe d'eau filtrante et verse le contenu du fluide cristallin dans le gobelet en plastique rouge. Je porte la timbale vers le bord de mes lèvres charnues et avale le liquide pour hydrater ma gorge sèche et ma langue pâteuse.

In extremis où j'ingurgite le jus, je laisse mon corps s'écraser de tout son long sur la grande partie du canapé panoramique de sept places.

Les plantes de mes pieds encore posés au sol, mes jambes oscillent de façon répétées. L'intérieure de mes cuisses harmonieuses s'entrechoquent dans un claquement presque inaudible.

Le bruit continu et sourd par le rythme donné de mes mouvements me plonge au fur et à mesure dans ce sommeil qui me guettait depuis que j'ai quitté le laboratoire et quand je suis rentrée dans la demeure. J'enfouis mes écouteurs dans mes oreilles et bercé par la musique Yemwe, mes pupilles figées au plafond, elles essayent de lutter. Mais l'épuisement prends d'une manière brusque le dessus me conduisant en une fraction de seconde dans le noir par lequel je déguste les notes de la composition musicale de la nature.

— NOOON !

Un hurlement affreux me fait bondir hors des bras de la morphée.

D'un seul coup, je me relève d'une vitesse affolante qu'une chose rigoureuse vient taper et fustiger, d'un grand coup sec, mon front.

Mon buste vacille en arrière, je m'écroule une seconde fois sur le sofa qui n'a plus cet aspect moelleux. Il est devenu extrêmement raide et rigide.

La sensation d'avoir ouvert en grand les portes battantes de la fenêtre, un courant d'air se rue entre les tissus de mon pyjama à deux pièces.

Les paupières closes, celles-ci s'ouvrent aussitôt figées au plafond qui s'est modifié en un ciel étoilé. Il est foisonné par une pluie abondante de corps célestes plasmatiques accompagné d'un astre lunaire nuancé par une variété de couleur, miroitant dans le lieu où je me trouve actuellement.

Je décèle petit à petit, les bruit des animaux et la terre et la verdure qui me laissent pantoise, stupéfaite par cette situation et ce coin inconnu et inattendu.

— Putain je suis devenue somnambule ou quoi ? Je suis en train de rêver, c'est ça ?

Je déplie mon bras posé sur mon torse et positionne ma petite main ensanglantée face à moi pour retenir l'énorme ramée qui m'a, à demi, boxée lorsque le hurlement m'a sortie de ma torpeur.

Des douleurs lancinantes se propagent dans la totalité de mon corps et d'un seul coup, je cligne plusieurs fois des yeux et distingue ses petits doigts maculés de sang frais. Le liquide rouge, visqueux, tombe en très petites quantités, mais le compte-goutte est assez suffisant pour souiller le vêtement blanc immaculé.

Je bloque littéralement sur mon apparence. Petite, enfantine puis fine, aux habits déchirés et aux multiples blessures à plusieurs endroits.

— On m'a zigouillé pendant que je dormais ou quoi ?

Eternal Fallen : tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant