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Thaïs veut savoir ce qu'il s'est passé dans son enfance pour qu'elle soit élevée hors de sa terre natale, très loin de la communauté surnaturelle. Or, elle n'est pas au bout de ses surprises lorsqu'elle...
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À quelques pas de l'université et du long chemin granuleux, je me retrouve entourée par les chants des oiseaux.
Allongée sur un tas de feuilles mortes, je me relève et je détaille méticuleusement le paysage autour de moi.
La cabane mesure quatre-vingts mètre carrés sur deux étages et elle est encerclée par les frondaisons luxuriante. Ses sapins et ses arbres implantés dans la terre humide, la brise souffle entre leurs branches et ils bougent au rythme donné par le vent. Une hache rouillée jonche sur les verdures automnales qui se sont parsemées partout sur la cour goudronnée.
La végétation est d'une pigmentation à couper le souffle, contrairement à la pelouse du jardin, l'herbe est cramée par la boule de feu scintillant de mille feu dans le ciel bleu. La gazon est pauvre et jaune.
Les semelles souples de mes chaussons écrasent les feuilles qui s'effritent sous mes pas. Je shoote dans un vieux ballon en cuir crevé et à l'instant même de mon coup de pied, celui-ci termine sa course dans les disques en bois empilés, et ils se retrouvent éparpillés sur toute la longueur de la terrasse. La bâche bleue qui protège l'eau de la piscine creusée, est tombée au fond du bassin. La mousse verdâtre recouvre toute la surface de la cuve, des débris métalliques et des morceaux de ferraille trainent au fond de ce bassin.
— Je vais avoir du pain sur la planche pour embellir cet endroit délabré !
North et ses frères n'ont pas remis un pied ici après la disparition soudaine de la meute de Némésis.
Dans un sens, je peux comprendre leurs choix. Ça me ferait très bizarre de revenir dans un lieu où ça m'a vraiment marqué. Je ne pense pas que je pourrais revenir dans le manoir des mes parents adoptifs entre l'accident entre Monica et leur suicide.
Sans plus attendre, je me mets en marche, m'empare de l'outil oxydé et laisse trainer la lame tranchante qui crisse sur l'asphalte de la cour privée.
Cela fait une semaine que je tente d'ouvrir une pièce où l'accès est protégé par une porte ultra blindée. Je vais devoir employer la manière forte car je n'ai pas encore récupéré toutes les facultés de ma force. Ici, j'ai vraiment du mal à me régénérer !
Je remonte progressivement le grand escalier en spirale tout en faisant attention de ne pas trop forcer sur les marches qui supportent à peine ma masse corporelle. Une fois arrivée tout en haut, je continue de marcher dans le couloir en lambris et m'arrête devant mon plus gros dilemme.
La main gauche fermement accrochée au manche en bois et ma main droite juste en-dessous, j'assène cinq grands coups avant que le loquet et le barillet de la porte ne cède sous les chocs répétés de la hache.
La porte s'ouvre dans un grincement et je m'aventure dedans. L'odeur du refermée emplisse mes narines, les faibles rayons du soleil pénètrent à travers les fentes du battant. Je bouche mon nez, ouvre la fenêtre pour aérer la salle, mais au moment où je pousse les volets en bois, les deux panneaux en bois s'écroulent puis tombent tout en bas en dehors de la maison sur le coin pour faire un petit jardin.
