Le flingue, Rosie

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yes, and? by Ariana Grande
Still don't know my name by Labrinth

Leela

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Ce regard, cette posture, cet humour...

Je fixe mon reflet dans le miroir de ma chambre d'hôtel. Mes mains se crispent sur le rebord du lavabo. Je reprends mes esprits et me frappe la tête avec ma paume :

- Non mais quelle idiote !

Je ressors au plus vite de la salle de bain et m'avance vers mon placard. J'en ressors une tenue qui m'a été envoyé de l'agence Vasaretti et l'enfile. Je ne suis pas à l'aise avec les mini-jupes en jean mais celle-ci ressemble davantage à un short, je l'accessoirise avec une ceinture en or, rien que ça ! Et bien sûr, une chemise noire avec des milliers de bijoux, au minimum.

Satisfaite de moi-même, je sors de ma chambre et traverse le couloir, rendue dans l'ascenseur, je remarque le regard insistant d'une fille d'à peu près mon âge. Me sentant d'humeur généreuse et gentille, je lui souris, son regard descend sur ma tenue, me jugeant sans retenue.

- Salope.

Je me retourne vivement, ça y'est, ma bonne humeur a disparue :

- Qu'est-ce que tu viens de dire là ?

- Rien du tout.

- Ecoute-moi bien, d'où je viens, les gens n'ose même pas me regarder car ils savent qui je suis. Dommage pour toi, tu ne sais pas de quoi je suis capable !

- Capable de quoi au juste ? De t'habiller comme une gosse de riche ?

- Non ma petite, je suis capable de bien pire, si tu ne veux pas retrouver la personne que tu aimes le plus au monde, morte d'ici ce soir, tu ferais bien de t'excuser !

- Tu crois que tu me fais peur avec ta tenue de prostituée ?

Ok, ici, ils n'ont vraiment pas peur, on va passer à la manière forte. Je sors un miroir de poche et sors un rouge à lèvre, je me refais une correction tandis que l'autre s'impatiente.

- Tu ne m'as pas entendue ?

- Je n'ai pas entendu quoi ? Que je m'habille comme une salope ? Si, si, mais écoute, j'ai décidé de le prendre comme un compliment, après tout, je gagne bien ma vie, moi.

Ma réponse la laisse sans voix, je sens bien que le message n'est pas tout à fait passé, alors, je reprends mon sac à main, et fais comme si je cherchais mon bien le plus précieux. Je prends une fausse voix paniquée :

- Est-ce que tu peux m'aider s'il te plaît ? Je viens de perdre mes tampons et c'est mon deuxième jour !

Je sais très bien qu'elle va m'aider, la solidarité féminine avant tout. Pendant qu'elle se penche, je sors mon flingue de poche et le pose sur la tempe de cette fille.

- Tu me traites encore une seule fois de salope et il n'y aura pas que toi que je tuerai, je commencerai par tes parents, te forcerai à regarder, puis, je m'attaquerai à ton frère, ou ta sœur, ou je ne sais qui, ton copain peut-être ? Et pour finir, je te laisserai la vie sauve, juste pour que tu puisses culpabiliser toute ta vie. Enfin, alors que tu auras tout juste reconstruit ta vie, je prendrais Rosie et te tuerai.

Elle commence à pleurer mais elle arrive quand même à me sortir :

- T'as nommé un putain de flingue Rosie ?

Deux opposésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant