James et Selena

Chapitre 7

Sur ces mots, Margaret retourne à ses occupations. Sur la scène, les lumières commencent à s'animer. Je vois une jeune femme y monter, munie d'un micro. C'est Céleste.

"- Mesdames, Messieurs. Je suis navrée de vous interrompre, mais étant donné l'annonce que je m'apprête à faire, je pense que vous saurez me pardonner." Elle commence.

Le brouhaha de la salle se calme et un projecteur se braque sur Céleste.

"- C'est avec un immense honneur et une joie plus grande encore que je déclare la première partie de cette soirée d'exception ouverte ! Que le gala de charité de la fondation Devolt pour les orphelins de Los Angeles commence !" Elle reprend.

Des applaudissement resonnent et je me joins à eux discrètement.

"- En tant que directrice de cette fondation, je tiens à remercier chaleureusement nos généreux donateurs sans qui cette soirée n'aurait pu avoir lieu." Elle poursuit.

A nouveau l'assemblée l'applaudit et certains sourit plus que d'autres, signe que les donateurs sont dans la salle. Puis ça fait tilt dans ma tête Céleste est la directrice de la fondation Devolt, comme le client de la suite Diamant. Céleste est la sœur de cet excentrique de Julian ! Les familles Devolt et Oswald- Descieux semblent très proches.

"- Ce soir notre vente aux enchères est incroyable : Ernest Ludwig Kirchner, Braque, Kandinsky et autres grands noms devraient rapporter de jolies sommes à la fondation." Elle continue.

Elle est très charismatique et incroyablement belle et pleine d'assurance. Je suis flattée que nous ayons discuté toutes les deux sans qu'elle me prenne de haut. Alors que Céleste dévoile une à une les toiles qui vont être vendu, Cameron me rejoint.

"- C'est la troisième fois qu'il est en vente en quatre ans ce Kirchner. Tout le monde l'achète, mais personne n'en veut ! Et franchement, je comprends. On ne peut pas dire que ça soit du niveau des "Trois baigneuses", seule peinture de son œuvre qui trouve grâce à mes yeux. Il dit.

- Oui, peut-être, si tu le dis. Je ne suis pas vraiment une spécialiste de Kir..., tu vois, j'arrive même pas à le prononcer. Je réponds.

- J'en connais plus d'un qui aurait faire comme s'il savait parfaitement de quoi je parle. Comme les gens présents ce soir à mon avis. Il lance.

- J'imagine. En tout cas, tu m'as l'air sacrément calé en peinture à ce que je vois. Chapeau, je peux pas en dire autant. Je dis.

- On peut dire que c'est mon truc, oui. J'ai toujours adiré ça. Que ce soit avec des bombes dans la rue ou avec des pinceaux sur une toile. Et sinon, ça va toi ? Pas trop dure à gérer la soirée pour l'instant ? J'ai vu que Margaret t'a fait une remarque sur ta robe. Moi, je la trouve très bien. Elle fait pas vieille rombière comme la plupart des momies présentes ce soir, mais elle claque. Il dit.

- Merci ! Ça va, je gère pour l'instant. J'attends de voir la suite. La soirée ne fait que commencer." Je réponds.

La fin du repas est marquée par d'insistants tintements de verre. Je tourne la tête en direction du bruit. Le big Boss du Palace se lève. Une fois qu'il a l'attention de tout le monde, il cesse de taper sur son verre en cristal avec sa fourchette en argent.

"- Maintenant que nous avons savouré les douceurs concoctées par notre chef étoilé Antoine Castel et que la vente aux enchères de la fondation Devolt est clôturée, voici le moment que vous attendiez tous : L'ouverture du bal avec sa traditionnelle valse." Il dit.

Des applaudissements retentissent. Mr Oswald-Descieux sourit et tend la main à sa femme pour la conduire sur la piste de danse. Les premières notes jouées par l'orchestre envahissent la pièce. C'est un peu vieux jeun mais en même temps, c'est très beau. Pour l'instant le boss et sa femme évoluent seuls sur la piste et je ne peux pas nier, qu'ils gèrent. Ce ne sont pas les regards des invités qui me contrediront. Peu à peu, les convive rejoignent la piste sur les notes de Richard Strauss. Presque tous les invités dansent, mise à part certain qui sont beaucoup trop vieux pour ça.