Chapitre 7 : ABSENCE

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Les élèves de la 3ème A, assis sur leurs chaises en bois, murmuraient entre eux, impatients que la journée commence. Christ se tenait debout devant le bureau du professeur, avec un carnet en main.

- Bonjour à tous ! Comme chaque matin, je vais faire l'appel, annonça-t-il.

Il feuilleta son carnet, jetant des regards aux visages familiers qui l'entouraient. Les élèves lui répondaient tour à tour, mais lorsqu'il arriva au milieu de la liste, il fronça les sourcils.

- Clara, appela Christ.

Un silence s'installa dans la salle. Les élèves échangèrent des regards, certains chuchotaient tandis que d'autres se tournaient vers la porte, espérant voir leur camarade entrer. Après quelques instants d'hésitation, Christ répéta le nom avec une pointe d'inquiétude.

- Clara est-elle absente ? Est-ce que quelqu'un sait où est Clara ?

À cet instant précis, Clara apparut, suivie de près par son père et le principal. Le cœur des élèves s'emballa à la vue de cette apparition inattendue.

- Monsieur le principal, je m'inquiète pour ma fille, déclara le père de Clara d'une voix préoccupé. J'ai appris qu'en mon absence, elle est rentrée très tard le jour de la fête foraine. Et le pire c'est que je l'ai appris par la dame de ménage qui s'occupe de la maison. Même son frère jumeau, Chrysler ne sait pas où elle était, et je n'ai pas confiance en ce que m'a dit Clara. Je dois savoir où elle était ce jour-là.

- Je comprends votre inquiétude, Monsieur. Nous allons trouver des réponses, répondit le principal d'un ton compréhensif.

L'atmosphère devint tendue. Léon se leva lentement, il savait qu'il devait agir pour protéger ses propres intérêts dans cette situation délicate.

- Monsieur, je peux vous expliquer. Clara et moi étions occupés à aider les membres du club restauration à laver, emballer et transporter les couverts utilisés. C'est ce qui a pris autant de temps.

Le père de Clara, le visage marqué par le doute, fixait Léon du regard, méfiant. Il avait beau être un jeune homme courageux, mais il ne parvenait pas à dissiper les craintes. Mais étrangement, la version de Léon concordait parfaitement avec celle de Clara, qui, d'un ton faible et hésitant, confirma les propos de Léon.

- Oui, papa, je te l'ai déjà expliqué. J'ai aidé au club restauration avec Léon. On a eu beaucoup de travail.

Le père de Clara, malgré sa méfiance persistante, se laissa finalement convaincre.

- Je... Je vois. Très bien. Je vais vous croire cette fois-ci. Mais que ce soit la toute dernière fois. J'espère avoir été assez clair.

Une fois le père et le principal partis, un silence s'abattit à nouveau sur la classe. Maël, le regard fixé sur Clara, ressentit une pointe de panique. Il s'était rendu compte qu'il n'avait toujours pas demandé à Clara où elle était le jour de la fête foraine, une omission qui lui semblait désormais cruciale.

- Clara... Justement, où étais tu passé le jour de la fête foraine ? Je t'ai cherché partout, tu ne pouvais pas être au collège...

Clara ouvrit la bouche pour répondre, mais avant qu'elle ne puisse prononcer le moindre mot, Léon intervint à nouveau, se plaçant entre Maël et Clara.

- Elle était avec moi, Maël. Tu étais très occupé ce jour-là, et donc Clara m'a demandé de l'aide pour sa préparation aux examens qui arrivent bientôt. Elle voulait consacrer ce temps libre à étudier, au lieu de se promener de stand en stand...

Maël ne parvenait pas à déchiffrer le jeu de Léon, ni à comprendre ce qui se passait réellement. Mais une chose était certaine : le mystère autour de la disparition de Clara s'épaississait, s'enfonçant dans un abysse de mensonges. Maël tint Clara par le bras et l'amena dans un coin de la classe.

Les abysses du passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant