Souvenir

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Leïla me regardait depuis l'autre côté de la table. Après l'entrainement, j'étais repartie aux jardins pour voir Kalia puis j'avais rejoins mon amie à la cafétéria :

            «  Tu as croisé Tom ? Je ne l'ai pas vu de la journée.

- D'après Xavier, ça valait mieux pour nous, répondit Lucas à ma question, Il nous a dit qu'il était de nature « calme » mais sans vouloir le vexer il a l'air assez premier degré...

- Bah... Ce matin, quand il m'a aidé avec Kalia il a été gentil. *Si on oublie cette impression qu'il allait me tuer..*

- Salut les amis !! Diego embrassa sa copine avant de s'asseoir à côté d'elle, Ça s'est bien passé avec Xavier ? J'ai entendu dire que vous étiez avec Tom...

- Oui c'était bien, la brune avait l'air pensive, Il a des bonnes techniques, et même sans sa faux. J'imagine à peine ce qu'il pourrait faire avec...

- Crois-moi tu ne veux pas savoir, l'Hydrokinésiste se tourna vers moi, Tu te rappelles qu'on a cours ensemble demain matin ? Il faudrait que je regarde quelques trucs avec toi.

- Oui, ça je m'en souvenais.

- Il n'y aura sûrement pas que moi demain pour le cours.

- D'accord, je répondis, sans chercher à savoir qui il pourrait bien y avoir. Je ne connaissais pas touts les Hydrokinésistes après tout. Je me tournai vers mes deux amis, Vous avez cours demain aussi ?

- Oui » ils répondirent de concert.


J'acquiesçai et me replongea dans la contemplation de mon plat de pâtes devant moi. La salle était bruyante et pour cause le monde commençait à s'amasser, c'était l'heure du repas et donc bientôt l'heure d'aller se coucher. En y repensant, mon attention se reporta sur ma poche de mon jean, qui portait encore deux clés au lieu d'une. Alexandre avait été introuvable après son départ inexpliqué pendant l'entrainement. Après, il est vrai que je ne l'avais pas cherché de trop. Mais bon, il fallait vraiment que je les lui rende. Je finissais donc rapidement mon assiette et sortis de table en prétextant que j'étais fatiguée. Le problème, c'est que je ne savais pas où chercher. La forteresse était immense et ressemblait à un vrai labyrinthe. Si je n'arrivais pas à retrouver Alexandre, je risquais grandement de me perdre... Mais bon, je ne pouvais pas garder sa clé. En plus on ne nous avait pas donné de double. Je sortis de la cafétéria et m'engageai dans les couloirs seulement éclairés par des torches accrochées aux murs. Sur certains, des tapisseries pendaient, couvrant les murs de haut en bas. Mais je ne m'attardai pas sur les motifs où les personnages représentés : ma priorité restait Alexandre. J'enchainai les virages si bien qu'il m'aurait été impossible de faire demi-tour. Je sentais parfois des courant d'air venant d'une fenêtre mal fermé, des voix me parvenaient également quand je passais à côté d'une chambre. Je commençai à m'enfoncer sérieusement au centre de la forteresse, si bien que seul mes pas réguliers et légèrement pressés étaient audible. L'obscurité se faisait de plus en plus dense et les torches de plus en plus espacées. J'accélérais encore le pas, j'avais vraiment envie de retourner dans ma chambre et de me prendre une bonne douche chaude. Mon pouls résonnait dans mes oreilles et je me rendis compte que je commençais à stresser pour de vrai. L'idée que je me sois perdue revenait sans cesse dans mon esprit. Le couloir dans lequel je m'étais engagée menait à un escalier de pierre en colimaçon. Marche par marche je le gravis. J'arrivai au niveau supérieur mais un second escalier, similaire au premier, montait encore. Je suivis mon instinct et montai les marches grises, mes chaussures claquant contre chacune d'entre elles. En arrivant au dernier étage, je vie une lueur blanche à la fin du long couloir qui se défilait devant moi. Le vent jouait avec mes mèches châtains, apportant avec lui le doux son d'un léger clapotis. Je m'avançait prudemment, et plus mes pas m'amenaient vers cette sortie, plus je pouvais entendre une conversation. Il y avait deux personnes un homme et une femme. La voix féminine que je n'avais pas pus reconnaître n'arrêtait pas son monologue. J'avais pus discerner la voix masculine que par un « oui » prononcer un peu plus tôt quand je n'entendais que des parcelles de discussion. Il coupa la femme et j'écarquillai mes yeux, sans pour autant m'arrêter de marcher :

            « Yana arrête s'il te plaît. J'ai vraiment pas envie qu'on s'embrouille... Pas ce soir, il soupira.

- D'accord, je vais me coucher. »

C'est alors que je passai l'ouverture, me découvrant à la vue de Yana et du jeune homme que je cherchais désespérément depuis ce qui me semblait des heures. Ils ne se retournèrent pas tout de suite et je surpris un long baiser. Je ne détournais pas le regard, hypnotisée par cette vision. Un élan de jalousie m'enserra la poitrine mais je le refoulais, ce n'était clairement pas le moment. Alexandre fut le premier à remarquer ma présence et je perçus pendant un instant de la surprise sur son visage mais il se reprit rapidement et regarda Yana d'un regard... suppliant ?

            «  Va te coucher, on se voit demain.

- Mhm..., elle lui lança un regard hésitant mais tourna tout de même les talons et disparue par l'endroit où j'étais arrivée.

- Tu voulais quelque chose ? son ton avait changé, il était redevenu froid.

- Je... J'ai encore tes clés..., je bredouillai maladroitement, J'ai pensé que tu en aurais besoin.

- Ah, il fit un pas en avant et tendis sa main, attendant que je dépose le petit objet dans sa main.

- On peut discuter ? je tentais en lui remettant la clé.

- On a rien à se dire.

Il referma sa main et commença à partir. Sans un merci, sans rien. Mais je n'avais pas dit mon dernier mot. Même si je n'étais pas d'humeur à me fâcher avec Alexandre, je n'avais clairement plus la force de rechercher mon chemin vers ma chambre :

            «  D'accord. On ne parlera pas, parce que visiblement c'est ton truc en ce moment. Mais j'ai besoin que tu m'aides pour rentrer, je suis arrivée ici par hasard.

- J'aurais presque préféré que tu n'y arrives pas, maugréa-t-il.

- Je... »

À ce moment là il m'avait blessé. Comment osais-t-il me dire ça alors que je venais de traverser la forteresse juste pour lui rendre ses clés qui, à moi, ne m'auraient servies à rien. Alexandre ne dit pas un mot de plus et partit, je lui emboîtai le pas, que cela lui plaise ou non.

            « Tu... ? je réessayai d'engager la conversation.

- Non.

- *Mais qu'est-ce que j'ai fait bon sang ??! Je n'ai fait aucun commentaire ! Je n'ai rien dit si ce n'est que j'avais ses clés !! Pourquoi il est froid comme ça ?!!*

Alexandre tournait à chaque embranchement de manière presque automatique : il connaissait le château par cœur. Après vingt bonnes minutes de marche dans un silence sourd, je me retrouvais devant ma chambre et Alexandre me laissa seule et rejoignit la sienne. Je fis tourner la clé dans la serrure et ouvris la porte pour la refermer directement après moi. J'entrai dans la salle de bain, me déshabillai et rentrai dans la douche. J'allumai l'eau chaude au maximum et me concentrai pour laisser l'eau rentrer en contact avec mon corps épuisé. Une fois douchée, j'enfilais mon pyjama et partis m'enrouler dans mes draps blancs. J'étais tellement fatiguée que mes paupières se fermèrent toutes seules dès que je fus confortablement installée.


En me réveillant se matin, je faillis sortir de ma chambre en pyjama. Après m'être habillée d'un simple leggings noir et d'un T-shirt au tissu doux et gris, je partis prendre mon petit déjeuner. La salle était presque vide : soit une mission avait débutée la veille et nécessitait un grand nombre de personne. Ou simplement qu'à part les jeunes, environ une vingtaine répartie en trois groupes, personne n'avait d'obligation ce matin. Je saluais quelques visages que j'avais croisé de ci de là dans l'Oiseau Blanc et rejoignis la table où j'apercevais la tignasse brune légèrement en bataille de Leïla :

            « Bien dormie ?

- Mmh ? mon amie leva la tête vers moi, Oh oui, il faut dire que les matelas sont confortables, et puis on ne va pas se mentir, je serais bien restée au lit au lieu de voir ma prof, elle plissa son nez, m'arrachant un sourire, Allez, va te chercher un truc à manger et viens t'asseoir.

J'opinais et partis en direction de la table où avait été posé du pain grillé dont l'odeur alléchante me tentait bien, du jus donc les effluves légèrement acidulées titillait mon odorat mais aussi des fruits de toutes les couleurs. J'en saisis un au hasard avec un toast bien doré et repartis à la table, m'asseyant en face de Leïla :

            « T'as quoi au programme aujourd'hui ? je demandai à mon amie.

- Réussir à faire disparaître un objet et le faire réapparaître... Ça fait déjà trois semaines que je suis dessus et j'y arrive pas, elle souffla, C'est impossible ! À chaque fois c'est la même chose, je fais disparaître le truc et après pas possible de le faire revenir !! La dernière fois j'ai même dû amener la prof avec moi dans ma chambre pour lui montrer comment je rangeais. Et on a remarqué que j'avais beau me focaliser sur où l'objet devait retomber, y'a pas moyen. Il retombe toujours plus loin...

- Grande discussion ici..., je rencontrai les beaux yeux verts de Lucas, Vous me faîtes une petite place ou c'est réservé pour les filles ?

- Mmmh... Laisse-moi réfléchir, je souris, Nan, c'est bon, c'est libre. »

Lucas tira la chaise à côté de moi et s'assit tranquillement, épluchant la mandarine qu'il tenait dans sa main :

            «  Vous parliez de quoi avant que j'arrive ?

- Leïla me racontait à quel point elle adore ses cours, je répondis en insistant sur le dernier verbe avec un sourire à ma camarade, Et toi tu fais quoi aujourd'hui en cours ?

- Je vais essayer de déclencher un nouveau Rêve. Parce qu'à part les fois où je ne choisis pas, je n'arrive pas à voir grand-chose. Et toi ?

- Aucune idée. Diego m'a dit qu'il serrait accompagné pour mon cours mais bon... ça peut être pour tout et rien à la fois. *J'ai tout de même un étrange pressentiment sur la suite des évènements...*

Je finis rapidement mon fruit ainsi que mon bout de pain et saluai mes amis avant de partir, direction la salle d'Hydrokinésie. Après y être aller une fois et être passer plusieurs fois devant, je commençais à savoir comment m'y rendre. Il fallait passer devant les jardins et j'en profitais pour jeter un coup d'œil, vérifiant que Kalia allait bien. Je m'attachais de plus en plus à elle. Après encore quelques centaines de mètres, j'arrivais en face de la salle circulaire. J'ouvris la porte et la lumière qui rentrait par les fenêtres en face de moi m'aveugla, si bien que ne pus identifier les deux silhouettes en face de moi. Je savais d'avance qu'une des deux était Diego, ce que me confirma la voix de ce dernier qui m'invita à entrer. Mais la deuxième m'était impossible à deviner, la personne restait obstinément dans la lumière. Je fis le tour de la pièce pour rejoindre Diego et essayai par la même occasion de percevoir le visage de l'inconnu. Le seul inconvénient, c'est que ce dernier, j'avis déduit par la carrure que c'était un homme, se mouvait en même temps que moi, m'empêchant de découvrir quoi que ce soit sur son identité :

            « Alors, Clémentine, cours un peu spécial mais je suis sûr que ça t'aidera pour les cours à venir. Aujourd'hui nous sommes en présence, comme tu l'auras sûrement remarquer de, l'inconnue fit un pas en avant, sortant de la lumière.

- Tom ?

- Oui, lui-même, continua Diego qui n'avait pas perçu la surprise dans ma voix, J'ai remarqué la dernière fois que tu avais du mal à te concentrer. J'ai donc fait appel à un Télépathe, il sourit au grand homme aux cheveux noir ébène, pour qu'il t'entraîne à te focaliser sur ton pouvoir et non pas tes pensées qui se baladent dans ton esprit. Sur ce, je vous laisse. »

Diego disparut, me laissant seule avec Tom. Ce n'est pas que je ne l'aimais pas mais me retrouver encore une fois avec lui sans personne autour ne me rassurais pas. Il était trop imposant, trop sûr de lui. Il me sourit de ses dents blanches et m'invita d'un geste de la main à m'asseoir sur la chaise qui était posée au milieu de la pièce et c'est ce que je fis. Je vis du coin de l'œil plusieurs bouteilles d'eau rangées contre le mûr, ce qui signifiait que j'allai bien devoir me servir de mon pouvoir :

            « Je t'explique, tu vas faire comme tu fais d'habitude mais juste garder l'eau au-dessus de toi, en lévitation. Et moi je vais te parler en vérifiant la réaction de ton esprit. Simple n'est-ce pas ?

- Oui, mon ton se voulait assuré mais sonnait clairement comme hésitant.

- Bien. Parle-moi de ta famille, l'eau que je venais de placer au dessus de ma tête vacilla légèrement, Fais attention.

- Ma famille, c'est complexe. Je n'ai jamais eu une relation très stable avec mes parents, j'hésitais un peu avant de continuer, Je suis enfant unique.

- Bien, je continue. Comment t'entends-tu avec Kalia ?

- Pas de problème, l'eau ne cilla pas, Je veux la voir de plus en plus.

- Et avec Alexandre... ? il plissa des yeux et je sentis une présence extérieure dans mon esprit.

- Ah, ça ?! l'eau descendit brusquement et je crus un instant que j'allais finir trempée, C'est un peu...difficile en ce moment. Il est...distant

Pas la peine de mentir, j'étais en face d'un télépathe et même si je ne connaissais pas l'étendue de son pouvoir, je préférais dire la vérité :

- Oh... j'aime beaucoup la couleur de tes yeux, me dit-il soudainement, l'air sincère en plongeant son regard noir dans le mien.

Je ne m'y attendais pas mais soudain, je me sentis partir. Mon esprit divaguait et je replongeai dans les tréfonds de ma mémoire, ceux que j'avais voulu oublié.

Comme d'habitude, je suis encore seule dans un coin, dans mon coin. Tous les jours, pendant la récréation je me retrouve toute seule, moi, une fille de onze ans.
Je vois un groupe de garçon s'avancer vers mon coin d'ombre. Malheureusement, je sais d'avance que ce n'est pas pour jouer avec moi... Je le sais car ils étaient déjà venus hier, et avant-hier, et le jour d'encore avant, et ça depuis plusieurs mois. Je l'ai déjà dit à mes parents, les joues baignées de larmes, mais à chaque fois, mon père me regardait et disait "Arrête de pleurer, ça m'énerve... En plus ça ne fait que prouver encore plus à quel point tu es inutile et faible..." tandis que ma mère se contentait de m'ignorer totalement.
Les garçons s'arrêtent finalement devant moi et le chef de bande, Aylan, prend la parole :

« Tiens, tu es toujours là toi ? Tes parents ne t'ont toujours pas abandonné quelque part pour ne plus voir ta face ignoble ? »

Il rapproche sa tête de la mienne si près que je ne vois plus que ça. Mes yeux commencent à pleurer et mon corps est parcouru de tremblements :

« Bah alors... On a peur ? il affiche un sourire mauvais, On pleure ? Dis-moi, il passe une main près de mon œil gauche, si je t'arrache ces choses... Tu arrêtes de pleurer ?

- ... »

Je ne dis rien car je sais que si j'ouvre ma bouche, leurs mots se changeront en menaces et leurs gestes en coups.

« Ba alors..., tu as perdu ta langue, petite ? il prend mon visage en coupe. Réponds-moi ! Que se passera-t-il si je t'enlève ces horreurs ? »

Je secoue négativement la tête mais je sais que c'est le geste qu'il attendait, que c'était le geste de trop. Il lève alors son poing et me l'envoie dans la figure, au coin de la mâchoire. Je sens le gout âpre du sang dans ma bouche mais je ne fais rien, je ne bouge pas, tout simplement parce que je ne peux rien faire. Aylan est plus grand que moi de deux ans et une tête et demie en plus. Dans les moments comme ça, je ferme les yeux et j'attends que le bruit retentissant de la sonnerie me sauve de ce cauchemar :

« Tu fais moins la maligne hein ? il me renvoi son poing dans la figure, au niveau de ma tempe, Tu fais moins la fière à te pavaner avec tes yeux de monstre...

- Je ne..., je tente désespérément dans un soupir.

- Ne me répond pas ! Tu te prends pour qui ?! »
Son poing vole alors dans mon estomac, me coupant la respiration instantanément.
DRING !!!!

« *Enfin...* »

Les garçons partent en rigolant tandis que je m'allonge sur le côté pour me rouler en boule. Je vois la cour se vider et personne ne vient me chercher. Je prends trois grandes inspirations et je me lève. Je passe ma main contre ma tempe et en l'enlevant, je remarque qu'elle est recouverte d'un liquide écarlate :

« *Il ne m'a vraiment pas loupé cette fois... Je ne peux pas aller en cours dans cet état*

Je me dirige vers les toilettes et je me retrouve face à ma tête ravagée : ma tempe saigne, ma mâchoire est rouge, mes yeux pleurent et mes cheveux décoiffés sont parsemés de poussière. Je prends mon sac et j'en sors une brosse mauve ainsi qui paquet de mouchoir. Je brosse mes cheveux pour retirer les cailloux qui s'y étaient glissés puis je passe un mouchoir sous l'eau et je tapote délicatement le papier contre ma tempe. Je fixe mes yeux..., mes yeux gris :

- *Il a sûrement raison..., Mes yeux ne sont pas normaux. Ils sont moches. *

Je sentis un liquide froid sur ma tête et c'est ce qui me ramena à la raison : j'avais fait tomber l'eau. Un sanglot passa mes lèvres et je m'appuyai contre le dossier de ma chaise, la respiration courte. Ce que je détestais ce genre de souvenirs ! Il suffisait d'une pensée, d'un mot, d'un objet, pour que j'y retourne :

« *Ce mec a réellement réussi à me faire haïr cette partie de mon corps...* »

Je pris une grande respiration et essuyai d'un revers de main une larme qui se formait au coin de mon œil :

« *Tu ne le reverras pas... Tu ne reverras pas Aylan...* »

Son prénom restait et restera malgré tout à jamais gravé dans ma mémoire :

         « Pardon, ok pas les yeux, sujet trop sensible, s'excusa Tom.

- Non, c'est bon, c'est parti. Je vais m'en remettre, je tentais un sourire, consciente de l'état dans lequel j'étais.

- On s'en arrête là. Va te sécher, tu vas attraper froid. »

J'acquiesçai, me levai de ma chaise puis sortis sans un mot. J'étais encore choquée de la scène que je venais de donner. J'étais pathétique... Je fis le trajet retour jusqu'à ma chambre de façon automatique.

En ressortant, j'étais séchée mais mes cheveux gouttaient encore après avoir été lavés. En y pensant, la seule personne que je voulais voir maintenant, c'était Kalia. Voir ses yeux rassurants, c'était la seule chose que je demandais. Je m'empressai de me rendre aux jardins mais en arrivant je ne vis pas Kalia. Je décidai de m'enfoncer dans la verdure, inspirant toutes les odeurs des plantes alentours : j'adorais cet endroit si calme. Les jardins étaient vraiment gigantesques et je commençai à appeler Kalia à voix haute. Quand j'entendis des pas lourds se rapprochés, je m'arrêtais, reconnaissant ceux de l'éléphant. Elle paraissait joyeuse, ce qui me redonna le sourire presque instantanément. Dès qu'elle fut à une distance raisonnable, je m'élançai pour l'enlacer, ou sa patte tout du moins étant donné sa taille. Elle m'enroula délicatement la taille de sa trompe, me prouvant que j'étais en sécurité auprès d'elle. C'était un sentiment tellement précieux pour moi que faillis en laisser échapper une larme :

         « Tu sais que tu m'as manqué toi ? Je t'avoue que c'était pas prévu et que t'as débarquée un peu brusquement dans a vie. Mais je te promets que toi et moi, on va faire une super équipe, c'était une promesse autant pour elle que pour moi, Mais là j'ai juste envie que ça se calme, ça change trop... Entre Alexandre qui fait je-ne-sais-quoi et les cours... Je t'avoue que je me perds. Mais bon, je vais faire un effort. Je vais réussir à m'y faire. J'en suis persuadée.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 29 ⏰

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L'Oiseau Blanc    1-L'inconnueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant