𝓛𝓮 𝓳𝓮𝓾 𝓭𝓮𝓼 𝓭𝓲𝓮𝓾𝔁~𝓽𝓸𝓶𝓮 3

Chapitre 26

✧˖°. +‧ ̊ ♡ ̊‧+ ✧˖°.

Les distances semblaient curieusement plus courtes dans le Labyrinthe. Pourtant, malgré la rapidité avec laquelle ils avaient traversé cet endroit étrange et labyrinthique, Percy ressentait la lourdeur dans ses jambes, comme si, à la place, il avait traversé tout le pays en courant, du Nouveau-Mexique à New York. Lorsqu'ils ont enfin retrouvé la lumière aveuglante de la rue, c'était comme sortir d'un rêve étrange.

Rachel les a mené à travers la foule dense de Times Square, où les néons clignotaient, les voitures klaxonnaient et la chaleur de l'été semblait étouffer l'air. Percy a cligné des yeux pour s'adapter à cette lumière si vive après l'obscurité de la grotte, où des événements surnaturels et trop réels s'étaient déroulés. Il s'est soudainement demandé ce qui lui semblait le plus irréel : cette ville gigantesque, vibrante, et pleine de vie, ou bien cette grotte obscure où il avait vu mourir un dieu ? La question le hantait, mais il l'a vite balayé de son esprit, conscient qu'il n'avait pas encore totalement digéré tout ce qu'il venait de vivre.

Ils ont gravit l'escalier étroit du Marriott, les pieds fatigués par des heures de marche dans le Labyrinthe, et débouchèrent finalement sur le trottoir, pris dans le tourbillon de la ville. Percy, un peu hagard, a cherché à reprendre ses esprits. La foule les a bousculé sans remarquer qui ils étaient, indifférente à la présence de ces jeunes qui venaient d'échapper aux griffes du danger. Percy, toujours avec ce sentiment d'être hors du temps, prit une grande inspiration, cherchant à comprendre ce qu'il venait de vivre.

Il s'est tourné vers Rachel, mais une pensée lui a traversé l'esprit. Ce qui lui semblait encore plus irréel, c'était que tout cela était réel. La grotte, Pan, les combats... C'était à la fois tangible et incroyable, et pourtant, il était là, en plein cœur de la ville qui ne dort jamais.

Soudainement, un son a percé l'air, un sifflement. Rachel s'est tourné vers lui, une lueur d'excitation dans les yeux. — Comme ils sont beaux ! — s'est-elle écrié.

Au-dessus d'eux, un groupe de pégases descendait lentement, fendant l'air entre les tours de Manhattan. Blackjack, le plus grand et le plus audacieux, était en tête, suivi de quatre autres pégases au pelage immaculé. Leur présence à New York, entre les gratte-ciels, semblait aussi surréaliste que tout le reste de cette aventure.

— Yo, patron ! — A crié mentalement Blackjack à Percy. — T'as survécu !

— Ouais, je suis du genre qui a de la chance, comme gars, — A répondu Percy, un sourire aux lèvres. — Écoute, on doit rentrer vite à la colonie.

— T'inquiète, c'est ma spécialité ! — A répondu Blackjack. — Allez, on y va. T'as le Cyclope avec toi ?

— Yo, Guido ! Ça va le dos, en ce moment ?

Un autre pégase, un peu plus grand que les autres, a répondu par un grognement mécontent, mais finit par accepter de prendre Tyson en croupe. Les enfants se sont préparé à monter à cheval, ou plutôt à monter sur les dos majestueux des créatures mythologiques. Rachel est resté sur le trottoir, les mains dans les poches, un sourire mélancolique aux lèvres.

— Bon, ben je crois que c'est là qu'on se dit au revoir, — A-t-elle doucement dit à Percy, sans pouvoir cacher une pointe de tristesse.

Percy a hoché la tête, un peu gêné, conscient qu'ils se séparaient après tout ce qu'ils avaient traversé ensemble. C'était une fin qui avait un goût un peu trop amer pour qu'il puisse l'apprécier pleinement. Il a jeté un regard furtif à Hyra, qui faisait semblant de s'occuper de son pégase, probablement pour ne pas avoir à être témoin de ce moment un peu trop intime.