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K3NT4! - I can't do this (Slowed + Reverb)


Stéphane s'assit sur le siège avant de la voiture, et tandis que Jordan s'installait au volant, il ferma les yeux un instant, essayant de calmer le chaos qui régnait dans sa tête. Ressentant encore l'écho de la chaleur de la main de Jordan, il ne pouvait se défaire de cette sensation étrange mais agréable, qui continuait à le réchauffer de l'intérieur. Ce contact, ce simple entrelacement de doigts... cela s'était avéré étonnamment réconfortant, voire même désiré. Stéphane avait l'habitude de garder le contrôle, surtout dans les lieux publics, mais à présent, alors qu'ils étaient seuls, ses défenses semblaient vaciller.

« Pourquoi ai-je accepté de lui prendre la main ? » pensait Stéphane, repassant mentalement le moment où il avait pris cette décision.

Il lui semblait que c'était un élan spontané, dans lequel il avait agi de manière irréfléchie. Mais quelque chose dans ce contact était particulier. C'était plus qu'un simple geste de politesse ou de bienveillance. Et, ce qui le surprenait encore plus, c'est qu'il se rendait soudain compte qu'il aurait aimé prolonger ce moment — rester dans ce contact chaleureux et rassurant, comme si une énergie réconfortante et apaisante y était dissimulée, et qu'il s'y sentait attiré.

Plongé dans ses pensées, Stéphane sursauta soudainement lorsque Jordan rompit le silence en lui demandant :

— Quelle est ton adresse ?

Cette simple question le ramena à la réalité. Stéphane fut déconcerté un instant, mais répondit rapidement en donnant son adresse, encore légèrement détaché de ce qui se passait autour de lui.

Jordan hocha la tête, démarra la voiture, et ils s'éloignèrent doucement. Stéphane regarda par la fenêtre, observant pensivement les lumières de la ville nocturne, les éclats des phares et le scintillement de l'asphalte. Pourtant, son esprit revenait sans cesse à ce moment où leurs mains étaient entrelacées. Il ressentait encore cette prise douce mais ferme de Jordan, et une étrange chaleur continuait de se diffuser dans sa poitrine.

« Pourquoi cela avait-il été si... agréable ? » se demanda Stéphane en se mordant la lèvre. D'habitude, il maintenait une certaine distance avec les gens. Mais en cet instant, toutes ces barrières lui semblaient insignifiantes. Cela le surprenait et le troublait, le poussant à réfléchir à ce qu'il ressentait vraiment.

« Puis-je vraiment me permettre cela ? » se demandait-il, sans trouver de réponse. Tout ce qu'il savait avec certitude, c'est que, malgré ses habitudes, il ne regrettait pas d'avoir pris la main de Jordan.

Il jeta un coup d'œil furtif à Jordan, incapable de détacher son regard de son visage. Le président du Rassemblement national était d'une beauté saisissante, et son charme semblait presque palpable dans l'air. Stéphane remarqua à quel point l'expression sérieuse de Jordan se mariait harmonieusement avec sa beauté naturelle. Cette expression était à la fois confiante et concentrée, reflétant autant sa force intérieure que son calme. Les lumières de la ville, douces en cette soirée, accentuaient les traits de son visage, les rendant encore plus expressifs et captivants.

Jordan tenait une main sur le volant, conduisant la voiture avec assurance et fiabilité. Ses doigts entouraient fermement le volant, et ses mouvements étaient fluides et précis. En même temps, son autre main reposait détendue sur sa cuisse.

Stéphane remarqua que le visage de Jordan avait légèrement rougi. Ce changement subtil dans son teint était presque imperceptible derrière l'aura de calme et de confiance qu'il dégageait. Néanmoins, Jordan continuait de conduire, concentré sur la route.

Plus que la politique (Bardella x Sejourne)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant