Plus que la politique (Bardella x Sejourne)

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Melanie Martinez - Teacher's Pet

Stéphane, épuisé après cet incident nocturne, peinait à retenir un Jordan ivre, qui ressemblait à un sac mou affaissé sur son épaule. D'une main, il l'enlaçait par la taille, tandis que de l'autre, il cherchait à tâtons les clés dans sa poche et tentait de les insérer dans la serrure, ce qui n'était pas une tâche facile. Le souffle chaud et bruyant de Jordan dans son oreille ne faisait qu'aggraver les choses, provoquant des chatouillements et brouillant les pensées de Stéphane. Il devait faire des efforts pour ne pas lâcher ni les clés, ni Jordan lui-même.

Dans le silence de la nuit, chaque déclic de la serrure semblait trop bruyant, mais Stéphane s'efforçait de ne pas faire de bruit pour ne pas réveiller les voisins. C'était la dernière chose qu'il souhaitait à ce moment-là.

Lorsque la porte finit par céder, Stéphane fit entrer Jordan prudemment dans l'appartement. À peine la porte refermée derrière eux, Jordan, vacillant, relâcha son étreinte, libérant Stéphane de son emprise ivre, mais il tenait encore difficilement sur ses jambes. Stéphane le rattrapa aussitôt, soufflant et le guidant vers la chambre, sans se soucier qu'ils marchaient tous deux en chaussures sur le sol propre. Les pas de Jordan étaient lourds et incertains, mais il suivait Stéphane, comme un enfant tenant docilement la main de son guide. Ses yeux étaient presque fermés, et sa respiration était devenue plus calme.

Stéphane ne pensait déjà plus ni aux chaussures sales ni au désordre qu'ils pourraient avoir laissé derrière eux. Tous ses efforts étaient concentrés sur le fait d'amener Jordan jusqu'au lit.

Lorsqu'ils atteignirent enfin la chambre, Stéphane peina à l'asseoir sur le bord du lit. Jordan, comme au ralenti, s'effondra simplement en arrière. Stéphane, légèrement chancelant, se tenait au-dessus de lui, essuyant la sueur de son front et sentant son dos et ses épaules se remplir de plomb. Il expira lourdement, gémissant de fatigue, et à cet instant, il ressentit physiquement son âge.

« Je suis déjà trop vieux pour ça », pensa Stéphane avec une pointe de mélancolie, en regardant Jordan étendu sur son lit, les bras et les jambes écartés dans toutes les directions, occupant presque tout l'espace.

Son visage, rougi par l'alcool, semblait étonnamment apaisé. Ses cheveux, habituellement bien coiffés, étaient maintenant ébouriffés, lui donnant un air légèrement négligé mais attendrissant. Ses lèvres entrouvertes et sa respiration régulière créaient l'image d'une personne sereine, presque innocente. Malgré sa grande taille et son poids imposant, Jordan paraissait à cet instant totalement sans défense.

Stéphane sourit doucement en observant cette scène étrange mais émouvante. Jordan, habituellement adulte et indépendant, qui s'efforçait toujours de paraître fort et sûr de lui, ressemblait maintenant à un grand enfant — vulnérable et sans défense.

Il soupira doucement et, avec précaution, écarta une mèche de cheveux tombée sur le visage de Jordan, prenant soin de ne pas troubler son sommeil.

Lorsque la respiration de Stéphane se calma enfin, il enleva délicatement les chaussures et les chaussettes de Jordan, les posant soigneusement au pied du lit. Ce processus prit plus de temps qu'on aurait pu le penser, car Stéphane faisait tout pour ne pas réveiller Jordan, s'immobilisant à chaque bruit et écoutant attentivement ses légers soupirs.

Stéphane s'arrêta un instant, ressentant une gêne lorsque le moment fut venu de s'occuper des vêtements. Il pinça les lèvres et se réprimanda mentalement pour ses pensées maladroites.

« Jordan est sans défense en ce moment, et je ne fais que prendre soin de lui. »

Essayant de ne pas prêter attention à ce qu'il était en train de faire, Stéphane commença lentement à déboutonner la chemise de Jordan. À mesure que de nouveaux pans de peau se dévoilaient et que son torse musclé et sculpté apparaissait, Stéphane sentit son visage s'empourprer de gêne. Il se força à ne pas s'attarder du regard, tout en remarquant que son cœur battait légèrement plus vite.