Plus que la politique (Bardella x Sejourne)

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Lana Del Rey - Dark Paradise

Stéphane débarrassait la table après le petit-déjeuner, empilant les assiettes et les portant à l'évier. Pendant ce temps, Jordan se tenait à proximité, l'air pensif. Soudain, un souvenir lui revint : celui de la promesse qu'il s'était faite autrefois d'impressionner Stéphane avec ses talents culinaires. Cette intention semblait avoir été oubliée depuis longtemps, mais aujourd'hui, Jordan décida qu'il était temps de la réaliser. Il voulait faire quelque chose de spécial pour voir le sourire de Stéphane s'élargir encore plus.

Avec un léger sourire en coin et une confiance totale dans son plan, Jordan se dirigea vers le réfrigérateur pour vérifier si tous les ingrédients nécessaires étaient disponibles. En passant près de Stéphane, qui était concentré sur la vaisselle, Jordan s'arrêta un instant, se pencha et lui déposa rapidement, mais tendrement, un baiser sur la joue. Cela fit s'immobiliser Stéphane un bref instant, puis il esquissa un sourire discret sans interrompre son travail.

Cependant, les plans culinaires de Jordan furent rapidement compromis lorsqu'il se rendit compte, en jetant un coup d'œil dans le réfrigérateur, qu'il manquait plusieurs ingrédients. Se retournant vers Stéphane, qui était encore debout près de l'évier, il demanda :

— Y a-t-il une épicerie à proximité ?

Stéphane, sans se détourner de la vaisselle, hocha légèrement la tête et répondit :

— Oui, juste au coin de la rue.

Décidé à ne pas perdre de temps, Jordan s'approcha à nouveau de Stéphane et l'embrassa rapidement sur les lèvres. Stéphane n'eut même pas le temps de réagir que Jordan se dirigeait déjà vers la porte.

— Je reviens vite ! — cria-t-il avant de claquer la porte.

Stéphane, toujours près de l'évier, le regarda partir, sentant ses lèvres encore brûler du rapide baiser. Resté seul dans le silence, il prit soudain conscience d'un léger vide dans l'appartement sans Jordan. C'était une sensation surprenante — se rendre compte à quel point ils s'étaient rapprochés, au point que même une brève absence de l'autre devenait perceptible.

Lorsque Jordan revint avec des sacs pleins de courses, il les rangea soigneusement dans les placards et dans le réfrigérateur, aidé par Stéphane. Une fois que tout fut à sa place, ils s'installèrent ensemble sur le canapé du salon, enfin détendus. Jordan choisit l'un des films de sa liste, assurant que celui-ci plairait à tous les deux.

Stéphane posa sa tête sur l'épaule de Jordan, savourant cette atmosphère de proximité et de calme. Jordan l'enlaça d'un bras et le serra légèrement contre lui, ce qui fit instantanément ressentir à Stéphane la chaleur de son corps. Pendant le film, Stéphane levait parfois les yeux pour observer les réactions de Jordan face aux événements à l'écran. Il aimait voir ses émotions — la tension quand les héros étaient en danger, ou son rire spontané dans les moments inattendus. À chaque fois que Jordan riait, Stéphane ne pouvait s'empêcher de sourire.

Quand le film se termina, le silence de la pièce fut rompu par la voix de Jordan. Un peu gêné, il avoua à Stéphane :

— Tu sais, j'aimerais bien te préparer un de mes plats préférés de mon enfance. Ma mère le faisait souvent quand j'étais petit.

Stéphane remarqua avec surprise une légère teinte rosée sur les joues de Jordan, ce qui fit s'élargir son sourire. C'était touchant de voir Jordan, habituellement si sûr de lui, être un peu timide en parlant de son enfance. Avec tendresse, il lui prit la main et, le regardant dans les yeux, murmura doucement :