Dix-sept

3K 324 13
                                    

Point de vue d'Ella (lundi)


Lundi, le jour que tout le monde déteste. En fait, je crois que personne ne peut détester les lundis plus que moi. Ashton ne m'a pas envoyé de textos depuis la nuit où il m'a laissé sans explications ; je continue de prétendre que je m'en fous et que ça ne m'affecte pas mais en fait, ça me blesse un peu, il est partit, juste comme ça.

Je pris une cigarette du paquet presque fini et la plaçai entre mes lèvres, en l'allumant. Je me dirigeai silencieusement jusque l'école, alors que je m'approchai de l'entrée, je sentis un bras s'enrouler autour de mes épaules.

« Quoi putain ? », dis-je et me tournai pour faire face à la personne à côté de moi, découvrant seulement Ashton.

J'enlevai son bras de mes épaules et accélérai pour ne pas être proche de lui ; il ne peut pas partir et puis s'attendre à ce que je sois d'accord avec ça.

Ashton ne dit rien et accéléra afin de pouvoir me rattraper et enrouler de nouveau son bras autour de mes épaules.

« Ashton, ne me touche pas putain », sifflai-je.

« Pourquoi ? », demanda-t-il, son bras ne bougeant pas de mon épaule.

« Parce que je te le dis », dis-je mais il n'enleva pas son bras.

« Allez bébé », geignit-il.

« Qu'est-ce que tu viens de dire ? », demandai-je et il gloussa. Il gloussa.

Je le regardai dans les yeux et ses yeux étaient injectés de sang, pas d'avoir pleuré. Ashton était défoncé.

« Putain Ashton ?! », criai-je, provoquant le regard des gens alors que nous nous rapprochions de l'entrée de l'école.

Merci Dieu que la commère n'était pas près de nous, mais les gens qui étaient à proximité étaient déjà en train de chuchoter à l'oreille de l'autre.

Je mis mon bras autour de la taille d'Ashton parce qu'il était un peu pompette. Ashton commença à rire de manière incontrôlable et je soupirai, essayant de le transporter loin de l'école aussi vite que possible.

« Je suis tellement heureux », dit Ashton tellement vite qu'en fait ça m'était un peu difficile de comprendre ce qu'il disait.

J'ai appris au cours de sciences il y a quelques années qu'une personne défoncé sous l'emprise d'une drogue « tranquillisante » est plus probable de manifester un discours empâté, comme quelqu'un sous l'emprise de l'alcool. D'un autre côté, une personne droguée sous l'emprise d'une drogue « amphé », comme la cocaïne, est plus apte à parler de façon exceptionnellement rapide.

« Qu'as-tu fait Ashton ? », soupirai-je et continuai de marcher jusque ma maison, un de mes bras tenant le bras d'Ashton autour de mes épaules et l'autre autour de ma taille.

« Je suis tellement triste, j'ai envie de pleurer », dit Ashton, aussitôt que nous atteignons ma porte d'entrée.

Changements d'humeur, une seconde il était heureuse, la seconde d'après il était triste. Je n'ai pas appris tout ça au cours de sciences, je le sais simplement parce que, malheureusement, j'ai eu beaucoup d'expérience avec des drogués dans le passé.

J'assis Ashton sur le canapé alors qu'il souriait ou fronçait les sourcils de temps en temps, qui, je dois l'admettre, est en fait un peu effrayant.

Je m'assis à côté de lui et passai mes mains dans mes cheveux en désespoir ; j'ai l'impression que toute ma vie est un immense point d'interrogation maintenant.

Vlut // a.i (Traduction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant