Il y a des choses qui ne me quittent jamais. Elles sont là, invisibles, mais présentes à chaque souffle, à chaque battement de cœur. Elles me hantent. Pas comme des fantômes qui surgissent dans la nuit, mais comme des ombres, toujours là, juste à la limite de mon esprit. Je peux presque les sentir, ces souvenirs, ces voix, ces regrets. Ils s'accrochent à moi, me tirant vers le bas, comme des chaînes que je ne peux briser.
Je pensais pouvoir les fuir, les laisser derrière moi. Mais peu importe où je vais, peu importe combien de temps je cours, ils sont là. Ils se glissent dans mes pensées, dans mes rêves, me rappelant ce que je voulais oublier. Chaque pas en avant est un retour en arrière, une boucle qui se referme sans fin.
Ils murmurent des vérités que je ne veux pas entendre. Ils me montrent des visages que je voudrais effacer. Ils disent des choses que je croyais avoir enfouies, mais qui, au fond, n'ont jamais vraiment disparu. Ce qui me hante, c'est tout ce que je n'ai pas fait, tout ce que j'aurais dû dire, mais que j'ai gardé pour moi. Ce sont des erreurs qui se dressent comme des ombres au coin de mes yeux, juste hors de portée, mais toujours là.
Il n'y a pas d'échappatoire. Ce qui me hante ne partira pas. Je le sais maintenant. Ils sont une partie de moi, ces fantômes silencieux, ces regrets, ces peurs. Je les porte comme une seconde peau, une ombre qui s'étend derrière chaque sourire, chaque moment de silence. Ils sont là, dans chaque recoin de ma tête, me rappelant que peu importe ce que je fais, je ne peux échapper à ce que j'ai laissé derrière moi.
Je suis hanté, non par ce que je vois, mais par ce que je ressens. Ou plutôt, par ce que je ne ressens plus. Car c'est ça, la vraie terreur. Ce n'est pas le passé qui me poursuit, mais l'absence d'un avenir où tout cela pourrait enfin cesser.