On les pointe du doigt, les appelle par ce nom comme s'il expliquait tout : "les méchants". Mais est-ce vraiment aussi simple ? Chaque histoire a ses monstres, ceux qu'on condamne sans hésiter, mais qui se cache derrière ce masque de noirceur ? Est-ce qu'ils naissent ainsi, ou est-ce le monde qui les façonne ?
Être le méchant, ce n'est pas toujours un choix. Parfois, c'est une nécessité, une réponse à ce que la vie nous a fait. Ce sont les cicatrices qui parlent, la douleur qui guide chaque geste. Le méchant, il n'a pas cherché à l'être. Il l'est devenu parce que le monde ne lui a laissé aucune autre option.
On les juge, sans jamais chercher à comprendre. Comme si la méchanceté se résumait à des actions, sans jamais interroger les raisons. Mais chaque coup, chaque blessure infligée, c'est une réponse à une douleur plus ancienne, plus profonde. Les méchants sont les reflets brisés de ce que nous ne voulons pas voir en nous-mêmes. Ils sont les parties de l'âme que l'on rejette, parce qu'elles nous rappellent que nous sommes tous capables de sombrer dans l'ombre.
Ils marchent dans le noir, non parce qu'ils aiment les ténèbres, mais parce qu'ils n'ont jamais vu la lumière. Les méchants ne sont pas nés cruels. Ils ont été forgés, un coup après l'autre, jusqu'à ce qu'ils ne voient plus d'autre moyen que de mordre avant d'être mordus. Ce n'est pas la méchanceté qui les définit, c'est la survie.
Ceux que vous appelez "méchants", ce sont des âmes perdues. Des âmes qui, quelque part, ont cessé de croire en la bonté, car on leur a montré que le monde était froid et sans pitié. Et alors ils ont choisi de rendre coup pour coup, de devenir ce que la société redoute, parce que c'était plus facile que de rester vulnérable.
Être méchant, c'est porter une armure. C'est s'enfermer dans une forteresse de glace, où personne ne peut entrer, mais où, en vérité, on meurt seul, lentement, dévoré par la haine qu'on pensait diriger vers les autres.
Alors qui sont les vrais méchants ? Ceux qui frappent, ou ceux qui les ont poussés à frapper en premier ?