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J'ai crié, mais personne n'a entendu. J'ai tendu la main, mais le vide a été tout ce que j'ai trouvé. Ce S.O.S, je l'envoie encore et encore, mais il se perd dans l'immensité. Est-ce que quelqu'un écoute vraiment ? Est-ce que quelqu'un sait que je suis là, noyé sous le poids de tout ce que je ne peux plus porter ?

Chaque jour, je me dis que ça ira. Que demain, peut-être, quelqu'un verra. Que quelqu'un comprendra le message silencieux, celui que je ne peux même plus formuler à haute voix. Mais les jours passent, et je reste ici, seul avec mes pensées, seul avec ce hurlement muet qui résonne à l'intérieur.

Ce n'est pas la douleur qui me détruit, c'est l'indifférence du monde. J'ai lancé des S.O.S comme des bouteilles à la mer, espérant qu'une âme, quelque part, les trouverait. Mais tout ce que je reçois, c'est l'écho. L'écho de mes propres mots, de ma propre détresse, qui revient à moi plus lourd, plus oppressant.

Est-ce qu'ils savent ? Est-ce qu'ils comprennent ce que ça fait, de crier dans le vide, de frapper contre des murs invisibles, jour après jour ? Ce S.O.S, c'est mon dernier recours. Mon dernier espoir. Mais plus je crie, plus je sens que ma voix s'épuise. À quoi bon ? Personne ne répond. Personne n'a jamais répondu.

Je ne veux plus lancer d'appels. Ce S.O.S, c'est le dernier. Parce que je sais maintenant que personne ne viendra. Il n'y a pas de sauvetage. Juste cette marée qui monte, lentement, inexorablement, prête à m'emporter.

Et si ce dernier S.O.S s'éteint, alors je m'éteins avec lui.

Sang De mes veinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant